Découverte du plus gros python birman jamais vu

Dans les Everglades, la chasse au python birman, espèce invasive dont la région cherche à se débarrasser, réserve parfois quelques surprises, comme cette femelle géante de près de 100 kg découverte dans la forêt.

De Rebecca Dzombak
Publication 23 juin 2022, 16:51 CEST
Les chercheurs Ian Bartoszek (à gauche) et Ian Easterling ainsi que leur stagiaire Kyle Findley (à ...

Les chercheurs Ian Bartoszek (à gauche) et Ian Easterling ainsi que leur stagiaire Kyle Findley (à droite) transportent un python birman hors normes (une femelle de 97 kg pour 5,40 m) jusqu’à leur laboratoire de Naples, en Floride.

PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

Des chercheurs ont capturé le plus gros python jamais découvert en Floride – ou, au demeurant, où que ce soit hors de son aire de répartition naturelle : celui-ci pèse 97 kilogrammes et mesure près de 5,50 mètres de long.

Cette découverte souligne la persistance du problème que la Floride connaît depuis des décennies avec ses pythons. Les pythons birmans, superprédateurs solitaires d’Asie du Sud-Est, ont été introduits en Floride dans les années 1970, vraisemblablement à cause du commerce d’animaux exotiques. Leur nombre dans la nature a depuis explosé et ils ont altéré leur environnement en se nourrissant d’une multitude d’espèces indigènes.

En décembre, une petite équipe soudée de pisteurs de pythons de la Conservancy of Southwest Florida a attrapé cette femelle impressionnante (dont le poids fait voler en éclat le précédent record de 84 kg) grâce à un serpent éclaireur équipé d’un GPS. Cette méthode leur permet de dénicher et d’éradiquer de plus en plus de serpents, en particulier les grandes femelles en mesure de se reproduire. Leur extermination devrait permettre d’améliorer la situation au fil du temps.

Quand l’équipe a pour la première fois pesé cette femelle, ses membres ont failli rester sans voix ; personne ne s’attendait à ce chiffre-là. « Là, je vois 97 kilos », se souvient avec enthousiasme Ian Bartoszek, biologiste spécialiste de la faune et manager du projet d’éradication des pythons.  « Ouah. »

Un autre biologiste de l’équipe, Ian Easterling, a simplement ri tant il était incrédule. « J’ai cru que la balance était cassée », se souvient Kyle Findley, le stagiaire de l’équipe.

Mais celle-ci fonctionnait très bien. « C’était une sorte de limite imaginaire. Nous nous demandions si nous allions un jour franchir la barre des 90 kilos, raconte Ian Bartoszek. Ça a placé la barre encore plus haut. »

Ce “serpent éclaireur” nommé Dion est doté d’un GPS. Sans celui-ci, il serait impossible de le retrouver. Le voici après avoir été retrouvé caché sous un rondin pourri. Les chercheurs ont recours à ces serpents pour dénicher des femelles de grande taille en mesure de se reproduire.

PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

En dénichant et en disséquant ces pythons, les chercheurs peuvent en apprendre davantage au sujet des serpents, de leur alimentation et de la façon dont ils sont susceptibles de nuire à l’environnement qu’ils ont envahi. Je me suis jointe à eux au mois d’avril alors qu’ils étaient en train de réaliser une autopsie sur cette femelle titanesque. J’ai également eu l’occasion de les suivre pour aller voir la méthode du serpent éclaireur à l’œuvre, ce qui m’a d’ailleurs valu de marcher accidentellement sur un python.

 

SERPENTS ÉCLAIREURS

Depuis 2000, la Commission de conservation de la faune et des poissons de Floride (FWC) a éliminé ou prélevé plus de 15 000 pythons. Depuis 2017, on en prélève plus de 1 000 par an. Mais combien de milliers de plus peut-il y en avoir ? Les scientifiques l’ignorent. « C’est la question à dix millions de dollars, lance Ian Bartoszek. Nous n’avons même pas d’ordre de grandeur en tête. »

Les pythons ont su s’inscrire dans la durée car ce sont des maîtres de la dissimulation. Même pour les personnes entraînées et déterminées, les serpents sont difficiles à repérer dans les vastes zones humides et forêts subtropicales denses du sud de la Floride, qui font d’ailleurs toutes parties des Everglades ou bien leur sont adjacentes. (Pour le moment, et c’est heureux, ces serpents n’auraient pas à notre connaissance réussir à établir une population sauvage en dehors de cette région).

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    Un jeune python birman lyophilisé sur des œufs. Les spécimens de cette espèce invasive sont présents par milliers dans l’écosystème des Everglades et les chercheurs travaillent d’arrache-pied pour ralentir leur propagation et leur impact sur les espèces indigènes.

    PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

    En avril, au centre de recherche de la réserve, à Naples, Ian Bartoszek m’a expliqué comment l’équipe s’y prend pour surmonter cet obstacle.

    « Les Everglades sont une botte de foin, et elles », a-t-il commencé en désignant six femelles gigantesques étendues au sol et sur la paillasse du laboratoire, « ce sont les aiguilles. Pour trouver une aiguille, on utilise un aimant. »

    Ici, ce sont les pythons éclaireurs qui servent d’aimants, comme Dionysos (ou Dion), un mâle d’environ 3,50 mètres à qui l’on a implanté un émetteur que l’on peut suivre par télémesure radio. Les écologues lâchent leurs éclaireurs dans la nature où ils filent trouver des femelles pendant la saison des amours. Selon Ian Bartoszek, cette année, le grand champion est Dion, car c’est lui qui les a menés à cette femelle de tous les records.

    Dans ce cas précis, la taille compte. « Il est particulièrement important d’enlever les pythons femelles de grande taille en mesure de se reproduire », car elles sont capables d’avoir des petits en nombre disproportionné, selon Sarah Funck, biologiste à la FWC.

    Depuis 2013, en grande partie grâce à la technique des serpents éclaireurs, l’équipe de la réserve a à elle seule prélevé plus de 11 300 kilogrammes de pythons (soit mille environ), dont la majorité sont des femelles pouvant se reproduire.

    Le chercheur Ian Bartoszek examine des dizaines de proto-œufs dans le cadre d’une autopsie sur la plus grande femelle jamais découverte en Floride. L’équipe a dénombré 122 de ces « follicules », un record également.

    PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

    Ian Bartoszek et Ian Easterling surveillent leurs éclaireurs de près pendant la saison des amours. Quand un serpent s’attarde de manière suspicieuse dans un coin en particulier, ils lui rendent visite et passent la végétation au peigne fin. Parfois, plutôt que de tomber sur un seul couple de serpents, ils découvrent un « groupe reproducteur », un enchevêtrement chaotique de pythons cherchant à s’accoupler à tout prix.

    En décembre 2021, Dion traînait depuis quelques semaines dans une zone de l’ouest des Everglades, non loin de Naples. Ian Bartoszek, Ian Easterling et Kyle Findley l’ont alors soupçonné d’être en compagnie d’une femelle. En se frayant un chemin à travers les smilax et leurs épines, ils sont tombés sur le plus gros python qu’ils avaient jamais vu.

    Ian Easterling et Kyle Findley ont lutté pour tenter de maîtriser le python qui avait roulé le bout de sa queue en boule et s’en servait pour fendre l’air. Après avoir frôlé plusieurs fois leur tête dans un sifflement, elle est parvenue à « frapper » Ian Easterling au visage. Au bout de vingt minutes environ, le python s’est épuisé, et ils ont pu le mettre dans un sac en tissu beige qu’ils ont à son tour placé dans une cuve en plastique.

    De retour au laboratoire, ils ont hissé la cuve sur une balance et se sont émerveillés devant le poids qui s’affichait.

    La biologiste Melinda Schuman de la Conservancy of Southwest Florida tient un serpent lyophilisé au-dessus du corps de la plus grande femelle jamais découverte par le centre.

    PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

    Après euthanasie chimique de la femelle sous supervision vétérinaire (une des parties les plus difficiles de leur travail), l’équipe a placé sa dépouille dans un de leurs congélateurs où elle a demeuré deux jours avant que nous n’arrivions pour assister à l’autopsie. Kristen Hart, écologue au Centre de recherche aquatique et sur les zones humides de l’Institut d’études géologique des États-Unis, a fait un détour pour venir voir cette imposante femelle de ses propres yeux.

    « Quand il a ouvert le congélateur, raconte-t-elle, ça a vraiment été un moment stupéfiant pour moi. »

     

    CE QUI SE TROUVAIT DANS SON APPAREIL DIGESTIF

    Quand je suis arrivée au centre de recherche, le serpent avait déjà été sorti du congélateur. On l’avait placé en U sur une paillasse de laboratoire occupant presque tout l’espace de la pièce. Il faut environ 48 heures pour décongeler un python de 97 kg. Et l’odeur ne fait qu’empirer avec le temps.

    Les biologistes parcouraient soigneusement des mains la partie basse du python où l’on avait tracé une longue ligne noire pour guider une incision future. Ils tâtonnaient pour savoir ce qui pouvait bien se trouver à l’intérieur. Ian Easterling, avec son catogan et sa voix douce, a alors fait remarquer que des stries blanches marquaient la peau de l’animal. La peau s’était sans doute étirée à l’extrême pour accueillir un repas fort copieux.

    Le squelette circulaire d’un python birman capturé par les biologistes de la Conservancy of Southwest Florida.

    PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

    L’équipe avait beau avoir déjà réalisé des centaines d’autopsies sur des pythons, comme en témoignaient leurs gestes assurés et méthodiques, la tension était tout de même palpable dans la pièce. Ce jour-là, ils avaient deux objectifs : dénombrer les follicules (les œufs en croissance) et découvrir ce qui se cachait dans ses intestins.

    C’est Ian Easterling qui a réalisé l’incision le long du ventre jaunâtre du python. Un filon s’est ouvert doucement, laissant paraître des entrailles roses. L’équipe a ensuite écarté ses côtes qui abritaient une couche épaisse ressemblant à des gousses d’ail qu’on aurait emballées sous vide dans du sang.

    Ian Easterling a enfoncé le doigt dans une couche translucide de viscères et mis en évidence des amas de follicules ovariens semblables à des jaunes d’œuf géants caché derrière une vésicule biliaire couleur… vert citron. Plus bas, vers la queue, se trouvaient un appareil digestif gris et grumeleux ainsi qu’un disque terne, froissé et dégonflé ; un ancien œuf qui n’avait pas été pondu à temps.

    Ensuite, Ian Bartoszek et Ian Easterling ont entrepris de compter le nombre de follicules. Ils cherchent constamment à savoir combien d’œufs un python peut pondre pour modéliser précisément les dynamiques de population ; le nombre de follicules ou d’ovules dans un python est un indicateur direct du potentiel reproductif. Les femelles de grande taille ont tendance à pondre beaucoup d’œufs.

    « Cent vingt-deux follicules », a annoncé Ian Bartoszek après avoir recompté. « Le plus grand nombre d’œufs en formation jamais vu. » Ce record reflète un nouveau plafond en matière de reproduction mais n’est pas surprenant pour un python de cette taille.

    « Le potentiel reproductif de ces animaux est très, très élevé, et c’est un euphémisme », me confiait Kristen Hart. Ces pythons colossaux transmettent leurs bons gènes à la plupart de leurs petits et perpétuent ainsi la croissance de la population.

    Il fallait ensuite s’occuper de l’appareil digestif. Ian Easterling a tâté l’intestin pour essayer de deviner ce qui se trouvait à l’intérieur. L’autre Ian a cru toucher la partie avant d’un sabot. Pendant ce temps, Kyle Findley pulvérisait avec optimisme du désodorisant en trop faibles quantités.

    Ian Easterling a tranché l’appareil digestif et a commencé à en extraire le contenu qu’il déposait ensuite sur un tamis en métal. On aurait dit de la chair à saucisse rance qu’on venait de sortir de son emballage. Lorsqu’une substance visqueuse brun clair avec des morceaux de fourrure et des bosses blanches est apparue, il s’est arrêté pour la scruter.

    « Ouais, c’est du cerf, a-t-il annoncé d’un air détaché. Une fois que vous en avez vu quelques-uns, vous savez à quoi ça ressemble. » En poursuivant son travail, des brindilles sont sorties, ce qui voulait dire qu’elle avait mangé sur une parcelle de fougères et de smilax ; puis deux dents de python, ce qui est normal ; et enfin, la vraie récompense de la journée, trois sabots intacts.

    « Voilà la preuve irréfutable de chez irréfutable », a clamé Ian Bartoszek. Pour lui, chaque sabot est une preuve supplémentaire de la pression que les pythons exercent sur les réservoirs de proies dont dépendent certaines espèces indigènes comme le lynx et la panthère de Floride, qui est en danger d’extinction.

    Ursula Bartoszek, 10 ans, fille de Ian Bartoszek, admire la peau d’une autre femelle colossale (77 kg pour 5 m de long) accrochée à un mur de la Conservancy of Southwest Florida.

    PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

     

    LES PROIES DES PYTHONS

    À ce jour, comme le montre le travail de l’équipe de notre collaboratrice Christina Romagosa de l’Université de Floride, on a découvert 73 espèces animales (24 mammifères, 47 oiseaux et deux reptiles) dans l’appareil digestif de pythons birmans en Floride. Toute espèce invasive est susceptible de modifier son écosystème, surtout lorsqu’il s’agit d’un superprédateur.

    « Ces pythons ont la capacité de bouleverser totalement l’écosystème, et je dirais que c’est probablement déjà le cas », prévient Kristen Hart.

    Certains écologues sont particulièrement préoccupés par l’impact que les pythons pourraient avoir sur la panthère de Floride, espèce indigène et en danger d’extinction dont l’État essaie de relancer la population depuis 1995. Après que les panthères ont atteint leur population la plus faible à la fin des années 1980 (moins de 20 spécimens), la FWC a entrepris d’en élever et d’en préparer à la vie sauvage. Avec succès. En effet, selon Dave Onorato, écologue spécialiste des panthères à la FWC, il y a aujourd’hui environ 200 panthères de Floride et leur aire de répartition semble s’étendre.

