Explorateurs - L'aventurière au service de la science

La Suissesse de 46 ans Sarah Marquis vient de boucler une expédition de trois mois à travers les forêts primaires de Tasmanie.

De Corinne Soulay
Publication 10 août 2018, 12:32 CEST
En 2015, Sarah Marquis traverse à pied le Kimberley, dans le nord de l’Australie-Occidentale, se nourrissant ...
En 2015, Sarah Marquis traverse à pied le Kimberley, dans le nord de l’Australie-Occidentale, se nourrissant de ce qu’elle trouve dans ce milieu hostile.
PHOTOGRAPHIE DE Krystle Wright

Ce portrait a initialement paru dans le magazine National Geographic de juillet 2018. S'abonner

Parcourir le Canada en canoë, remonter à pied la cordillère des Andes sur 7000 km, relier la Sibérie glaciale à l’Australie brûlante… Telles sont quelques-unes des aventures extrêmes que Sarah Marquis a à son actif. Pour l’heure, la Suissesse de 46 ans vient de boucler une expédition de trois mois à travers les forêts primaires de Tasmanie. Un périlleux périple dont le récit sortira en librairie au début de 2019.

« La végétation était très dense et il pleuvait tout le temps, » raconte l’aventurière. « Certains jours, je ne parcourais que 2 km. Je me suis cassé l’épaule et j’ai dû porter mon sac de 35 kg pendant trois jours avant d’être secourue. »

En 2015, Sarah Marquis a traversé 800 km de canyons et de marais infestés de crocodiles, dans le Kimberley australien. Le tout en conditions de survie. « Je disposais de 150 g de farine par jour, précise-t-elle. Je vivais de la pêche et de la cueillette. Avant le départ, j’ai pris connaissance de toute la flore australienne. Certaines plantes sont toxiques ; je n’avais pas le droit à l’erreur ! J’ai perdu 12 kg en trois semaines. » C’est cette aventure qui lui a valu d’être nommée «exploratrice de National Geographic».

Sarah Marquis réalise ses projets le plus souvent à pied, toujours en solitaire. Une façon de « tester les limites de l’être humain ». Mais pas seulement : « J’y adjoins un intérêt scientifique. En Tasmanie, j’ai fait des relevés sur la biodiversité pour l’Organisation du Commonwealth pour la recherche scientifique et industrielle (CSIRO). Collecte d’excréments, enregistrements audio… Lors d’une autre mission, j’ai mesuré chaque jour mon taux d’hormones féminines pour voir comment celui-ci évoluait dans des conditions extrêmes. »

Sa prochaine expédition ? Elle l’ignore encore. « Je dois terminer l’écriture de mon livre, confie-t-elle. Puis j’irai marcher quelques mois pour laisser les envies venir à moi.»

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