À 86 ans, Kim Knor a réalisé son 1000ᵉ saut en parachute
Kim Knor a une vie digne d'une production hollywoodienne. Elle nous livre ses secrets pour vivre longtemps et en forme.

Kim Knor, quatre-vingt-six ans, a effectué son 1 000ᵉ saut à New Wales, en Floride, aux côtés de ses deux filles. Knor faisait partie de la première équipe féminine américaine de parachutisme en 1962. Après avoir pris quelques décennies de pause pour élever sa famille, elle s’est donné pour mission d’atteindre cette étape, gagnant le surnom de « grand-mère parachutiste ».
On la surnomme la « grand-mère parachutiste ». Et jeudi 6 novembre 2025, Kim Knor a également rejoint les rangs de ceux qui ont obtenu le Gold Wings Award de l’Association américaine de parachutisme pour avoir effectué plus de 1 000 sauts.
Cette femme de quatre-vingt-six ans, véritable force de la nature, parcourt le pays dans son camping-car Roadtrek de 6 mètres de long, visitant des zones de saut avec d’autres passionnés, enregistrant près de 500 sauts en tandem depuis 2023. Elle a effectué son 1000ᵉ saut en parachute à New Wales, en Floride, aux côtés de ses deux filles.
Kim Knor a le genre de biographie dont sont faites les productions hollywoodiennes. Elle est obsédée par le parachutisme depuis qu’elle a imité la signature de ses parents pour sauter pour la première fois quand elle avait dix-huit ans. Elle a fait partie de la première équipe féminine américaine de parachutisme en 1962 et, après quelques décennies de mise en retrait pour élever ses enfants, a été intronisée à l'International Skydiving Hall of Fame en 2013.
À quatre-vingt-six ans, Kim Knor maintient un niveau de santé physique et mentale dont la plupart d'entre nous ne peuvent que rêver. Dans une culture qui peut sembler obsédée par la longévité, Kim Knor offre un modèle inspirant sur la manière de vivre longtemps et en bonne santé en faisant ce que l’on aime.
Pour célébrer cette vie jalonnée d'accomplissements, Kim Knor nous a partagé ses conseils sur la manière de vivre pleinement, quel que soit votre âge.
NATIONAL GEOGRAPHIC : Vous avez défié les préjugés tout au long de votre vie, et le vieillissement ne semble pas faire exception. Comment maintenez-vous votre acuité physique et mentale ?
KIM KNOR : Je pense que j’ai commencé assez jeune en me disant : « Je ne vais pas dire que je ne peux pas, parce que je peux. » Et si mon dos me fait mal, et si je suis restée assise trop longtemps, je me lève et je dis : « Oh la vache… ça fait mal, c’est raide, je ne peux pas… » Mais si, je peux. Oui, je peux me lever. Boum, je me lève et je commence à marcher un peu et puis plus naturellement. Je pense que beaucoup de choses que nous pensons impossibles ou que nous pensons ne pas pouvoir faire relèvent de notre mental.
Et qu’en est-il du parachutisme en tant qu'octogénaire ? C’est un peu plus difficile que de se lever ! Avez-vous l’impression qu’il existe une certaine vision des femmes vieillissantes, et vous en souciez-vous ?
Je m’en soucie beaucoup. Quand je vois des gens souffrir et se faire dire par leur famille : « Oh, tu ne devrais pas faire ça, tu es trop vieille pour faire ça, ou tu es trop fragile pour faire ça » Non, vous ne l'êtes pas.
Quand on commence à vieillir, il est facile d’être mis de côté. Et en ce qui me concerne, si vous n’avez plus besoin de moi, je vais aller faire ce que j'ai à faire, des choses que j’aime faire, au lieu de rester assise à attendre d’être à nouveau utile.

Kim Knor saute d’un avion en 1962 — la même année où elle est devenue membre de la première équipe féminine américaine de parachutisme et a gagné sa place au International Skydiving Hall of Fame.
Qu’en est-il de vos habitudes et rituels quotidiens ? Y a-t-il des choses que vous faites chaque jour auxquelles vous attribuez le maintien de votre bonne santé physique ?
J’essaie de me souvenir de ma liste de courses sans avoir à l’écrire. Et je vais à l’épicerie et je m’assure que j’ai tout ce qui est sur la liste et je pense, et je pense, et je pense. J’essaie de ne rien oublier. Et je dois m’y préparer avant d’y aller… Ne pas avoir à faire des listes, c’est important pour moi.
Et j’encourage les autres [à rester en contact avec] les vieux amis qu'ils avaient au lycée et les membres de leur famille et leurs cousins… Restez en contact avec eux parce qu’alors vous devez vous souvenir de tout pour maintenir la conversation. Je pense que ce lien humain [et ces interactions] autant que possible rendent votre esprit plus fort parce que vous n’êtes pas isolé. C’est vraiment la pire chose, d’être trop isolé.
Oui, je pense qu’après la pandémie et avec les nouvelles technologies, beaucoup de gens ont du mal avec le fait d'être seul en vieillissant.
Oui. J'ai finalement décidé de me séparer de mon ordinateur. J’ai arrêté de regarder la télévision il y a plus de dix ans. C’est juste trop d’informations qui n’ont rien à voir avec moi, pour beaucoup des informations négatives. Et j’ai juste essayé de construire une aura positive autour de moi. J’émets de l’énergie positive parce que nous émettons de l’énergie et nous la ressentons autour de nous. Et je pense que c’est vraiment important de vous placer là où l’énergie positive se trouve parce que vous obtenez de l’encouragement, mais vous recevez aussi de l’énergie. Et c’est très apaisant pour le corps.
À quoi ressemble la réussite pour la “grand-mère parachutiste” ?
Si vous pouvez trouver dans votre journée des choses qui apportent de la joie à votre cœur, vous équilibrez [votre] énergie. Et cela vous maintient en bonne santé.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez partager ?
C’est quelque chose que j’ai dit lorsque j’ai été intronisée au Skydiving Hall of Fame en 2013. Toutes les fois où j’avais entendu les discours des personnes qui y entraient, ils racontaient leurs carrières et pourquoi ils en étaient arrivés là. Je ne l’ai pas fait, je n'ai pas osé devant ces personnes qui avaient fait bien plus que moi.
Et donc j’ai fait mon discours sur les personnes qui aiment être dans le ciel et les personnes qui aiment être dans les avions et les personnes qui s’allongent au sol et regardent les oiseaux et disent : « Wow, ça ne serait pas génial de voler comme ça dans le ciel ? » Il y a quelque chose dans leur ADN qui les attire vers cela.
Et je ne sais pas, je pense que vous devez trouver ce qu’est votre ADN, ce qui vous attire. Quand vous le trouvez, vous découvrez qu’il y a beaucoup de gens qui font la même chose. C’est le groupe auquel vous appartenez. C’est là que vous devriez passer plus de temps plutôt que d’essayer de faire ce que fait tout le monde. C’est ça, être un individu.
Et quelqu’un m’a dit l’autre jour, alors que nous en parlions : « Eh bien, c’est très sage. » J’ai répondu : « Oui, il faut vivre longtemps pour avoir cette sagesse. Mais ce serait bien si je pouvais la transmettre. »
Cet entretien a été édité dans un souci de clarté et de concision. Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.