    Selon lui, il faudra davantage de recherches pour connaître l’influence qu’ont les pythons sur les panthères. « Mais si les pythons commencent à décimer les réservoirs de cerfs de Virginie qui servent de proies aux panthères, cela commencerait à avoir un effet sur elles.

    Les connaissances concernant leur impact environnemental étant relativement faibles, chaque python récupéré en Floride constitue une mine de données précieuse.

     

    CHASSE AU SERPENT DANS TOUT L’ÉTAT

    L’équipe de Ian Bartoszek a tout ce qu’il faut pour attraper des pythons. Mais bien que leur charge de travail ait augmenté, il ne travaillent que sur une zone de 160 kilomètres carrés, ce qui est infime en comparaison des 3,2 millions de kilomètres carrés que couvrent les Everglades dans leur globalité. Les tentatives de capture de pythons et de contrôle de leurs populations dépendent de collaborations entre les agences gouvernementales (par exemple l’Institut géologique américain ou le Service des parcs nationaux), les associations à but non lucratif (comme le Fonds de conservation du zoo de Naples), et les philanthropes du pays.

    Voici Loki, un des nombreux « serpents éclaireurs » dont se servent les chercheurs pour trouver des femelles lors de la saison des amours. On le voit ici dans la Forêt d’État de Picayune Strand, non loin de Naples, en Floride, où vivent de nombreux pythons invasifs.

    PHOTOGRAPHIE DE Maggie Steber

    « Le problème est omniprésent en Floride », affirme Kathy Worley, directrice en charge des sciences de l’environnement à la Conservancy of Southeast Florida. La collaboration et la transmission d’informations sont la clé selon elle. « Ça va demander beaucoup de coopération. »

    Dans le cadre de cette collaboration, l’équipe de Ian Bartoszek dresse d’autres serpents éclaireurs. Le lendemain de l’autopsie, nous nous sommes rendus sur le terrain pour les voir en action. Ian Easterling et Ian Bartoszek ont précautionneusement libéré un serpent éclaireur de quatre mètres de long, Loki, du sac en tissu dans lequel il se trouvait dans une clairière située au beau milieu des palmiers nains et des pins de la Forêt d’État de Picayune Strand, un sanctuaire pour la vie sauvage à quelques encablures de Naples. Nous avons abandonné Loki, qui était en colère et sifflait, et nous nous sommes lentement frayés un chemin à travers la végétation dense pour aller retrouver notre grand champion, Dion. Ian Easterling allait de l’avant et coupait vignes et branches pour dégager la voie, tandis que Ian Bartoszek maniait son récepteur télémétrique et indiquait le chemin.

    Petit à petit, le récepteur s’est mis à bipper de plus en plus fort ; nous étions tout près. Ian Easterling s’est accroupi pour étudier un rondin couvert de mousse sur lequel je m’étais tenue quelques instants auparavant. Comme on pouvait s’y attendre, en déplaçant quelques morceaux de bois tendre en passe de se désintégrer s’est révélé le motif du python, reconnaissable entre mille, brillant de mille feux, cuivre et olivâtre, dans la lumière mouchetée de la jungle.

    « Comment a-t-on fait pour passer à côté ? » s’est alors demandé Ian Easterling. C’est pourtant évident : Dion était parfaitement caché à l’intérieur d’un rondin pourri, sans la moindre écaille visible. C’est ce que l’évolution leur a appris à faire : ils rôdent sans être vus sur les chemins forestiers qu’emprunte le gibier et semblent faire preuve d’une patience illimitée en attendant que passe une bête qui ne se doute de rien.

    « C’est un tireur d’élite à vos pieds, affirme Ian Bartoszek. Caché à 100 %. Indétectable. »

    Ian Bartoszek et Ian Easterling aiment ce qu’ils font, bien que ce soit physiquement et mentalement éprouvant parfois. Quand ils pistent l’un de leurs éclaireurs ou qu’ils tombent sur une femelle, ils sont ravis ; et leur travail acharné commence à payer. Ils tombent déjà de moins en moins sur des femelles de grande taille et les éclaireurs les mènent vers des pythons de plus en plus petits à mesure que les gros sont éliminés.

    Si tout se passe bien, avec le temps, ne resteront que des femelles de moindre taille et plus jeunes, ce qui permettra de contrôler la population de python.

    Ian Bartoszek comme d’autres biologistes ne manquent pas de réalisme. Si les pythons ne seront vraisemblablement jamais éradiqués, il est toutefois possible d’en contrôler le nombre.

    « Nous faisons tout pour réduire le nombre de pythons et nous faire faire faillite », clame-t-il.

    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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