République démocratique du Congo : après des années de conflit, ces femmes ramènent la paix

"Les femmes qui parlent au nom de la paix sont toujours en danger. Mais nous continuons parce que personne ne viendra résoudre nos problèmes à notre place", affirme une militante qui a rejoint l'effort visant à mettre fin au cycle de violence en RDC.

De Camille Maubert, Sifa Bahati
Photographies de Hugh Kinsella Cunningham
Publication 7 nov. 2022, 15:46 CET
Liberata Buratwa, qui dirige un réseau de femmes militant pour la paix depuis des dizaines d'années, s'adresse ...

Liberata Buratwa, qui dirige un réseau de femmes militant pour la paix depuis des dizaines d'années, s'adresse à des personnes déplacées suite à une offensive rebelle à Rutshuru, une ville de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo. Les affrontements en cours ont fait plus de morts que tout autre conflit depuis la Seconde Guerre mondiale. « Je travaille pour la paix depuis que je suis toute jeune. », raconte Buratwa. En 2008, au plus fort d'une vague de massacres, elle a conduit une délégation de femmes pour rencontrer le chef du redoutable groupe rebelle connu sous l'acronyme CNDP. « Nous lui avons dit : "Mon fils, la rébellion ne te mènera nulle part, la brousse est pour les animaux, pas pour le peuple". »

PHOTOGRAPHIE DE Hugh Kinsella Cunningham

MASUMBUKO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO – Cinq femmes portant des vêtements colorés et coiffées d’un foulard traversent à la hâte des champs de manioc près du village de Masumbuko, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), pour aller rencontrer un commandant de l’armée près du camp de déplacés dans lequel elles vivent aux côtés de milliers d’autres familles.

Lorsqu’elles arrivent au poste de l’armée, des soldats aux uniformes dépareillés les conduisent devant des bunkers et des tranchées jusqu’à une hutte faite de boue et de bambou. À l’intérieur, un jeune commandant en pantoufles est affalé avec assurance sur sa chaise, et semble amusé par leur présence.

« Nous sommes ici pour vous demander de participer à un dialogue communautaire sur les tensions dans le camp », déclare Love Kpakay, les yeux baissés sur le banc en bois où elle et les autres femmes sont assises, serrées. « Nous avons besoin de votre aide pour ramener le calme. Nous vous supplions d’augmenter les patrouilles et de protéger les femmes lorsqu’elles vont à la ferme. »

Helen Valinandi et Dekila Vahwere dirigent une réunion matinale avec des femmes de Butembo, en RDC, pour se tenir informées de la situation en matière de sécurité et enregistrer les plaintes liées aux violations des droits de l'Homme. La ville de l'est du Congo, plaque tournante du commerce, est entourée de milices et d'insurgés en combat.

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Le commandant la fixe du regard, et lui demande : « Comment pouvez-vous dire être des femmes leaders, si vous parlez d’une voix tremblante ? »

Kpakay, 39 ans, fait partie d’un petit mouvement de femmes qui tentent de mettre fin à un cycle de violence qui a fait plus de morts que tout autre conflit depuis la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1996, les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont secouées par de multiples guerres déclenchées par un nombre croissant de groupes armés, la faiblesse des institutions étatiques, le dysfonctionnement de l’armée et les luttes incessantes pour l’accès aux territoires et au pouvoir. Les tentatives de négociation d’accords de paix et la présence d’une mission de maintien de la paix des Nations unies n’ont pas suffi à endiguer le carnage et ses effets dévastateurs sur les civils. Ceux qui se trouvent dans les camps de déplacés qui parsèment les collines de l’Ituri sont là depuis des semaines, voire des mois, et attendent la fin de la guerre pour pouvoir rentrer chez eux.

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    Des membres d'une mission de maintien de la paix des Nations unies patrouillent au crépuscule entre les villes congolaises de Kilo et Mongwalu, dans le cadre d'opérations visant à protéger les civils pris dans de violents combats dans la région. La région possède de vastes réserves d'or, source d'un conflit permanent qui a causé le déplacement de près de deux millions de civils. Les atrocités les plus récentes comprennent le massacre de dix-neuf civils qui avaient cherché refuge dans une église à Kilo, et d'au moins quarante travailleurs miniers à Mongwalu.

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      Une vue aérienne de Butembo, en RDC. La ville est une plaque tournante du commerce du bois et de l'agriculture, ainsi que de la contrebande et des marchés officieux de l'or. Elle est devenue un champ de bataille entre les insurgés et les milices.

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      Des structures parsèment le paysage des villages ruraux du Sud-Kivu, l'une des vingt-six provinces de la RDC. Au fil des ans, les civils ont été victimes de nombreuses violations des droits de l'Homme, et la région reste une zone de conflit, où des centaines de personnes ont été torturées et tuées.

