Les plus beaux croquis de Léonard de Vinci

Déterminé à comprendre chaque parcelle du corps, Léonard a disséqué des cadavres animaux et humains. Sur ce croquis, il a représenté les os et les muscles du bras, de l'épaule et du pied. Léonard avait l'intention de publier un traité anatomique mais ne l'a jamais fait. S'il y avait réussi, il aurait peut-être été reconnu comme le fondateur de l'anatomie moderne, distinction plus tard attribuée à Andreas Vesalius.

Dans ses croquis extrêmement détaillés de cœur de bœuf disséqué, représenté sur cette feuille, Léonard a examiné la morphologie de l’organe afin de mieux en comprendre la mécanique. Les dessins plus grands sur cette page (à gauche) étudient l'aorte et les veines supérieures et inférieures. Les petits dessins circulaires (en bas à droite) montrent la valve tricuspide, ouverte et fermée.

Léonard a non seulement observé et documenté la nature dans ses cahiers mais également lancé des expériences pour comprendre les mécanismes de son fonctionnement. Il était particulièrement captivé par les propriétés de l'eau. Sur cette feuille, il a décrit le mouvement de l'eau lorsque celui-ci perturbé par une barrière (en haut) et lors de la chute d'une écluse dans un bassin (en bas), formant des tourbillons.

Fasciné par les principes d'ingénierie, Léonard a conçu des plans pour des ponts, des bâtiments et du matériel militaire. Avant tout, il aspirait à dessiner une machine volante et passa ainsi plus de deux décennies à étudier le vol des oiseaux. Sur une page du Codex Atlanticus, il a esquissé le dessin d’une aile mécanique.

Les conceptions techniques de Léonard incluaient tout, des roues et manivelles aux inventions plus légères, comme un lion mécanique qu’il a conçu pour le roi de France. Vers 1485, il dessine une machine destinée à soulever de lourdes charges. Sa capacité inhabituelle à visualiser son sujet depuis plusieurs points de vue en trois dimensions lui a permis de montrer le treuil sous sa forme assemblée (à gauche) et, une fois séparé, dans ses composants (à droite).

La vis aérienne dessinée par la plume emblématique de Léonard, faite de fil métallique, de canne à sucre et de lin, est souvent décrite comme un précurseur de l’hélicoptère moderne. L'engin était destiné à se soulever verticalement du sol, de sorte qu'il "puisse faire son chemin dans les airs et monter haut", a écrit Léonard. Certains érudits pensent qu'il s'agissait d'un dispositif de divertissement ou de théâtre plutôt que d'une machine volante à proprement parler.

Léonard a rempli ses carnets d'inventions jamais construites, y compris cet appareil conçu pour permettre aux plongeurs de respirer sous l'eau. Pacifiste, Léonard a déclaré qu’il ne divulguerait pas comment fabriquer ses engins sous-marins « en raison de la nature perverse des Hommes ». Il craignait que de tels engins ne soient utilisés pour détruire des navires et tuer les passagers.

Musicien de talent, Léonard a étudié l'acoustique, chanté et improvisé des mélodies sur sa lire da braccio (instrument à cordes de la Renaissance à archet). Il a également conçu une gamme d'instruments de musique, notamment des tambours, des cloches et des bois. Ici, il a couché sur papier des idées sur une combinaison clavier-cordes appelée alto organista. Sławomir Zubrzycki, qui a plus tard construit un viola organista, dit que Léonard "a conçu un instrument parfait".

Léonard a été chargé de concevoir des cartes à des fins civiles et militaires. Cette représentation d'une région de la Toscane démontre sa capacité à communiquer des informations géographiques par le biais de l'art. Des siècles avant que la photographie aérienne et la haute technologie ne révolutionnent la cartographie, Léonard a créé une vue à vol d'oiseau des villes et des paysages.