Oui, il est possible de changer le monde avec des arbres

Les arbres permettent de lutter contre le changement climatique, facilitent la diplomatie et sauvent des îles entières.

De Heather Brady
Ici photographié en août 2011, Felix Finkbeiner a dédié sa vie à la plantation d'arbres. L'ONU est d'ailleurs à ses côtés pour ce projet.
PHOTOGRAPHIE DE Benno Kraehahn

Pour célébrer la Journée de la Terre, nous avons rassemblé quelques-unes de nos histoires préférées. Celles-ci racontent comment certaines personnes, en plantant des arbres, en y grimpant ou en les défendant, ont eu un impact considérable sur l'équilibre de notre planète. Cinq histoires qui célèbrent les arbres et les personnes qui les aiment.

 

L'ADOLESCENT QUI A PLANTÉ PLUS DE 14 MILLIARDS D'ARBRES

Dès son enfance, Felix Finkbeiner s'est engagé en plantant des arbres pour lutter contre les effets du changement climatique. À 9 ans, il s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies pour dénoncer l'inaction des adultes censés préserver la planète pour les générations futures.

Conscient que lui et les jeunes de son âge auraient à subir les conséquences de leur passivité, Felix Finkbeiner fonde Plant-For-the-Planet, une organisation environnementale qui s'est ensuite associée à l'ONU dans le cadre de la Billion Tree Campaign. Ensemble, ils se sont fixés un nouvel objectif, planter un billion d'arbres, soit 150 pour chaque personne vivant sur Terre.

 

EN INDE, UN HOMME PLANTE UNE FORÊT PLUS GRANDE QUE CENTRAL PARK

L'île où vit Jadav Payeng étant menacée par l'érosion, ce dernier décide dès 1979 de planter des centaines d'arbres pour tenter de la sauver.

Située au nord-est de l'Inde, Majuli est la plus grande île fluviale au monde, mais avec le changement climatique, elle se transformait en friche stérile. Ses littoraux s'érodaient de plus en plus sous l'action du fleuve Brahmaputra.

Depuis 1917, l'île aux 150 000 habitants a perdu la moitié de sa masse terrestre à cause de l'érosion. C'était sans compter sur l'action de Payeng, un Johnny Appleseed des temps modernes, qui est venu à la rescousse de son île : il s'agit désormais d'une véritable oasis, dotée d'une forêt plus grande que Central Park. Les éléphants, les rhinocéros et bien d'autres espèces animales peuplent désormais cette forêt, que Payeng doit protéger d'une nouvelle menace : les hommes qui veulent l'exploiter pour leur propre bénéfice.

 

L'HOMME QUI A PLANTÉ DES CERISIERS DU JAPON À WASHINGTON D.C.

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    À chaque printemps, les sakuras, des cerisiers du Japon, offrent un spectacle de rose autour du Tidal Basin à Washington D.C.
    PHOTOGRAPHIE DE <p>SEAN PAVONE PHOTO/GETTY IMAGES</p> <p>&nbsp;</p>

    Au début des années 1900, David Fairchild, spécialiste de l'introduction de plantes, travaillait pour le gouvernement américain. À l'époque, alors que les États-Unis craignaient les plantes étrangères, il fait découvrir et introduit les fruits et légumes comme les pêches, les mangues et les avocats. Il fait aussi venir des cerisiers du Japon dans le pays.

    C'est au Japon que David Fairchild découvre ces arbres et tombe sous le charme. Il décide alors d'en commander pour sa maison, située près de Chevy Chase, dans le Maryland. L'année suivante, des personnes viennent en masse admirer la première floraison, si bien qu'il décide d'offrir 300 cerisiers à la ville de Chevy Chase.

    À l'époque, le Congrès américain souhaitait rendre la ville de Washington, qui n'était pas particulièrement attirante, plus belle. David Fairchild et ses collègues, dont Eliza Scidmore, proposent alors de planter des cerisiers autour du Tidal Basin de la ville. L'idée fut acceptée par le tout nouveau Président et la Première Dame Taft, qui cherchaient alors à renforcer les liens diplomatiques avec le Japon : des milliers d'arbres furent donc commandés.

    La première cargaison d'arbres ne fut pas un succès : les cerisiers étaient mal rempotés et infestés de parasites. La deuxième tentative fut la bonne et depuis plus de 100 ans, au printemps, les arbres en fleurs suscitent toujours autant de joie dans la capitale.

     

    DES VILLAGEOIS GÉORGIENS RISQUENT LEUR VIE POUR VOTRE SAPIN DE NOËL

    C'est au cœur des vallées boisées de Racha, une région montagneuse de la Géorgie, que pousse le sapin de Nordmann, l'arbre de Noël préféré des européens. La récolte de leurs graines relève plutôt d'une aventure digne de l'Ouest sauvage américain que d'une tradition festive.

    Les habitants des villages proches grimpent très haut dans les sapins pour récolter les pommes de pin qui poussent au sommet des arbres. Ils le font sans équipement, mettant ainsi leur vie en danger pendant la période intensive de la récolte. C'est dans la pomme de pin que se trouve les graines des sapins. Ces dernières sont ensuite acheminées en grande quantité aux producteurs de sapin de Noël.

    Si cette méthode de récolte permet aux grimpeurs de gagner un peu d'argent, de nombreuses personnes estiment que la sécurité des récoltants de graines doit être la priorité.

    « Quand on pense qu'à [Noël], on célèbre la naissance de Jésus Christ et que des personnes meurent pour que vous puissiez avoir un sapin dans votre salon, c'est de la folie », a indiqué Michael Kraus, coordinateur à la sécurité et responsable des récoltes pour l'Allemagne chez Fair Trees.

     

    L'HOMME QUI VEUT FAIRE DE LONDRES UN IMMENSE PARC

    Daniel Raven-Ellison, explorateur National Geographic qui se décrit comme un « photographe guérillero », ne plante pas d'arbres lui-même. Il a toutefois remarqué que des millions d'arbres peuplaient sa ville natale, Londres, et les utilise pour tenter de faire de la ville un parc national.

    St. James's Park, le plus vieux des huits parcs royaux de Londres, offre un superbe panorama.
    PHOTOGRAPHIE DE Simon Roberts, National Geographic Creative

    En redéfinissant l'idée que nous avons d'un parc national, Daniel Raven-Ellison espère que d'autres parcs seront créés et qu'ils feront partie intégrante de la vie quotidienne des gens dans le monde entier. Le photographe indique que les espaces verts constituent 47 % de la surface de Londres, où la biodiversité est très riche.

    En encourageant le pays à reconnaître officiellement la valeur des espaces sauvages et à les protéger, Daniel Raven-Ellison espère que les citoyens bénéficieront de la présence de la nature sur le seuil de leur porte, et en particulier celle des arbres.

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