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      Ne se laissant pas décourager par la réponse du commandant, Kpakay, qui vit dans les camps depuis 2021, date à laquelle elle a fui son village avec ses quatre enfants, a continué de demander une meilleure protection contre les attaques des rebelles. La visite n’a pas immédiatement amélioré la sécurité autour du camp, mais Kpakay affirme qu’elle a contribué à améliorer les relations entre les soldats et les civils, et à réduire les tensions et la vulnérabilité des personnes déplacées à cause de la violence.

      « Nous devons trouver le courage de nous asseoir autour de la même table », affirme-t-elle à son retour au camp. « Vous verrez que nous trouverons des solutions. »

      La militante pacifiste Faila Kataliko s'adresse aux soldats lors d'un dialogue entre les civils et les troupes de l'armée à Beni, en RDC. « Nous avons reçu des plaintes pour intimidation, extorsion, viol et vol de la part des soldats établis ici », déclare Kataliko. Selon les militantes, les soldats qui combattent les rebelles dans la région s'en prennent parfois à la population qu'ils sont censés protéger.

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      Les femmes qui s’aventurent dans les avant-postes de l’armée pour protester contre l’insécurité prennent d’immenses risques. En effet, les soldats déployés dans les zones de conflit se permettent souvent d’agir en toute impunité ou presque, ciblant fréquemment les femmes et les filles. Selon l’ONU, en 2021, l’armée et la police étaient responsables d’environ 29 % des violences sexuelles liées aux conflits en République démocratique du Congo.

      « On dit que le Congo est une capitale du viol », dénonce Justine Masika, qui dirige une association à Goma qui défend les victimes de violences sexistes. « Mais je dis que les femmes du Congo sont fortes parce qu’elles ne restent pas des victimes. Elles deviennent actrices du changement. »

      Quand elle grandissait, « il n’y avait pas de massacres », raconte Masika. « Mais désormais, les gens ne respectent plus la vie humaine. Ils tuent comme ils veulent. Un jour, nous nous sommes dit que nous, les femmes, ne pouvions plus rester les bras croisés. »

       

      NÉGOCIER AVEC LES REBELLES

      Liberata Buratwa, 56 ans, dirige depuis des décennies un réseau de femmes militant pour la paix à Rutshuru, une région frontalière du Rwanda. En 2008, au plus fort d’une série de massacres et de cessez-le-feu ratés, elle a conduit une délégation dans la forêt pour rencontrer Laurent Nkunda, chef du redoutable groupe rebelle connu sous l’acronyme CNDP, pour Congrès national pour la défense du peuple.

      « Nous lui avons dit : "Mon fils, la rébellion ne te mènera nulle part, la brousse est pour les animaux, pas pour le peuple" », raconte Buratwa.

      Des familles déplacées, qui ont fui leurs maisons suite aux violents combats entre les rebelles et l'armée congolaise, préparent leur repas du soir composé de riz et de haricots dans un bâtiment scolaire servant d'abri à Rutshuru, en RDC. Près de 40 000 civils ont été déplacés en raison des récents affrontements.

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        Au crépuscule, des troupes de l'armée congolaise prennent leurs positions le long de la frontière entre le Congo et le Rwanda.

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        Des enfants déplacés par le conflit au Congo jouent sur une pièce d'artillerie utilisée autrefois par les rebelles à Kibumba.

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        Une femme nettoie l'autel d'une église où des dizaines de familles ont trouvé refuge dans la province de l'Ituri, au Congo. Depuis 1996, les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont secouées par de multiples guerres déclenchées par un nombre croissant de groupes armés, la faiblesse des institutions étatiques, le dysfonctionnement de l'armée et les luttes permanentes pour l'accès aux territoires et au pouvoir.

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        Quelques mois plus tard, le soir de Noël, le CNDP a menacé d’attaquer Goma, provoquant une panique générale dans la ville. Buratwa et sa collègue, Edoxie Nziavake, se sont rendues une fois de plus dans la forêt pour les implorer d’épargner la population de Goma.

        « Cette nuit-là a été calme », se souvient Nziavake. « Ils ont tenu leur promesse. »

        Les visites audacieuses des femmes ont ouvert un canal de communication sans précédent entre les rebelles et le gouvernement qui, associé à la pression internationale, a abouti à l’accord de paix d’Ihusi en 2009. Bien que cette trêve ait été de courte durée, un groupe rebelle connu sous le nom de M23 ayant contesté l’accord, elle a permis de créer un modèle de stratégie pour les femmes.

        Les femmes ont réussi à s’aventurer en territoire rebelle et à se faire entendre des commandants, explique la militante Gogo Kavira, parce qu’elles se sont stratégiquement présentées comme des mères. Les hommes, les soldats et les politiciens risquent d’être tués s’ils s’approchent des rebelles, mais « quand c’est leur mère qui vient, ou la dame du quartier, ou la mère de leur petite amie, les hommes ne peuvent pas refuser de les écouter ».

