3 raisons de regarder "Paradise : l'enfer des flammes"

Réalisé par Ron Howard, "Paradise : L’enfer des flammes" célèbre la résilience de la communauté de Paradise, qui a dû tout rebâtir quand la ville a été dévorée par les flammes en 2018.

De Romy Roynard
Publication 6 nov. 2020, 15:02 CET, Mise à jour 9 nov. 2020, 17:31 CET
Réalisé par Ron Howard et produit par Brian Grazer, tous deux récompensés aux Oscars, Paradise : L’enfer des flammes célèbre la résilience ...

Réalisé par Ron Howard et produit par Brian Grazer, tous deux récompensés aux Oscars, Paradise : L’enfer des flammes célèbre la résilience face à la tragédie à travers l’union d’une communauté dévastée qui tente de renaître de ses cendres et de réinventer l’avenir. 

PHOTOGRAPHIE DE National Geographic

Le matin du 8 novembre 2018, une tempête de feu dévastatrice s’abat sur la ville de Paradise, en Californie. Avant d’être finalement maîtrisées, les flammes ont provoqué la mort de 85 personnes, le déplacement d’environ 50 000 résidents et la destruction de 95 % des édifices locaux. Le feu n'a pu être complètement maîtrisé que le 26 novembre 2018, soit 22 jours après le premier départ de flammes. Cet incendie est à la fois le plus meurtrier des États-Unis en un siècle et le plus ravageur de toute l’histoire de la Californie.

Le documentaire inédit Paradise : L’enfer des flammes, diffusé ce dimanche 8 novembre à 21h sur la chaîne National Geographic, est un hymne à la résilience face à la tragédie, la célébration de l'entraide qui permet à une ville entière de renaître de ses cendres et de réinventer l’avenir.

Voici trois raisons de regarder ce film documentaire de 90 minutes réalisé Ron Howard et produit par Brian Grazer, tous deux récompensés aux Oscars.

Paradise : l'enfer des flammes | Bande annonce

1 - UNE HISTOIRE UNIVERSELLE

D'aucuns pourraient penser que l'incendie qui a ravagé Paradise est une histoire américaine, lointaine, insaisissable. Mais Ron Howard, par le grand nombre de témoignages recueillis et le temps accordé au silence parvient à montrer le caractère universel de cette catastrophe.

Que les flammes en soient ou non la cause, le deuil et la perte sont des sentiments éminemment humains. Imaginer sa maison, son quartier, parfois sa ville natale partir en fumée sous ses yeux, ne peut que laisser le sentiment d'impuissance. Un sentiment qui prend le téléspectateur dès les premières secondes, donnant l'impression de suffoquer à mesure que les flammes se rapprochent des habitations, formant dans le ciel des nuages noirs et menaçants. 

Les larmes filmées ensuite avec pudeur et respect n'en sont que plus bouleversantes.

 

2 - L'URGENCE CLIMATIQUE

Le feu qui a ravagé la ville de Paradise s'inscrit dans la lignée des incendies majeurs qui ont ravagé la Californie durant les épisodes de sécheresse que connaît cet État depuis plusieurs années. Cet incendie a ravagé 620 km² de forêt, détruit 13 500 maisons et le bilan humain au 3 décembre 2018 se montait à 85 morts, 3 blessés et 11 disparus. Des dizaines de milliers de résidents ont dû quitter la ville en toute hâte, laissant les flammes dévorer les souvenirs accumulés au fil des années.

En 2020, plus de 809 000 hectares de terres - la plus grande aire jamais enregistrée pour une seule saison d'incendies de forêt - et plus de 3 300 structures ont à ce jour été détruits par les flammes. Dans le même temps aux États-Unis, des avertissements quant aux risques d'incendies graves ont été émis sur la côte ouest, y compris dans l'Oregon et dans l'État de Washington.

Cette année, la saison des incendies dans les forêts pluviales de l'Amazonie pourrait également bien être plus intense que la précédente, d'après les chercheurs, en partie à cause des conditions climatiques qui alimentent une saison cyclonique agitée plus au nord. L'activité cyclonique devrait d'ailleurs gagner en intensité avec la montée des températures de l'Atlantique tropical au fil des étés à venir. Partout dans le monde, des États-Unis à l'Australie, les éléments se déchaînent à mesure que le climat se dérègle.

À de multiples niveaux, les premières minutes de Paradise : L’enfer des flammes nous rappellent à elles seules notre impuissance face aux catastrophes naturelles et la chaîne de causalité à laquelle nous appartenons.

 

3 - UNE LEÇON D'ESPOIR

S'il ne devait rester qu'une raison de regarder Paradise : L’enfer des flammes, ce serait la formidable leçon d'espoir que proposent ses auteurs. 

L'espoir qui permet de tout reconstruire quand tout est détruit, qui permet d'imaginer un avenir radieux quand tout n'est plus que cendres.

L'espoir aussi en une humanité restaurée, en devenant les témoins de cette communauté qui replace la solidarité et l'entraide au centre de son système de valeurs et parvient en donnant des moyens financiers et surtout humains à insuffler le fol espoir de retrouver une vie normale. Car toutes les odyssées, même les plus longues, se terminent un jour... et les voir se rapprocher de la rive d'une normalité retrouvée est un merveilleux spectacle.

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