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Page du photographe
Lucas Santucci
Au large du Groenland, Ghislain Bardout joue avec son fils Robin et leur chien Kayak, sur la banquise.
“Le bleu de l’océan contraste tellement avec la blancheur de la surface ! La photo a été prise lors d’une plongée, juste avant l’arrivée de l’hiver. En surface, la banquise ne s’était pas encore formée et la lumière pénétrait bien sous l’eau. L’océan était redevenu limpide : quelques semaines plus tôt, le plancton était en plein boom et troublait la visibilité.”
“L’expédition Under The Pole II avait notamment pour but de servir de “bras” à des scientifiques qui ne pouvaient pas venir sur place. Nous avons ainsi effectué des carottages de glace pendant tout l’hiver. L’objectif était de mesurer finement la quantité de CO2 piégé. En parallèle, nous avons étudié les micro-organismes liés à la banquise, qui utilisent du CO2 au cours de leur vie. Cette “pompe banquise” à dioxyde de carbone est encore mal connue de la science.”
“La banquise est le socle du mode de vie groenlandais. Elle relie les villages entre eux. Les habitants pêchent sous la glace. Ils chassent en traîneaux à chiens, notamment le phoque dont le foie, consommé cru, apporte les vitamines qui compensent le manque de fruits et légumes. Avec la disparition programmée de la banquise, il va leur être difficile de rester autonomes sur le plan alimentaire. Les Groenlandais sont formels : pour eux, le changement climatique est déjà une réalité.”
“La ville de Godhavn (son nom danois) se trouve au sud de la baie de Disko, une zone connue pour ses icebergs. Depuis quelques années, le recul de la calotte glaciaire y est flagrant : les glaciers côtiers relâchent de plus “petits” icebergs, qui ne dépassent pas 40 m de haut. En revanche, ces icebergs sont beaucoup plus nombreux que par le passé. Pour les pêcheurs locaux, naviguer devient plus compliqué.”
“Après un an de navigation et de plongées au large des côtes groenlandaises, nous avons volontairement laissé le Why, notre goélette, se prendre dans les glaces. Selon les Groenlandais, il y a une quinzaine d’années, la banquise se formait dès le mois de novembre. Aujourd’hui, il faut attendre le mois de janvier. Et elle fond plus tôt qu’auparavant.”