Les meilleures randonnées du monde : Ascensions au sommet

Le monde regorge de cimes fabuleuses, et pour notre liste, nous avons choisi nos sommets préférés en tenant autant compte de la randonnée elle-même que du contexte historique qui l’entoure.

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Publication 9 nov. 2017, 01:46 CET
Hekla, Islande
Altitude : 1 488 mètres Public : Volcanologues téméraires Hekla est le deuxième volcan le plus actif d’Islande. Son activité éruptive remonterait au fin fond de la préhistoire, et la dernière éruption en date a eu lieu en février 2000. Cela n’empêche pas les randonneurs de partir à la conquête du légendaire stratovolcan. Il ne va pas falloir tarder, en revanche, parce qu’Hekla ne sommeille jamais très longtemps, et, à la lecture des récents reports d’accumulation de magma, certains scientifiques pensent qu’une éruption est imminente. Lorsqu’il entre en éruption, il ne reste plus beaucoup de temps pour s’échapper : l’avertissement n’a duré qu’une demi-heure en 2000. Mais l’ascension vaut le voyage pour l’opportunité de parcourir la longue crête, l’un des lieux les plus caractériels de la planète, et pour la vue qui s’étend tout autour sur un paysage d’éjectas crachés par des trous fumants. La randonnée : Le chemin qui mène au sommet traverse des grandes étendues de neige, mais c’est une marche relativement facile de trois à quatre heures (mieux vaut quand même prévoir un équipement d’alpinisme, voire des skis). Le dénivelé est si faible que certaines personnes y montent en motoneige en hiver. Hekla se trouve à seulement 70 kilomètres de Reykjavik, et des organisations telles que Icelandic Mountain Guides vont chercher les randonneurs à leur hôtel pour une sortie d’une journée vers le sommet (ils surveillent l’activité sismique pour s’assurer que vous n’y alliez pas au moment d’une éruption). Au sommet : Randonner sur la porte d’entrée des Enfers, ça en jette. C’est le nom qu’avaient donné les hommes d’église du Moyen-Age à Hekla après sa première éruption enregistrée en 1104. C’est compréhensible, étant donné que le volcan crache une quantité infernale d’éjectas explosifs, de cendre et de lave lorsqu’il entre en éruption.
Photo Pall Jokull Petursson

La récompense de l’ascension d’un sommet est spectaculaire : l’accomplissement d’une difficile entreprise, et une perspective inédite sur tout le chemin parcouru pour y arriver. Le monde regorge de cimes fabuleuses, et pour notre liste, nous avons choisi nos sommets préférés en tenant autant compte de la randonnée elle-même que du contexte historique qui l’entoure. Au-delà du frisson provoqué par l’arrivée au sommet, chacune de ces ascensions offre une profonde connexion avec le paysage et les personnes de la région. – Doug Schnitzspahn

Altitude : 1 606 mètres Public : Transcendentalistes, poètes et vagabonds Le point culminant de l’État du Maine est aussi le terminus nord du long chemin de randonnée de l’Appalachian Trail, et les randonneurs ne sont que rarement seuls sur cette montagne. Ce n’est pourtant pas une raison de l’éviter. Surplombant un arrière-pays recouvert de forêts profondes, Katahdin est probablement le sommet qui a le plus inspiré les randonneurs de tout l’est de l’Amérique du Nord. Il doit cette aura en partie au grand transcendentaliste Henry David Thoreau, célèbre pour en avoir fait l’ascension en 1846 alors qu’il cherchait un face-à-face face avec une nature à l’état brut. C’est bien cela qu’il a trouvé au sommet. Il écrivit plus tard : « C’était là la Terre telle qu’on en avait entendu parler, faite de Chaos et de la Nuit des temps. » Aujourd’hui, c’est aussi le lieu où les randonneurs parcourant l’Appalachian Trail viennent difficilement terminer leur périple long de 3 500 kilomètres (pour les quelques âmes courageuses qui la commencent à partir du nord, ce n’est que le début). La vue depuis le sommet n’a pas beaucoup changé depuis l’époque de Thoreau. La randonnée : Le chemin le plus emprunté vers le sommet suit la Hunt Trail, une boucle de 16,7 kilomètres avec un dénivelé positif de 1200 mètres sur la première étape de l’Appalachian Trail. Sur les derniers kilomètres, il faut crapahuter sur des blocs de roche au-dessus de la limite alpine. Alors, attention aux orages l’après-midi. Au sommet : Thoreau n’est pas le seul homme de lettres à avoir été inspiré par la nature sauvage de l’est américain. Selon la légende, sur un des rochers dans les hauteurs de Katahdin seraient gravés des vers composés par Robert Service en 1912 pour son poème « Rhymes of a Rolling Stone » : « Here's a hail to each flaming dawn Here's a cheer to the night that's gone May I go a-roamin' on Until the day I die. » (Voici un salut pour l’aube enflammée. Un cri de joie pour la nuit passée. Puis-je continuer à vagabonder jusqu’au jour de ma mort.)
