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Page du photographe
Louis Nderi
« Selon Christine Nafula, le football féminin kenyan est aujourd’hui encore confronté à d’importants défis financiers. Sur les seize équipes de la Premier League féminine, seules deux équipes (la sienne et une autre) touchent des indemnités qui s’avèrent essentielles en pleine pandémie », explique Louis Nderi.
Séance de sport dans la salle du boxeur Ken Ochieng, située à Komarock Estate, à Nairobi. « J’étais mal à l’aise lorsque je suis arrivé sur place pour prendre les clichés, car j’étais le seul à porter un masque. Les voisins de Ken Ochieng semblaient eux aussi mal à l’aise. Je ne pense pas que c’était à cause de moi, mais plutôt parce que le masque leur rappelait la période que nous traversons », raconte Louis Nderi.
James Onyango est tombé amoureux de la boxe en voyant Moses Kinyua, également originaire de Kariobangi, remporter la médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth en 1998, à Kuala Lumpur, en Malaisie. « Voir une personne de son quartier atteindre un tel niveau a mis Onyango sur la voie de la consécration : il a été sacré champion des poids mi-moyens de la World Boxing Foundation (WBF) en 2017. Par manque d’opportunités et de sponsors, il n’a participé à aucun championnat depuis. Il dirige désormais une salle de sport », rapporte Louis Nderi.
La joueuse de rugby Michelle Sinaida photographiée chez elle. « Avant la pandémie de COVID-19, les joueuses s’entraînaient deux à trois fois par jour et percevaient des indemnités. Comme tous les matchs ont été reportés indéfiniment, la plupart d’entre elles ont dû trouver une autre façon de gagner leur vie. Les joueuses sont entrées dans un cercle vicieux : elles veulent jouer pour leur pays, mais ne sont pas rémunérées à la hauteur de leur talent. [Par chance], Michelle Sinaida travaille comme analyste de marché chez Lori Systems Kenya, dans le domaine de la logistique. Ses coéquipières sans emploi disparaissent et deviennent “inutiles” jusqu’à la reprise des tournois », explique Louis Nderi.
James Onyango, dit « Onyi », s’entraîne dans sa salle de sport à Kariobangi. Louis Nderi raconte : « Lorsque j’ai rencontré Onyi pour la première fois, il ne faisait aucun doute que cet homme était dévoué envers sa communauté et voulait faire bouger les choses. De nombreux mineurs s’entraînent gratuitement dans sa salle de sport. Malheureusement, en raison du manque de soutien financier, beaucoup d’acteurs kenyans du monde de la boxe possèdent peu de moyens pour financer leur carrière et subvenir aux besoins de leur famille. De nombreuses personnes se retrouvent dans l’histoire d’Onyi ».
Ken Ochieng et ses voisins prient avant une séance de sport. « Tous les matins, du lundi au vendredi, Ken se réveille à 5 h et part courir une heure. À 7 h pile, il enchaîne avec la séance de sport de ses voisins dans la salle de son domicile de Komarock Estate. Ce qui me vient à l’esprit lorsque je pense à Ken et ses voisins, c’est le fort sentiment d’appartenance à la communauté. La COVID-19 vient après. Ils ne prennent pas à la légère la dangerosité du virus, mais c’est grâce à la communauté qu’ils tiennent le coup. La communauté est le tissu social auquel nous nous raccrochons lorsque nous n’avons plus rien », explique Louis Nderi.
Footballeuse professionnelle, Christine Nafula joue pour les Vihiga Queens, l’équipe du Kenya féminine des Harambee Starlets et le club suédois de deuxième division, Dalhem IF. Après une première saison réussie avec ce dernier, Christine Nafula est rentrée au Kenya pour préparer la seconde lorsque la pandémie s’est déclarée. « Cela a tout arrêté. J’ai pris conscience que je ne jouerai plus de l’année. Nous avions fait un seul match et la saison était déjà terminée. Pour le moment, nous ignorons si la situation sera maitrisée et si tout va rentrer dans l’ordre. Il m’arrive de me demander pourquoi je m’entraîne ».
Kenneth Ochieng, dit « Valdez », est l’un des boxeurs kenyans les plus titrés. Il est revenu au Kenya en 2014 après avoir vécu au Danemark et travaille depuis comme entraîneur. Selon Louis Nderi, « ses connaissances approfondies lui permettent d’établir un lien avec sa communauté et de servir d’inspiration à la prochaine génération de boxeurs talentueux ». Il dirige une salle de sport dans son quartier de Komarock, à Nairobi.
Michelle Sinaida joue pour les Kenya Lionesses, l’équipe nationale féminine de rugby. Lors de son premier match international contre l’Ouganda, elle a marqué l’essai de la victoire pour son équipe. Grâce à ses résultats, l’équipe participera aux Jeux olympiques de 2021. Il est pourtant difficile pour des athlètes comme Michelle Sinaida de jouer au niveau exigé par les compétitions internationales en raison de la corruption financière et du manque de soutien à l’égard des joueuses de rugby au Kenya, problèmes qui existaient déjà avant la COVID-19. « Tout le monde veut ce qui ne leur appartient pas », explique Michelle Sinaida. « En fin de compte, les personnes qui souffrent sont celles en bas de l’échelle qui auraient dû recevoir ce qui avait été distribué ».
James Onyango, dit « Onyi Yule Mbaya », s’entraîne dans sa salle de sport à Kariobangi, Nairobi. Titré champion des poids mi-moyens de la World Boxing Foundation (WBF) en 2017, il gère désormais une salle de sport. À cause de la COVID-19, les boxeurs ne peuvent plus participer aux compétitions. Selon le photographe Louis Nderi, ne pas avoir de combats à préparer les prive également de « l’envie et de la motivation de se lever le matin pour s’entraîner ».