
Au cours d’une cérémonie annuelle qui a lieu lors de la première pleine lune du Nouvel An lunaire, Gwangho Chu s’incline devant une table de cérémonie placée sur un estran à Wando, une petite île de Corée du Sud. Les communautés côtières de la région de la mer Jaune ont continué à honorer la tradition séculaire consistant à célébrer les esprits ancestraux de la mer et à prier pour une bonne récolte sur les estrans.
De gauche à droite, Okji Kim, Yangim Kim et Sunim Bae travaillent ensemble à la fabrication du gamtae-kimchi, un type spécial de kimchi à base d’algues marines au lieu de choux. Les terres agricoles de la région sont limitées. Les communautés côtières ont donc tiré profit de l’abondance des estrans, développant ainsi une culture culinaire unique sur des milliers d’années.
Un repas de fruits de mer est servi dans un restaurant de Yamido, une petite île désormais reliée au continent par la construction d’une digue de 33 km de long dans le cadre du projet de développement de Saemangeum. Pour de nombreux habitants vivant autour de la digue, leur vie dépendait de l’industrie des fruits de mer. Toutefois, la destruction des estrans situés à proximité a considérablement réduit leurs récoltes, menaçant ainsi leurs moyens de subsistance.
Des plaisanciers naviguent sur des bateaux dans un canal artificiel au sein d’un parc urbain de Songdo, en Corée du Sud. Songdo, qui était autrefois un écosystème d’estrans florissant, a été construite sur des terres récupérées. Cette ville a été acclamée pour avoir été « érigée à partir de rien ». Au cours des 70 dernières années, la Corée du Sud a perdu plus des deux tiers de ses estrans en raison de projets de récupération comme celui-ci.
La digue de Saemangeum, longue de 33 km, est la plus longue structure de ce type au monde. Après sa construction, des dizaines de milliers d’oiseaux de rivage ont disparu de la zone, qui était l’un de leurs habitats les plus importants de la région de la mer Jaune.
Des halophytes tournent au rouge sur un estran à Sinan, en Corée du Sud. Des chercheurs sud-coréens étudient comment des plantes tolérantes au sel comme celles-ci peuvent renforcer la capacité des estrans à lutter contre le changement climatique en absorbant le carbone.
Un boleophthalmus boddarti, une espèce de gobies, saute dans le cadre de sa danse nuptiale à marée basse à Sinan. À marée haute, il se repose dans son terrier. Lorsque la marée descend, il se nourrit dans la boue. Ce poisson amphibie inhabituel est adapté aux changements quotidiens drastiques de l’estran.
Sunjeong Heo, guide écotouristique, fait découvrir une volée d’oiseaux au-dessus d’un estran dans la réserve de la baie de Suncheon, aujourd’hui protégée, en Corée du Sud. Attirant plus de six millions de visiteurs par an, ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est un modèle pour la conservation des estrans et l’écotourisme en Corée du Sud.
