6 conséquences directes du changement climatique sur vos vies
Publication 10 mars 2022, 06:30 CET
Une demande en énergie plus forte, des prix en hausse, un changement climatique plus conséquent.
Notre monde suit une tendance extraordinaire. Depuis 1970, la demande en matière de chauffage n’a fait que baisser tandis que les besoins en climatisation explosent. Les températures plus élevées des dix dernières années, auxquelles vient s’ajouter une croissance démographique mondiale, continueront de contribuer à la hausse de la demande en énergie. Tout ceci accélérera le cycle des émissions de gaz à l’origine du changement climatique, ce qui générera toujours plus d’émissions.
En parallèle, on estime que la pluviométrie de certaines régions du globe diminuera de près de 40 %. Une eau disponible en quantités moindres, alors qu’elle est essentielle pour faire fonctionner la production, imposera des contraintes énergétiques supplémentaires aux industriels. Sans compter que les analystes anticipent de plus grands risques d’inondation dans certaines régions du monde, une menace pour le bon fonctionnement des générateurs électriques et autres réseaux.
Photo de Long Yudan, Imaginechina, ApDe l’agriculture (photo ci-dessus) à l’infrastructure, en passant par les modes de consommation énergétiques des Hommes, le comité NCADAC (National Climate Assessment Development Advisory Committee) pointe du doigt le réchauffement climatique et les bouleversements planétaires qu’il pourrait engendrer.
Certains agriculteurs vivront une diminution de leurs récoltes tandis que d’autres profiteront de rendements plus élevés.
L’augmentation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère n’impliquera-t-elle pas des saisons de croissance plus longues ? Pas vraiment. Au cours des prochaines décennies, le rendement de l’ensemble des cultures de la vallée centrale de Californie, pourtant très fertile pour le maïs, le blé, le riz ou encore le coton, baissera de 30 % selon les prévisions des experts.
La faible pollinisation, du fait du déclin des abeilles, menacées par le changement climatique, en est une des causes. Les scientifiques du Gouvernement états-unien s’attendent également à ce que le réchauffement de la planète induise des saisons de gel plus courtes, étapes pourtant nécessaires pour faire pousser de nombreuses cultures au printemps.
Les rendements mis à part, c’est la production, le stockage et le transport de la nourriture qui seront affectés – face à une demande croissante, les industriels devront utiliser davantage d’eau dans leurs divers processus, ce qui alimentera une hausse des prix.
Photo de Marcio Jose Sanchez, ApLes infrastructures de transport vieillissantes ne feront pas de miracles face à des conditions météorologiques extrêmes.
Les grosses tempêtes et les conditions météorologiques extrêmes ont déjà montré de quoi elles étaient capables, produisant des dégâts significatifs sur les infrastructures de transport, à l’instar de l’ouragan Sandy en 2012. Les scientifiques s’attendent à une augmentation du nombre de scénarios similaires dans des régions qui seront de plus en plus vulnérables à une météo changeante.
Certains États américains, dont le Vermont, le Tennessee, l’Iowa et le Missouri, ont déjà fait les frais d’une météo sévère qui a endommagé routes, ponts et voies de chemin de fer. Pour certains ingénieurs, des infrastructures vieillissantes mais sur-sollicitées pourraient perdre en fiabilité et impacter le transport de ressources vitales telles que la nourriture, le carburant et l’eau.
Photo de Julio Cortez, ApDes épisodes de sécheresse sont à prévoir pratiquement partout.
Notre planète dispose de réserves limitées en eau ; plus de demande, notamment de la part d’une population en forte croissance, impliquera de puiser davantage dans ces ressources. Les bassins du sud-ouest des Etats-Unis, dont les Rocheuses et le Rio Grande (voir photo), seront de moins en moins réalimentés par les cours d’eau qui s’y déversent, le débit de ces derniers étant en baisse.
Peut-être pire encore, des sécheresses plus longues dans des régions auparavant fertiles apporteront leur lot d’incertitudes pour les agriculteurs et les industries dépendantes des réserves d’eau.
Photo de Susan Montoya Bryan, ApDes cas d’allergies et d’asthme toujours plus nombreux.
Préparez-vous à respirer un air de moins en moins propre (voir photo).
On s’attend à ce que le changement climatique augmente encore l’épaisseur de la couche d’ozone. Les cas d’asthme devraient bondir de près de 10 % dans des zones urbaines comme la ville de New York ou de Paris. L’allongement des saisons du pollen provoquera davantage d’allergies liées à l’air que l’on respire d’après les scientifiques, pour qui les quantités de pollens pourraient presque doubler par rapport à celles des années 2000 du fait de la concentration de dioxyde de carbone.
Photo de Liu Yang, Imaginechina, ApLes villes pourraient bien devenir plus dangereuses que les zones périurbaines.
Depuis l’an 2000, la proximité avec les principaux services a fait des villes un lieu de vie attractif. Mais, revers important de la médaille, les catastrophes naturelles amenées par le changement climatique – tempêtes et ouragans de plus en plus violents – bouleverseront potentiellement les vies de millions de citadins. Seules de rares villes ont imaginé des plans pour gérer ce type d’incidents. Ainsi, la fermeture du métro new-yorkais et l’évacuation anticipée de certaines zones des États de New York et du New Jersey ont permis d’épargner des milliers de foyers et de vies à l’approche de l’ouragan Sandy.
Photo de Craig Ruttle, ApCliquez pour visionner des photos du changement climatique en Arctique
Photo de Paul Nicklen