Le quotidien au cœur des « maisons-cages » de Hong Kong
Exclus du Hong Kong fait de strass et paillettes en raison des loyers prohibitifs, ces Hongkongais s'installent dans des appartements subdivisés illégaux.
De Sarah Stacke
Publication 5 nov. 2020, 06:53 CET
Selon l'ONG Society for Community Organisation, on estime à 200 000 le nombre de résidents hongkongais vivant dans des logements insalubres.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamLes « maisons-cages » sont des chambres minuscules occupées par les personnes les plus pauvres de la ville.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamLes locataires sont de tous âges, hommes comme femmes, mais aucun d'eux n'est en mesure de s'offrir une petite cabine qui leur permettrait de se tenir debout.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamL'éclat de Hong Kong camoufle en réalité 200 000 personnes exclues du progrès social de la ville.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamCes photographies ont été prises par SoCO, une ONG qui lutte en faveur de changements de politiques et pour un niveau de vie décent dans la ville.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamLes locataires n'ont d'autre choix que de faire preuve de créativité lorsqu'ils stockent des objets dans cet espace restreint.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamAh Tin vit dans un lit d'un mètre carré enfermé par des rangées de câbles. Le chagrin ayant eu raison de son appétit, il mange rarement.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamM. Leung est l'un des rares habitants de ces cages à lire énormément. Il a eu de nombreux emplois temporaires au cours de sa vie. Désormais trop âgé pour travailler, il passe donc son temps à lire, s'échappant ainsi du monde de misère et de pauvreté qui l'entoure.
PHOTOGRAPHIE DE Benny Lam« J'ai beau être encore en vie, je suis déjà enfermé par quatre planches de cercueil », déplore l'un des locataires de cage de Hong Kong.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamCes habitants sans le sou n'ont d'autres alternatives que de vivre dans des espaces aussi étroits.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamUn appartement de moins de 40 mètres carrés peut être subdivisé de sorte à accueillir 20 espaces de lits superposés.
Au réveil, de nombreux habitants de ces cages doivent faire face à la réalité qui leur rappelle que toutes les paillettes et la richesse d'Hong Kong leur sont inaccessibles.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamSi le nombre de maisons-cages entourées de grillages métalliques a diminué au cours des dix dernières années, les lits scellés à des planches de bois les ont remplacées.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamLa promiscuité de ces espaces subdivisés font de l'intimité et du sommeil profond un luxe.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamMalgré ses 60 ans, le crâne de M. Wong est recouvert de cheveux noirs. Il travaille chaque jour sur des chantiers pour pouvoir payer son loyer exorbitant et consacre son temps libre en tant que bénévole auprès de sans-abris.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamCes cabines subdivisées sont en réalité illégales à Hong Kong.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamLes membres de la famille Li Chong (le père et son fils) sont japonais. Tous deux très grands, ils se déplacent difficilement au sein de cette minuscule cabine.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamCette cabine de moins de cinq mètres carrés tient lieu d'espace multifonctions pour la famille Leung : chambre à coucher, salle à manger et cuisine.
PHOTOGRAPHIE DE Benny LamDes organisations telles que la Society for Community Organization (SoCO) se battent contre ces conditions de vie indignes.
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