La vie des Syriens après onze ans de guerre
Ces photographies offrent un regard unique sur la vie au nord-est de la Syrie, où le conflit perdure depuis maintenant onze ans.

Des femmes syriennes font des achats au marché central de Raqqa, en mai 2021. Sous le régime de l’État islamique, les femmes n’avaient le droit de quitter leur domicile que si elles étaient accompagnées d’un chaperon masculin, et se couvraient de la tête aux pieds.
Shahad, 13 ans (au milieu), a trouvé refuge dans le camp de réfugiés de Washokani après avoir fui Ras Al-Aïn, une ville syrienne à la frontière avec la Turquie, avec ses deux frères – et sans ses parents – suite à une offensive turque en 2019. Le camp de Washokani, près de Hassaké, au nord-est de la Syrie, abrite plus de 10 000 personnes. D’autres personnes dans ces camps de réfugiés ont également demandé à ce que leurs noms complets ne soient pas publiés.
Halim, 35 ans, avec sa fille, était également résidente du camp de Washokani en 2019. Originaire de Ras Al-Aïn, elle craignait les répercussions qu’elle pourrait subir si elle était reconnue.
Yasmine, une ressortissante belge photographiée en 2019, fait partie des plus de 70 000 personnes du camp de réfugiés d’Al-Hol en Syrie, où se terrent les familles des combattants de l’État islamique. De nombreux pays sont réticents à rappatrier des citoyens affiliés à l’État islamique dans leurs pays d’origine.
Hussein, 31 ans, et son fils Ali, quatre mois, ont fui Ras Al-Aïn suite à l’offensive turque de 2019 dans le nord de la Syrie, et ont trouvé refuge à 40 kilomètres de là, à Hassaké, dans une école transformée en centre de réfugiés pour personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Abdel Aziz, 47 ans, un Kurde vivant près de la ligne de front de l’offensive de 2019 à Tell Tamer, au nord-est de la Syrie, a reçu une balle dans l’aine pendant les combats. Il est mort dans un hôpital à Hassaké le lendemain du jour où cette photographie a été prise.
Des membres des services de renseignement kurdes patrouillent dans la ville dévastée de Raqqa, en mai 2021. La chute de l’État islamique en Syrie en 2019 promettait une nouvelle ère plus stable, mais la réalité a été bien différente.
Des personnes endeuillées se tiennent à côté de tombes de civils tués lors d’une offensive turque de 2019 à Kameshli, en Syrie.
Des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) à dominante kurde se préparent à combattre les troupes turques alors qu’un avion de chasse turc se profile au loin, au nord de la ville syrienne de Tell Tamer, en 2019. Les bombardements dans la zone ont récemment augmenté à la suite de l’évasion de prison de combattants de l’État islamique en janvier 2022.
Des membres des FDS, composées principalement de combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG), arrêtent deux membres présumés de l’État islamique à Deir ez-Zor, en mai 2021. Des forces de l’État islamique sont présentes et actives à Deir ez-Zor, faisant de cette ville l’une des zones les plus dangereuses de la région.
Le commandant des YPG, Hezat (au milieu), parle avec ses troupes à Deir ez-Zor, en mai 2021. Le combattant kurde commande également des unités antiterroristes des FDS, formées par les Forces Spéciales américaines et la CIA.
Des habitants de Kameshli se rassemblent pour manger une glace pendant l’Aïd, en mai 2021. Cette fête, qui est l’une des plus importantes de l’année pour les musulmans, a offert un bref moment de pause dans chaos de la vie dans le nord-est de la Syrie.
Deux femmes coiffent une petite fille devant un bâtiment endommagé à Raqqa, en Syrie, en 2021. La ville, qui a été la capitale de l’État islamique de 2014 à 2017, a été au centre de combats violents entre les forces kurdes et les djihadistes de l’État islamique. Selon l’ONU, 80 % des infrastructures de Raqqa ont été détruites.
Des enfants jouent au football dans une école transformée en abri pour les civils déplacés par la guerre, à Hassaké, en 2019. Pendant l’offensive turque dans le nord de la Syrie cette année-là, plus de 160 000 civils ont fui les zones de combats, dont 31 familles hébergées dans cette école.
Lors d’une journée chaude, quelques personnes trouvent un moment de répit sous l’ombre d’un arbre à Raqqa, en 2021. Le soutien financier au régime syrien apporté par la Russie pourrait être affecté par les sanctions qui lui ont été imposées en raison de sa récente ré-invasion de l’Ukraine, plongeant le pays du Moyen-Orient dans un nouveau cycle de conflits et de catastrophes humanitaires.