        « Les femmes parlent avec leur cœur », dit Kavira avec un sourire. « Elles sont là pour aider, pas pour juger. »

         

        COLLABORER CONTRE L'INSÉCURITÉ

        Cette année, un matin de la fin du mois de mai, les habitants de Rutshuru se sont une fois de plus réveillés au son des roquettes et des mortiers lorsque des rebelles du M23 ont attaqué la région. Sous les pluies saisonnières, des milliers de civils ont fui pour se mettre en sécurité, transportant enfants, casseroles, chèvres et matelas. Des colonnes de chars de l’armée congolaise envoyés de Goma ont chargé dans la direction opposée. Elles étaient suivies par des flopées de chauffeurs de taxis-motos qui leur déclaraient leur soutien.

        « Ici, l’insécurité est un cycle », selon Buratwa, qui ajoute que, bien que les rebelles poursuivent leurs attaques, elle n’est « pas intimidée » par la violence croissante. « Je travaille pour la paix depuis que je suis toute jeune. »

        Pendant l’agitation, Buratwa s’est précipitée là où des centaines de familles se sont bousculées pour trouver un abri dans des églises, des écoles, et même un stade de football. Rassemblant une foule autour d’elle, elle a demandé aux familles qui venaient d’arriver quelles routes elles avaient empruntées pour fuir, où se déroulaient les combats les plus intenses et quelles communautés avaient perdu des membres de leurs familles. Le partage d’informations est un élément central du travail des militants et militantes. Les témoignages du terrain sont le seul outil dont ils disposent pour évaluer la sécurité et aider les familles à prendre, ou non, la décision de rentrer chez elles.

        « Chaque fois que nous commençons à récolter, la guerre recommence ! », se lamente une femme mécontente à Buratwa. « Les rebelles pillent sans doute nos champs en ce moment même. »

        Quelques jours plus tard, Buratwa et quatre femmes déplacées ont obtenu une rencontre avec le général Peter Cirimwami, qui commandait la lutte contre le M23 à Rutshuru. Cette entrevue visait à demander à ce dernier d’ordonner à ses soldats de protéger les civils, mais aussi de les tenir responsables de leurs actions pendant les opérations.

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        Un mariage a lieu le long des collines de la province du Sud-Kivu, au Congo. Non loin de là, un monument rend hommage aux 500 personnes massacrées pendant la guerre.

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        L'artiste Lucie Kamusekera, 80 ans, expose ses œuvres chez elle, dans la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu. Elle crée des tapisseries cousues avec des récits historiques sur des sacs provenant de fabriques de tabac. « J'ai commencé à en faire il y a longtemps, lorsque des religieuses belges m'ont appris à coudre des fleurs et des coussins. Pendant les guerres de 1998, j'ai vu qu'il y avait trop de cadavres, trop d'hommes mouraient. Cela m'a profondément touchée et j'ai changé d'activité, passant de la fabrication d'arbres, d'oiseaux et d'écharpes à l'Histoire », raconte-t-elle. « Je la mets sur des sacs pour les générations à venir et pour ceux qui n'ont pas vécu ces moments, afin de préserver la mémoire. »

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        Les soldats font parfois preuve de violence envers les communautés qu’ils soupçonnent d’abriter des rebelles. Les lieux où les civils cherchent refuge, eux non plus, ne sont pas sûrs.

        Au quartier général de l’armée, le général se tient avec les femmes sous un palmier. Derrière lui, la ligne de front est en vue. « Général père, nous souffrons. Nous dormons sur le sol. Nous voulons que la guerre se termine, la zone doit être sécurisée », lui quémandent-elles.

        « Chères mères, vous êtes venues appeler à la paix. Mais ces rebelles, ce sont vos maris et vos fils », répond Cirimwami.

        « Général, les rebelles se déguisent en civils », affirme Buratwa en soutenant son regard. « Mais nous savons les différencier. Nous pouvons travailler ensemble si vous assurez la sécurité des sites de déplacement. »

        Par le passé, la collaboration entre les groupes de femmes et les autorités a toujours été difficile, selon Nelly Mbangu, avocate à Goma. La culture patriarcale est profondément ancrée en RDC : les femmes sont censées obéir aux hommes, ne jamais exprimer leur désaccord, ni se plaindre, et elles ne sont pas autorisées à exprimer leurs opinions en public. Celles qui le font sont souvent confrontées à des représailles sous forme de menaces, de harcèlement, d’exil, ou encore de mort.

        En raison de ces coutumes, il est difficile pour les femmes d’assumer des rôles de leaders, de parler de la violence qu’elles subissent, et encore moins de mener la recherche de solutions. Pourtant, peu à peu, leurs efforts ont un impact. En novembre 2021, les femmes du réseau de Mbangu ont été les premières à avertir la population d’une offensive rebelle imminente.

