
« Nous vivons bien ici, et nous avons été bien accueillis », assure Abed Mohammed Al Khader, 88 ans, patriarche d’une famille de seize personnes qui a fui la Syrie il y a deux ans. « Mais nous voulons rentrer », ajoute-t-il. Ils sont arrivés à Berlin en février dernier, et ont été hébergés dans un grand gymnase avec 1 500 autres réfugiés.
PHOTOGRAPHIE DE Robin Hammond« C’est comme ça que je portais ma fille pendant notre voyage. » Mohammad Jumma – ici avec Farah, 10 ans –, était concierge à Damas. Quand cette photographie a été prise à Berlin, la femme et le fils de Mohammad Jumma étaient bloqués en Grèce. Il souhaite que « ce cauchemar finisse ».
PHOTOGRAPHIE DE Robin Hammond« La discrimination a commencé à l’école ; j’avais 6 ou 7 ans. C’était pendant la guerre d’Algérie », dit Patricia Fatima Houiche, écrivaine de 66 ans. Sa mère était française, son père (en photo), un chef de file de l’indépendance algérienne. Elle a passé l’essentiel de sa vie en France. Ses enfants y sont aussi. Mais elle espère être enterrée en Algérie.
PHOTOGRAPHIE DE Robin Hammond« J’ai l’impression que je peux être 100 % français et 100 % algérien », dit Massyle Mouzaoui, 10 ans (à droite). Son frère, Ilyas, 8 ans, est d’accord. Ils vivent dans une banlieue confortable de Paris avec leur mère française et leur père, un Algérien d’origine qui a été naturalisé français.
PHOTOGRAPHIE DE Robin Hammond« Je me considère comme Somalien et pense que je serai toujours Somalien. Je suis venu en Suède pour trouver la paix. La Suède est un très bon pays », dit Asad Abdiassiz Dahir, 16 ans. Il a fui Mogadiscio, car il subissait des pressions pour rejoindre la milice islamiste Al-Shabaab. Sa famille est restée là-bas.
PHOTOGRAPHIE DE Robin HammondEn mai 2015, Isra Ali Saalad, 10 ans, est venue de Mogadiscio à Malmö avec sa mère, son frère et sa soeur. « Nous sommes venus dans ce pays parce qu’il est sûr », dit sa soeur, Samsam, 19 ans. Son expérience suédoise est positive, « mais j’ai pris du retard dans l’apprentissage de la langue ».
PHOTOGRAPHIE DE Robin Hammond« Je suis née ici. Je suis une vraie Londonienne. Je m’y suis toujours sentie la bienvenue – je pense même que mon héritage culturel m’a valu plus de respect », dit Sharanjit Padda, une institutrice de 26 ans. Elle souhaite que les migrants soient acceptés, mais aussi qu’ils acceptent la culture britannique : « C’est donnant-donnant. »
PHOTOGRAPHIE DE Robin Hammond« Je suis venue ici parce que mon Sardarji [titre d’honneur sikh] est venu d’Inde afin de suivre des études pour que nos enfants en profitent », dit Nichattar Pal, 92 ans, en parlant de son mari. C’était en 1970. Depuis, sa famille londonienne s’est agrandie, avec notamment sa petite-fille Sharanjit Padda ( ci-contre). « Je suis heureuse ici, ajoute-t-elle, très heureuse. »
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