
Un mur en acier traverse des terres agricoles, près de Brownsville (Texas). Érigée un peu au nord du Rio Grande, qui constitue la véritable frontière entre les États-Unis et le Mexique, cette barrière se termine brusquement. Les migrants peuvent aisément la contourner à pied.
L’association humanitaire Water Station a installé là l’un des 160 réservoirs d’eau dispersés dans les régions désertiques aux confins du Mexique et de la Californie, où la température peut frôler 50 °C. Des volontaires de toute tendance politique vérifient et réapprovisionnent les barils tous les quinze jours.
Deux ans après que je l’ai photographiée, cette clôture, au Texas, n’avait pas progressé. Elle m’évoque une sorte de sculpture.
Le gardien d’un terrain de jeux de l’Arizona regrette qu’un mur lui gâche le coucher du soleil.
Au XIXe siècle, des obélisques, tel celui de Patagonia, dans l’Arizona, matérialisaient la frontière américano-mexicaine.
Dans des régions reculées (ici, en Californie), des traverses de chemin de fer sont censées empêcher les véhicules de traverser la frontière. Les murs contre les piétons sont conçus de façon différente : ils sont pleins ou à claire-voie, et hauts de 3,5 à 5 m.
