Ariane 5, fleuron de l’aérospatial européen, a réussi le lancement de deux satellites

Avec un nouveau lancement réussi le 5 avril depuis le Centre spatial guyanais (CSG), le programme Ariane confirme sa place de leader mondial de la satellisation géostationnaire.

De Juliette Heuzebroc
Publication 6 avr. 2018, 12:57 CEST
Ariane 5
Ariane 5
PHOTOGRAPHIE DE CNES - Centre National d’Études Spatiales

Jeudi 5 avril, 18h34 heure de Guyane. Ariane 5 ECA décolle du CSG et s’apprête à mettre en orbite deux satellites de télécommunication. La mission est un succès, DSN-1/Superbird-8 et HYLAS 4 sont en orbite. La fusée Ariane 5 fêtera bientôt son 100e lancement et confirme ainsi son statut de leader mondial de la mise en orbite géostationnaire.

Le programme Ariane a été lancé en 1973 par l’Agence spatiale européenne (ESA) en se basant sur les travaux du centre national d’études spatiales français (CNES). Il fait suite au programme Europa qui avait été lancé dans les années 1960. Le programme Ariane a pour but de permettre à l’Europe d’obtenir son indépendance vis à vis des grandes puissances aérospatiales. Le premier lancement a lieu en 1979 avec Ariane 1, toute première version du lanceur.

Depuis, le CNES et l’ESA n’ont eu de cesse de travailler à l’amélioration de leurs lanceurs. Après plusieurs versions intermédiaires, Ariane 5 effectue son premier vol en 1996 et est toujours la version exploitée à ce jour. Le CNES et le CSG, à présent surnommé « port spatial de l’Europe », qui s'étend sur plus de 700 km², jouent des rôles primordiaux dans l’évolution de la mécanique spatiale européenne.

Ariane 5, du haut de ses 55m soit environ la taille de l’Arc de Triomphe, se charge de la mise en orbite de satellites de télécommunication, météorologiques, scientifiques ou d’observations ainsi que du déploiement du projet Galileo. Avec une vitesse montant à 7 200km/h en 2min et une capacité d’emport de 9,5 tonnes, Ariane 5 représente à elle-seule la moitié du marché du lancement des satellites géostationnaires. D’autant plus que, comme cela a été le cas hier, la fusée permet un double lancement, ce qui n’était pas le cas dans ses versions antérieures.

Si Ariane 5 est effectivement une réussite, Arianespace, exploitant du programme, voit cependant toujours plus loin. Après plus de six ans de développement, le CSG accueillera en 2020 le premier décollage du lanceur Ariane 6. Vingt mètres plus haut que son cousin actuellement exploité, Ariane 6 est développée en deux versions, A62 et A64, qui se différencient principalement par leurs capacités d’emport.

L’ESA espère ainsi atteindre un objectif de 11 missions par an, réparties sur les deux versions du lanceur ; ce qui représenterait presque le double de la moyenne de lancements annuelle de Ariane 5.  

 

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