Photographie : comment revisiter le Petit Prince ?
L'artiste visuel bolivien réinvente le Petit Prince, en le transposant dans les Andes, en le revisitant par le prisme de la culture et de l'identité andines.

Warawar Wawa prend son envol dans un désert de sel, dans les marais salants d'Uyuni, en Bolivie.
Depuis les hauteurs de Copacabana, en Bolivie, près du lac Titicaca, Warawar Wawa regarde au loin tandis qu'un chien représentant le renard du Petit Prince veille à ses côtés.
Warawar Wawa se promène dans une roseraie métaphorique, où les bourgeons fleurissent des tresses des femmes indigènes andines connues, les cholitas. Comme la rose bien-aimée du petit prince sur l'astéroïde B-612, la rose de Warawar Wawa a beau être une rose parmi des centaines d'autres roses, elle est pour lui unique au monde.
Warawar Wawa tend une main dorée en signe de bienvenue et d'amitié. L'utilisation de la feuille d'or dans les œuvres d'art, en particulier les peintures, est devenue populaire après l'arrivée des colons espagnols.
Un être surgit des eaux du lac Titicaca, un clin d'œil à la divinité andine Wiracocha, connue comme l'éclat éternel et créateur de l'univers. Tout comme l'allumeur que croise le Petit Prince, cette entité éclaire les autres.
Warawar Wawa porte un fouet décoratif, symbolisant le serpent du Petit Prince et le désir de pouvoir.
Un fouet décoratif, parfois porté par les chefs de la communauté andine comme symbole d'autorité, est noué autour d'un cactus près de la ville bolivienne de San Cristóbal. L'objet incarne le pouvoir du serpent dans la quête de Warawar Wawa pour rentrer chez lui.
Regardant le monde à travers des lunettes de réalité virtuelle, un yatiri (« celui qui sait » en aymara, souvent un chef spirituel) représente le géographe. Ici, Claure nous renvoie vers ce que nous perdons de vue lorsque nous ne faisons plus confiance à nos sens et ce que nous gagnons à embrasser nos racines culturelles.
Des fausses pièces de monnaie immergée scintillent dans le lac Titicaca, considéré comme le berceau de la culture andine. L'image, dit Claure, fait référence au festival Alasitas, lors duquel les gens achètent des répliques d'objets désirables tels que de l'argent et les font bénir, ainsi qu'au monde fantastique du Petit Prince.