Enquête National Geographic sur les transgenres : 7 portraits hors du commun
Publication 10 mars 2022, 06:30 CET

Quand les jumeaux Caleb (à gauche) et Emmie Smith sont nés, en 1998, il était difficile de les distinguer l’un de l’autre. À 17 ans, Emmie s’est déclarée transgenre. Elle a récemment subi une opération de réassignation de genre, dont elle minimise l’importance : « Je n’étais pas moins femme avant, et ne le suis pas plus aujourd’hui. »
PHOTOGRAPHIE DE Lynn JohnsonAvery a été un garçon pendant les quatre premières années de sa vie. « Ce qu’il y a de mieux dans le fait d’être une fille, c’est que, maintenant, je n’ai plus besoin de faire semblant d’être un garçon. »
PHOTOGRAPHIE DE Robin HammondPour le bal de fin d’année de sa classe de quatrième, dans l’État de New York, Ray Craig portait un costume. Ce fut un premier pas dans l’affirmation de son identité de « garçon trans », qu’il officialisa un an plus tard. Aujourd’hui, tout le monde le désigne par le pronom masculin « il ». Le père de Ray n’a pas été surpris d’apprendre que son enfant s’identifiait à un garçon, mais il ignorait « si cela allait durer six semaines, quatre ans ou toujours ». Étape suivante : envisager des inhibiteurs d’hormones pour bloquer la puberté.
PHOTOGRAPHIE DE Lynn JohnsonÀ Samoa, deux amies – Sandy, 12 ans (à gauche), et Mandy, 10 ans (en tee-shirt blanc) – improvisent une danse avec des cousins et
des proches. Elles se considèrent comme des fa’afafine, genre autre que garçon ou fille. Les enfants fa’afafine tiennent en général des rôles de filles à la maison ou quand ils jouent. Une fois adultes, elles restent anatomiquement des hommes, avec une apparence et des manières féminines. Et elles choisissent des hommes comme partenaires sexuels.
PHOTOGRAPHIE DE Lynn JohnsonÂgée de 9 ans, Oti s’est vu assigner le genre masculin à la naissance, mais elle ne s’est jamais sentie comme un garçon. Quand elle a appris à parler, elle ne disait pas « je me sens fille », mais plutôt « je suis une fille ». Oti a enrôlé ses parents et trois de ses frères et sœurs plus âgés dans la communauté militante transgenre. « Nous avons rencontré des gens incroyables, qui ont traversé de nombreuses épreuves, explique son père, David. Je suis son papa, mais Oti m’inspire énormément. »
PHOTOGRAPHIE DE Lynn JohnsonQuand elle avait 4 ans, Trinity Xavier Skeye
a quasiment arrêté de parler, s’est mise à mâchonner ses vêtements de garçon et à dire qu’elle voulait se couper le pénis. Paniqués, ses parents l’ont emmenée chez un thérapeute, qui leur a demandé : « Voulez-vous une petite fille heureuse ou un petit garçon mort ? » Aujourd’hui, Trinity, 12 ans, prend des bloqueurs de puberté, avec le soutien inconditionnel de sa mère.
PHOTOGRAPHIE DE Lynn JohnsonIdentifié fille à lanaissance, HunterKeith, 17ans,
se sent garçon depuis le CM2. En cinquième, il l’a dit à ses amis ; en quatrième, à ses parents. Deux semaines avant cette photo, ses seins lui ont été retirés. Aujourd’hui, il aime faire du skateboard torse nu dans son quartier du Michigan.
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