        « Nous avions des femmes qui surveillaient la situation à travers le territoire, et des rapports nous sont parvenus faisant état d’hommes armés dans des tenues étranges », se rappelle Mbangu. « Nous avons donc travaillé avec l’administrateur militaire et nous avons pu alerter tout le monde deux jours avant le début des combats. Je pense que, maintenant, [l’administrateur militaire] comprend l’importance de travailler avec les réseaux de femmes. »

         

        LE COMBAT POUR LA PAIX CONTINUE

        Après des décennies de conflits non résolus concernant les terres, les sites miniers, la protection et le pouvoir, les provinces sont profondément fragmentées et instables.

        Cependant, les contributions des femmes à la paix étant de plus en plus reconnues, elles ont commencé à résoudre activement les conflits dans leurs communautés. « De nombreux conflits mortels commencent par de petits désaccords », explique Mathilde Mihigo, qui travaille pour le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme dans le Sud-Kivu. « Un différend entre deux chefs de famille sur la limite de leurs champs devient une bagarre entre familles, puis divise le village et ne cesse de s’intensifier. »

        Les groupes de femmes sont en première ligne de la paix, selon Mihigo : « Elles font preuve d’un courage exceptionnel. Et cette détermination est un fondement de la paix. »

        Une autre militante du Sud-Kivu, Jacquie Kitoga, affirme que de nombreuses personnes ont recours à la violence pour régler leurs griefs, et que les jeunes rejoignent les groupes armés, car ils cherchent désespérément à faire entendre leur voix. « De nombreux enfants ont été recrutés et ont perdu leur âme dans la forêt. Je crois que nous devons leur apprendre à gérer les problèmes de manière pacifique. »

        Mave Bora, 22 ans, est assise avec son bébé de 7 mois et son petit frère dans un service hospitalier de la province d'Ituri, au Congo. Bora, dont la mère a été tuée lors d'une attaque dans un camp de déplacés, se retrouve seule pour élever ses deux enfants. « Mon souhait est que la paix revienne. Tout nous pousse à croire que la paix ne sera jamais une réalité ici. Je suis née dans ces conflits sanglants qui ont coûté la vie à ma mère. Mes grands-parents ne sont pas non plus morts de maladie, ils ont été tués par des assaillants lors de la dernière guerre », confie la jeune femme.

        PHOTOGRAPHIE DE Hugh Kinsella Cunningham

        Selon elle, si l’on veut le voir réussir, les femmes et les filles doivent être impliquées dans le processus de rétablissement de la paix. « Un oiseau ne peut pas voler avec une seule aile. »

        Même si la violence se poursuit, Espérance Kazi, militante de 29 ans, confie garder espoir, car de plus en plus de jeunes se joignent à leurs efforts. À Beni, l’une des régions les plus militarisées de l’est de la RDC, son association s’efforce de créer une culture de responsabilité au niveau local et d’apaiser les tensions avant qu’elles ne s’aggravent.

        « Il reste beaucoup à faire », affirme-t-elle après avoir organisé une rencontre entre des soldats et des membres de la communauté pour traiter des accusations de vol et de viol. « Mais on peut observer des changements positifs. »

        « Nous avons maintenant des représentants dans chaque district qui ont commencé à documenter les tensions émergentes et à nous apporter les informations afin que nous puissions inviter les parties à dialoguer », poursuit-elle. « Nous avons également parlé à des jeunes qui s’étaient enrôlés dans les groupes armés par vengeance et nous les avons convaincus de se rendre. Aujourd’hui, ils sont réintégrés pacifiquement dans la communauté. »

        « Les femmes qui parlent au nom de la paix sont toujours en danger », dit Kazi. « Mais nous continuons parce que personne ne viendra résoudre nos problèmes à notre place ».

        Georgette Ngabusi et Nama Fenerenda ouvrent la voie à un dialogue avec un chef d'une armée congolaise, près d'un camp de déplacés à Bule, dans la province de l'Ituri, qui a vu près de deux millions de civils déplacés à cause de la violence.

        PHOTOGRAPHIE DE Hugh Kinsella Cunningham

        Cet article a été rédigé en partenariat avec le Pulitzer Center.

        Hugh Kinsella Cunningham est un photojournaliste primé, établi depuis 2019 en République démocratique du Congo. Suivez-le sur Instagram. | Établie à l'Université d'Édimbourg, Camille Maubert est chercheuse et praticienne du développement. Son travail s'axe sur le genre et la prévention de la violence en RDC. | Sifa Bahati est établie dans la ville de Butembo, en RDC, une zone touchée par le conflit. Elle est journaliste pour une radio locale et correspondante indépendante pour la Thomson Reuters Foundation.

        Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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