Avec les derniers chasseurs de baleines norvégiens
Selon les économistes, les avantages offerts par les grandes baleines, comme la captation du carbone, constituent un puissant argument pour leur protection.

Profitant de la faible clarté du soleil de minuit, Jan Bjørn dépèce un petit rorqual sur le pont de son bateau. Il est l’un des derniers baleiniers travaillant au large des îles Lofoten.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleGagner sa vie en mer n’étant pas sans risques, la plupart des jeunes des Lofoten y renoncent. Raymond Nilsen, 34 ans, fait partie des rares natifs de l’archipel à avoir choisi cette voie lors des dernières décennies.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleAu signal du baleinier Jan Bjørn Kristiansen, Marius Hanssen fait descendre un quartier de viande de baleine dans la cale. Kristiansen a débuté comme matelot en 1958. Pour Hanssen, un étudiant en psychologie à l’université de Tromsø, ce n’est qu’un job d’été.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleRaymond Nilsen et son père, Eilert, dépècent un petit rorqual à bord du Nordfangst – « capture du Nord », en norvégien. Ils réalisent vingt à trente prises lors de la campagne estivale. En hiver, ils pêchent la morue.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleJusqu’en 1980, Skrova détenait le record norvégien du taux de millionnaires par rapport à la population grâce à ses activités baleinières et à ses conserveries de poisson – qui ont toutes fermé depuis, sauf une.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleLors d’une cérémonie d’initiation, des enfants de Røst jouent au soleil de minuit. La jeunesse n’est plus l’avenir de l’île : les adolescents doivent s’exiler pour suivre leurs études secondaires.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleLa pêche hivernale à la morue dans les Lofoten attirait les chalutiers par centaines, ici au port de Henningsvær, en 1951.
PHOTOGRAPHIE DE © Sverre A. Borretzen, NTB ScanpixUn homme va décharger les prises d’une flotte bien plus réduite qui iront à une conserverie de Røst. Les usines flottantes et les grosses sociétés agroalimentaires de produits de la mer ont mis nombre d’entreprises familiales sur la paille.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleSur l’île de Røst, 24 heures sur 24, des travailleurs immigrés mettent à sécher des milliers de morues sur des claies en bois qui couvrent des hectares. La morue séchée est le plus ancien produit d’exportation norvégien.
PHOTOGRAPHIE DE © Marcus BleasdaleDes touristes russes posent à la proue d’une réplique de navire, au musée viking de Lofotr, sur Vestvågøy. Le tourisme et l’industrie pétrolière séduisent bien plus les jeunes des Lofoten que les activités liées à l’agriculture ou à la pêche.
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Désireuse de suivre des études de cinéma, Aurora Ellingsen, 16 ans, quittera bientôt Skrova pour s’inscrire au lycée, première étape d’un itinéraire qui l’éloignera de ses parents et de ses racines îliennes.
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