Premières images : Une tombe royale rare et inviolée au Pérou
Publication 10 mars 2022, 06:29 CET

Le premier empire sud-américain
Des représentations d’êtres ailés et surnaturels ornent cette lourde paire de boucles d’oreilles en or et en argent portées par une femme Wari de haut rang dans sa tombe, retrouvée dans le mausolée découvert récemment
Photo Daniel GiannoniDes représentations d’êtres ailés et surnaturels ornent cette lourde paire de boucles d’oreilles en or et en argent portées par une femme Wari de haut rang dans sa tombe, retrouvée dans le mausolée découvert récemment
Roberto Pimentel Nita (à gauche), co-directeur péruvien du projet, le Dr Wiesław Więckowski (au centre), bio-archéologue, et le Dr Patrycja Prządka-Giersz (à droite), archéologue, commencent à dévoiler les premières couches de restes humains dans la chambre principale. Au premier plan, une énorme masse en bois s’élève du sol de la pièce ; elle servait à marquer l’emplacement d’une tombe. Lorsque l’équipe l’a trouvée, se souvient Milosz Giersz, archéologue à l’université de Varsovie, « on savait qu’on avait trouvé le mausolée principal. »
Photo Milosz GierszRecouverts par une couche supérieure de 30 tonnes de pierres pour les protéger des pillards, les restes de cette reine Wari se trouvent exactement à l’emplacement où elle avait été déposée il y a environ 1 200 ans. L’archéologue Krzysztof Makowski Hanula, conseiller scientifique du projet, décrit le mausolée comme un panthéon où étaient enterrés tous les nobles Wari de la région.
Photo Milosz GierszLes domestiques Wari placèrent la plupart des morts en position assise avant de les emballer avec leurs possessions précieuses dans un tissu en laine de lama et en coton. Mais les archéologues ont retrouvé six corps en position allongée. Il pourrait s’agir de sacrifices humains ou d’offrandes aux dieux.
Photo Patrycja Przadka GierszDans l’une des chambres sur le côté, les archéologues ont déterré les restes d’une reine Wari et plusieurs offrandes royales, dont une flasque en céramique joliment peinte (à droite) et une coupe en albâtre (à gauche).
Photo Patrycja Przadka GierszAvec ses yeux grands ouverts, ce seigneur Wari nous observe depuis une face de la flasque en céramique vieille de 1 200 ans retrouvée avec les restes d’une reine Wari. Giersz et ses collègues pensent que le corps de la reine aurait été exposé après sa mort dans le cadre du culte des ancêtres royaux.
Photo Daniel GiannoniLa tombe découverte récemment renfermait de nombreux trésors rares, dont cette coupe sculptée dans l’albâtre. C’est une coupe unique en son genre parmi tous les sites anciens des Andes.
Photo Daniel GiannoniEncore imbriqués dans la terre, ces colliers de perles en pierres semi-précieuses seront ensuite nettoyés pour être conservés.
Photo Patrycja Przadka GierszLes archéologues furent surpris et ravis de voir l’excellent état de préservation des artefacts en bois retrouvés dans la tombe impériale. Il y a environ 1 200 ans, un artiste Wari a gravé un être surnaturel ailé sur la poignée de cette cuillère.
Photo Daniel GiannoniPenché sur son travail dans la chambre funéraire, l’archéologue Milos Giersz enlève les sédiments recouvrant une petite boîte en cane à l’aide d’un pinceau. Giersz et ses collègues ont retrouvé des outils de tissage en or à l’intérieur de ce genre de boîtes. Ils présument donc que les reines Wari tissaient avec des outils en or.
Photo Patrycja Przadka GierszPHOTO AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE L'UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES
Photo Avec l'aimable autorisation de L'université Libre De BruxellesVous aimerez aussi
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