Visite guidée d'un bidonville, pratique controversée en plein essor
Depuis plus d'un siècle, des touristes partent à la découverte des quartiers les plus pauvres et les plus marginalisés au monde.
Publication 27 avr. 2018, 15:53 CEST, Mise à jour 1 juin 2018, 12:02 CEST
Certains touristes quittent les sentiers battus pour découvrir la réalité de la ville. Les visites guidées des bidonvilles emmènent les touristes dans les communautés les plus marginales au monde, comme ici à Manille.
Manille abrite des centaines de bidonvilles. Ici, Smokey Tours organise une visite du quartier de Baseco, où des habitants informels vivent le long du fleuve Pasig.
Dans le quartier de Tondo, à Manille, les enfants s'attroupent autour des ordinateurs d'un magasin.
Pour certains, le tourisme des bidonvilles permet aux touristes de rencontrer des locaux et d'entendre leur histoire.
Janet, guide touristique qui vit dans les bidonvilles de Baseco, rentre chez elle en tricycle. Sur le chemin, elle salue les voisins.
Aux Philippines, la pollution est très élevée dans le fleuve Pasig.
Dans les déchets, on peut trouver des trésors.
Le long du fleuve Pasig, des hommes prennent une pause, tandis qu'un tour opérateur organise une visite des bidonvilles.
Certaines personnes estiment qu'il est mieux de voir l'inégalité qui règne dans une ville plutôt que de l'ignorer complètement. D'autres pensent que le tourisme des bidonvilles ne sert qu'aux touristes et qu'il transforme la pauvreté en marchandise.
Pour joindre les deux bouts, de nombreux habitants des bidonvilles de Manille récupèrent le plastique pour le recycler.
Malgré la fermeture d'une décharge dans le quartier de Tondo, les détritus jonchent toujours la zone.
Le tourisme des bidonvilles n'est pas la solution au problème croissant et mondial de l'inégalité.