Papouasie-Nouvelle-Guinée : un séisme de magnitude 7,5 frappe le pays

Le pays vient de connaître un nouvel épisode sismique de grande ampleur dans les régions montagneuses.

De Juliette Heuzebroc
Publication 26 févr. 2018, 12:52 CET

À 3h45 cette nuit, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a connu un séisme de magnitude 7,5 qui a engendré des glissements de terrain. Pour le moment, aucune victime n’a été signalée mais les autorités ont envoyé des équipes dans les régions les plus reculées pour évaluer les dégâts et surtout le bilan humain provisoire.

Contrairement à de nombreux séismes qui ont précédemment touché le pays, celui-ci ne serait pas à l’origine d’un risque de tsunami. Cependant, Isaac Lupari, secrétaire du gouvernement, met en garde : « Nous conseillons de se tenir à l’écart des bâtiments de plusieurs étages, d’être conscient du risque de glissements de terrain et de se tenir prêt à sortir en cas de répliques ».

Selon l’Institut américain de géophysique (USGS), l’épicentre du tremblement de terre se situait à 35km de profondeur dans la province de Enga, dans la région des Hautes-Terres, zone montagneuse difficile d’accès. Le séisme aurait été ressenti jusqu’à 168 km de distance. La ville minière de Porgera, à 90km de là, subit également de nombreuses coupures d’électricité et plusieurs immeubles sont endommagés.

La zone épicentrale est connue pour ses fortes activités pétrolières et gazières. Une partie des exploitants présents ont fait savoir qu’ils suspendaient ou ralentissaient fortement leurs activités jusqu’à ce que la menace de répliques soit levée et le périmètre sécurisé.

L’activité sismique est endémique en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les années 2015 et 2017 avaient déjà été très chargées avec plusieurs séismes, répliques et risques de tsunamis.

Mais c’est en juillet 1998 que le pays a connu l’un des séismes les plus destructeurs : un séisme de magnitude 7 avait engendré un tsunami, d’une hauteur maximale de 15m, qui avait touché toute la côte septentrionale de l’île. Le bilan faisait état de 2 183 morts, plus de 500 disparus et de 9 500 habitants ayant perdu leurs habitations.

Ce nouveau séisme fait suite à une série d’éruptions volcaniques dans plusieurs pays de la Ceinture de feu. Cette ceinture, aussi appelée ceinture Circum-Pacifique, s’étend sur plus de 40 000 kilomètres, de l’Indonésie et du sud de l’Océanie jusqu’au nord de l’Asie et l’ensemble de la côte ouest-américaine.

Ces régions correspondent à une zone sensible car leurs côtes, continentales comme insulaires, sont situées sur des bordures de plaques tectoniques et de fosses océaniques, ce qui fragilise leur stabilité. Dans le cas présent, les séismes s’expliquent par la rencontre de la plaque Bismarck, plaque pacifique, et de la plaque Woodlark, plaque australienne ; la première plongeant sous la seconde et créant de puissants séismes.

 

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