Photo Scott Perry
Altitude : 1 796 mètres Public : Amoureux des Samis, amoureux des renards Plus haute montagne de Suède au sud du Cercle polaire, Helagsfjället, ou plus simplement Helags, se distingue des autres sommets des Alpes scandinaves à la frontière avec la Norvège. C’est une montagne facile à gravir et assez fréquentée en été (il y a même une station d’altitude où les randonneurs peuvent se détendre ou faire une retraite de yoga). Malgré cela, dès que vous posez le pied sur ses pentes vertes, où paissent les rennes et parfois, chassent les renards polaires, la magie de la nature vous envahit. Tout autour, dans la région de Jämtland Härjedalen, vit une population importante d’un peuple natif de Scandinavie, les Samis, dont certains représentants possèdent des « maisons d’été » sur les pentes d’Helags. Ce n’est pas ce que vous pensez : une visite au musée Härjedalens Fjällmuseum dans la ville voisine de Funäsdalen vous apprendra que ces saisonniers étaient autrefois gérés par des jeunes filles laissées seules toute la saison à surveiller les rennes. Rendez-vous au musée après la randonnée pour goûter un bout de viande de renne, si essentielle à la culture sami. Seuls les Samis sont autorisés à élever les rennes en Suède. La randonnée : Le sommet s’atteint à partir de la station d’altitude de Helagsfjället en une balade rapide de 12 kilomètres le long de la crête. Mais il est aussi possible d’emprunter un chemin plus long, en campant cette fois, pour rejoindre le sommet. Au sommet : Le cirque de Helagsfjället abrite les vestiges du glacier le plus méridional de Suède. Si les conditions sont bonnes, vous pouvez redescendre en ski jusqu’aux abris de la station d’altitude à l’ombre du sommet.
Photo Caj Källmalm
Altitude : 1 860 mètres Public : La Beat generation actuelle En 1956, Jack Kerouac, icône de la Beat generation, a passé deux mois dans un observatoire à incendie au sommet de Desolation Peak au cours desquels il a réfléchi sur la nature vide de ce qui est éphémère et le bonheur d’être vivant, tout en surveillant toute trace de fumée s’élevant des montagnes et forêts environnantes de la chaîne des Cascades. Extrait de son essai « Seul au sommet d’une montagne » : « J’ai vu soixante-trois couchers de soleil revenir sur cette paroi perpendiculaire – des couchers de soleil déchaînés et farouches qui déversaient des mers de nuages écumeux entre des rochers à pic, inimaginables, semblables à ceux que l’on dessine à un enfant, avec, derrière, toutes les teintes roses de l’espoir, et qui vous font éprouver les mêmes espérances plus brillantes et plus dures que les mots ne peuvent le dire. » Au-delà de cet héritage littéraire, le sommet ne manque pas de s’ouvrir sur l’une des plus belles vues des Cascades : les monts enneigés du North Cascades National Park s’élèvent à l’horizon, les pics jumeaux du mont Hozomeen s’élancent en face de vous, et les eaux du lac Ross se laissent voir en contrebas. Au total, 93 % du parc est protégé, ce qui fait de Desolation Peak l’un des lieux les plus reculés des États-Unis contigus. La randonnée : Marcher n’est pas suffisant pour atteindre ce lieu reculé. Il va vous falloir ramer, ou réserver un taxi fluvial, pour traverser le lac Ross et rejoindre le début du sentier. Une fois en route, la montée essoufflante s’étend sur 7,7 kilomètres à travers forêts et prairies ouvertes, le tout avec un dénivelé positif de 1300 mètres Au sommet : La petite pagode de Kerouac existe encore de nos jours au sommet de Desolation Peak. Il se peut qu’elle soit verrouillée, mais elle est parfois habitée d’un employé qui scrute l’horizon. En effet, on peut encore avoir la chance de faire le même travail de Kerouac. Le métier est un peu moins solitaire nos jours avec les randonneurs qui viennent en pèlerinage sur ce site emblématique de la Beat generation.
