La carte des mers malmenées par l’homme

De Daniel Stone
Publication 9 nov. 2017, 01:59 CET
PHOTOGRAPHIE DE CARTES DU NGM. SOURCE : « SPATIAL AND TEMPORAL CHANGES IN CUMULATIVE HUMAN IMPACTS ON THE WORLD’S OCEAN » BEN S. HALPERN ET AL., NATURE COMMUNICATIONS ; CENTRE MONDIAL POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L’ENVIRONNEMENT (UNEP-WCMC), BASE DE DONNéES MONDIALE SUR LES AIRES PROTEGEES (2016)

Cette carte, rare, est une sorte de radio­ graphie de l’océan, qui montre les endroits où l’activité humaine a le plus d’impact. Plus la zone est sombre, plus les eaux sont sous pression à cause de la pêche, de la navigation et/ou du changement climatique.

En 2008, des chercheurs ont utilisé les images satellitaires et la modélisa­tion informatique pour établir un diagnostic complet de l’influence de l’homme sur l’océan. Cinq ans plus tard, ils ont renouvelé l’expérience et ont obtenu une vision précise des muta­tions en cours. Parmi les révélations : les deux tiers de l’océan subissent une pression croissante des événements liés à l’activité humaine (pêche, chan­gement climatique). Et plus des trois quarts des eaux côtières souffrent de l’évolution du climat et de celle des activités terrestres nocives (dont la pol­lution). Au total, les chercheurs ont classé plus de 40 % de l’océan comme « lourdement affecté » par l’homme.

Principale responsable : l’explosion démographique, selon le biologiste américain Ben Halpern, chef de l’équipe qui a collecté les données. La plupart des zones sombres sont situées dans l’hémisphère Nord, où vivent près de 90 % des habitants de la planète. Mais la population n’est pas la seule à affecter la vie marine. « Une large part de l’océan se dégrade et le changement climatique en particulier est à l’origine de beaucoup de ces modifications », affirme Ben Halpern.

Cependant, le tableau n’est pas tout noir. Certaines zones ont vu l’impact humain se réduire – dans l’Atlantique Nord, par exemple, où il y a de nouvel­ les régulations et plus de navires éco­ énergétiques. En 2016, une quarantaine de sites – soit plus de 3,6 millions de kilomètres carrés – ont été sanctuarisés, les protégeant en grande partie de la pêche commerciale, des forages et d’autres activités préjudiciables.

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