Les réserves alimentaires de la planète s’amenuisent, une crise se profile
Publication 10 mars 2022, 06:30 CET

Le défenseur de l’environnement Cary Fowler tient entre ses mains deux fioles remplies de pois. La structure luisante que l’on aperçoit derrière lui est celle de la Réserve mondiale de semences du Svalbard, qu’il a fondée sur l’île du Spitzberg, en Norvège. Son but ? Lutter contre l’extinction massive de variétés végétales qui compromet notre subsistance.
PHOTOGRAPHIE DE © Jim Richardson
Nous consommons de plus en plus d’œufs et de volaille, mais notre dépendance vis-à-vis de quelques races à haut rendement s’est faite au détriment de centaines d’autres : près d’un tiers des races de poules sont menacées d’extinction. Ce constat est inquiétant car de nombreuses variétés possèdent des qualités qui pourraient s’avérer précieuses pour notre avenir, telles que la résistance à la chaleur ou aux agents pathogènes.
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Dans la province du Shaanxi, en Chine, des fermiers jettent du millet en l’air tandis que le vent sépare la balle du grain. Ce genre de pratiques agricoles continue de produire la plus grande partie de l’alimentation mondiale.
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Il est risqué de dépendre d’un nombre limité de plantes vivrières. À partir de 1845, quand la pomme de terre lumper succomba au mildiou, les Irlandais subirent la Grande Famine (commémorée par ce monument, à Dublin).
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Les cultivateurs de pommes de terre andins savent se prémunir contre les fléaux qui peuvent frapper les champs à variété unique. Ils plantent des centaines de variétés dans de nombreux champs, en différents endroits. Mariano Sutta Apucusi (couché) et sa famille marquent une pause pendant la récolte, à Pampallacta (Pérou).
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Des moutons Hill Radnor bondissent vers leurs pâtures, dans la région de Brecon Beacons, au pays de Galles. En terrain accidenté, ces races traditionnelles résistent mieux que les variétés commerciales à plus haut rendement.
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Pour les partisans de l’agrodiversité, maintenir les espèces bovines dans la chaîne alimentaire est la meilleure manière de les préserver. Leur devise : « Pour les sauver, nous devons les manger. » Ici, Ankole watusi Ses cornes, irriguées et espacées de 1,80 m, aident cette race africaine à résister à la chaleur.
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En Éthiopie, sur une ferme située au nord-est d’Addis-Abeba, des paysans récoltent de l’avoine avec des faucilles, avant de la stocker en pile. Leur savoir-faire pourrait permettre de satisfaire les besoins alimentaires d’une planète toujours plus peuplée.
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