Pompéi : que s’est-il passé le jour de l’éruption du Vésuve ?

Il y a environ 2 000 ans, le Vésuve a déversé sa colère sur Pompéi et d’autres cités voisines, faisant plus de 15 000 morts.

De Arnaud Sacleux
Le mont Vésuve et Pompéi

Le mont Vésuve et Pompéi

PHOTOGRAPHIE DE Mantaphoto, Istock

L’éruption du Vésuve, survenue le 24 août en l’an 79 ap. J.-C. à 13h, est sans doute l’une des catastrophes naturelles les plus célèbres de l’Histoire. Le récit du volcan dont la fureur s’abattit sur Pompéi déchaîne toujours les passions chez les archéologues et les historiens.

Un nom reste indissociable du « Vésuve » lorsque l’on raconte cette histoire : celui de Pompéi. Cette ville romaine, située dans la baie de Naples à une distance de seulement quelques kilomètres du volcan, est principalement connue pour avoir subi les foudres de ce dernier dont la dernière éruption remonte à 1944.

Mais si l’ancienne ville romaine a subi de plein fouet la colère du Vésuve, elle n’est pas la seule. Les villes voisines d’Herculanum, Oplontis et Stabies ont également souffert de cet épisode et ne sont aujourd’hui plus que ruines.

« La nuée s'élançait dans l'air, sans qu'on pût distinguer à une si grande distance de quelle montagne elle sortait. » Il y a près de 2 000 ans, Pline Le Jeune faisait la première description historique de l’éruption, précédée par plusieurs jours de tremblements de terre, esquissant une nuée en forme de tronc allongé « avant de se déployer comme un rameau ».

Le ciel ne tarde alors pas à s’assombrir, obstrué par les matériaux volcaniques et la cendre qui s’échappent du volcan. « La mer semblait se renverser sur elle-même… », « une nuée noire et horrible, crevée par des feux qui s'élançaient en serpentant », « Je tourne la tête et j'aperçois derrière nous une épaisse fumée qui nous suivait, en se répandant sur la terre comme un torrent … ».

La description imagée de l’écrivain nous permet d’imaginer cette nuée, composée en réalité de gaz, de cendres et d’autres matériaux pyroclastiques qui investit violemment tout ce qu’elle croise sur son chemin, et ce qu’ont pu ressentir les habitants embourbés dans ce chaos dont il est impossible de sortir vivant.

Qui étaient les 13 fugitifs de Pompéi ?

Ces nuées ardentes ont tout enseveli sur leur passage, mais est-ce là l’unique cause des 15 000 morts ? C'est encore l'objet de nombreuses polémiques au sein de la communauté scientifique et si certains doutent que la chaleur soit la seule responsable de ces décès, il a été prouvé que les crânes de certaines victimes auraient littéralement explosé sous l'effet de la chaleur. Certains habitants auraient même connu une mort plus atroce que d’autres ; une étude suggère que des victimes de l’éruption sont mortes après que leurs liquides organiques se sont évaporés.

Pour en savoir plus, les scientifiques continuent de faire parler les 1150 pétrifiés de Pompéi. Parmi ces corps morts qui semblent, encore aujourd’hui, fuir pour leur vie, 13 ont retenu l’attention de l’archéologue Amedeo Maiuri, qui dirigeait les fouilles du site en 1961 et sont aujourd’hui connus sous le nom de « fugitifs de Pompéi ».

Découverts ensemble et parfaitement alignés, des analyses ont pu déterminer différentes caractéristiques, comme leur âge, leur métier, ainsi que leurs derniers gestes, traduisant en partie certaines de leurs émotions. 

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