2017 a été l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées

Une étude de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) révèle que 17 des 18 années les plus chaudes appartiennent au 21e siècle. C’est-à-dire toutes les années depuis l’an 2000.

De Juliette Heuzebroc
Publication 19 janv. 2018, 16:05 CET
PHOTOGRAPHIE DE Grant Kaye, National Geographic Nature

L’OMM, agence des Nations unies, révèle que 2017 a été l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Les années 2015, 2016 et 2017 forment la série des trois années les plus chaudes que nous ayons connu depuis le début des mesures météorologique, au 19e siècle. Ces épisodes de chaleur sont causés par l’augmentation de la concentration atmosphérique de gaz à effet de serres.

Pour analyser l’évolution des phénomènes météorologiques, les experts distinguent une période de référence dite « préindustrielle » basée sur les relevés des années 1880 à 1900. C’est à partir de cette période de référence qu’est mesuré le réchauffement climatique et qu’a été fixée la limite de + 2°C à ne pas dépasser lors du sommet de Paris sur le climat en 2015.

L'Accord de Paris, signé en 2015 par plus de 200 pays, estime la moyenne de réchauffement idéale à +1,5° C. En 2017, le réchauffement moyen a attein+1,1°C à égalité avec 2015. Ce qui les place en seconde position derrière 2016, année la plus chaude jamais enregistrée avec une moyenne de +1,2°C, principalement causée par l’occurrence d'El Niño. Ces courants chauds dans le Pacifique créent un phénomène climatique d’augmentation des températures tous les trois à sept ans.

D’après l’OMM « Il est désormais confirmé que les années 2015, 2016 et 2017, qui s’inscrivent clairement dans la tendance au réchauffement sur le long terme causée par l’augmentation des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre, sont les trois années les plus chaudes jamais enregistrées. »

Événements climatiques marquants en 2017
PHOTOGRAPHIE DE AFP

Lors de la COP23 en novembre dernier, les météorologues avaient déjà annoncé que 2017 serait l’année la plus chaude jamais enregistrée, hors phénomène El Niño. Et le bilan donne raison à ces prévisions. En Asie, des pics de chaleur de plus de 50°C ont été enregistrés en Iran, au Pakistan ou encore à Oman. La saison des moussons a également été caractéristique de ces dérèglements climatiques avec de grandes inondations en Inde, au Bangladesh et au Népal. À l’inverse, le golfe persique et le sud de l’Australie ont connu des records de froid.

Les États-Unis n’ont pas échappé à la règle : les inondations dans le Mississippi et les grands incendies en Californie ont laissé derrière eux de nombreuses victimes et des régions dévastées. Plus de 300 milliards de dollars seront nécessaires pour pallier aux conséquences de ces catastrophes. Un triste record. En comparaison, le montant des dégâts provoqués par les ouragans Katrina, Wilma et Rita avaient été estimés à 215 milliards de dollars.

« C’est l’année la plus coûteuse qu’aient connue les Etats-Unis d’Amérique en termes de catastrophes météorologiques et climatiques, tandis que dans d’autres pays, les cyclones tropicaux, les sécheresses et les inondations ont entraîné un ralentissement voire une régression économique », explique Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM.

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      PHOTOGRAPHIE DE Luke Sharrett, Bloomberg via Getty Images

      En France, l’année 2017 se classe comme la 5e plus chaude de l'histoire avec de grandes périodes de sécheresse et surtout le cyclone Irma qui a dévasté les îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin.

      Bien plus que les records individuels de températures de ces dernières années, ce qui est inquiétant c’est leur constance et leur récurrence. Les températures ne sont qu’un seuls des nombreux indicateurs du dérèglement, les conditions météorologiques extrêmes de cette année et les catastrophes naturelles témoignant également d’une aggravation de la situation. D’après l’OMM, si nous maintenons le rythme actuel, nous atteindrons la limite de +2°C d’ici 2060 ou 2070. Voire bien avant si non continuons d’accélérer le réchauffement par davantage d’émissions de gaz à effet de serre.

      Pour nous livrer ces analyses, l’ONU utilise les données émanant notamment de l’Administration américaine pour l’aéronautique et l’espace (NASA), de l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA), du Centre Hadley du Service météorologique britannique, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) et du Service météorologique japonais.

       

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