Photo Randall J Hodges
Altitude : 2 017 mètres Public : Pèlerins, taoïstes, et bouddhistes Heng Shan, la « montagne permanente », est la plus au nord des cinq montagnes sacrées taoïstes et des neuf sommets sacrés bouddhiques de Chine. C’est aussi la moins développée. Mais cela ne veut pas dire que vous y serez seuls : le téléphérique de Hengzong Si, temple principal de la montagne, et un autre temple plus récent situé au point de départ, attirent de nombreux visiteurs dans la province de Shanxi. (Le lieu le plus touristique est le fameux Xuankongsi, ou « monastère suspendu », un temple bouddhique vieux que 1 600 ans construit à flanc de roche sur le sommet voisin, au sud de Heng Shan.) Ce n’est pas un voyage dans la nature à proprement parler, mais plutôt une opportunité de participer au pèlerinage vers ce sommet qui a été gravi pour la première fois, si l’on en croit la légende, par le mythique empereur Shun il y a plus de quatre millénaires. La foule qui se rassemble lors de cette tradition occupe l’escalier et les sentiers qui mènent au temple de Hengzong. Le sommet, en revanche, est bien plus haut et bien plus calme ; c’est un site plus apte à la contemplation de l’un des plus grands lieux sacrés au monde. Pour découvrir le vrai goût du pèlerinage, il faut boire l’eau des puits sucrée et amère, deux sources situées côte-à-côte mais au goût très différent, en redescendant. La randonnée : Du point de départ, il faut une quarantaine de minutes de marche pour rejoindre le temple Hengzong. De là, comptez encore une demi-heure sur un chemin beaucoup moins fréquenté jusqu’au sommet du Tianfeng à 2 017 mètres d’altitude, point culminant de Heng Shan. Au sommet : Depuis le Tianfeng, vous découvrirez une autre raison de l’importance de cette montagne aux yeux des empereurs chinois au cours des siècles. C’est un endroit stratégique qui permettait de surveiller les plaines au-delà. Tout au fil de l’Histoire, il a tour à tour été conquis par les envahisseurs puis repris par l’Empire.
Photo Karl Johaentges
Altitude : 3 544 mètres Public : Chamois et cinéphiles Pyramide de roche brute et de glace surplombant le parc national Banff, le mont Temple est une véritable montagne de carte postale. Lors de la montée, vous rencontrerez quelques passages risqués où il vous faudra vous aider de vos mains et il vous devrez traverser de dangereuses étendues enneigées (une avalanche a englouti un groupe de scouts ici-même dans les années 1950). Si vous êtes un alpiniste suffisamment expérimenté pour gravir le chemin en toute sécurité, vous comprendrez que le panorama sur le parc et le lac Louise en contrebas vaut bien quelques risques. Ce qui donne aux Rocheuses canadiennes leur majesté incomparable est leur histoire géologique très particulière. Alors que, plus au sud, la chaîne des Rocheuses a été formée par l’élévation de roches métamorphiques, les sommets de cette région ont été formés lorsque le calcaire, le schiste et d’autres roches sédimentaires de la mer intérieure primitive qui recouvrait une grande partie de l’Amérique du Nord ont été poussés vers la surface. C’est alors qu’est apparu ce monde fantastique de sommets nervurés et affûtés. Dans le parc national, les glaciers et les champs de glace couronnent le massif, mais ils se réduisent à toute vitesse. Certains, comme par exemple le fameux glacier Athabasca, menacent de disparaître complètement au cours de ce siècle. La période idéale pour randonner ? En parallèle avec le festival de cinéma et de littérature Banff Mountain Film and Book Festival début novembre. Ce festival porte à la fois sur le meilleur de l’escalade et sur la préservation des endroits sauvages de notre planète. La randonnée : L’ascension du mont Temple n’est pas une randonnée facile. Cependant, il n’y a pas besoin d’être calé en escalade ou d’être équipé d’un matériel excessivement technique pour atteindre le sommet (avoir un piolet et des crampons est quand même appréciable). La boucle, longue de 16 kilomètres, se fait en une journée avec un dénivelé positif monstrueux de 1700 mètres. Il vous faudra crapahuter dans certains endroits exposés, et faire attention aux chutes de pierre lorsque le chemin est assez fréquenté. Si vous préférez l’escalade, la vraie, il existe aussi plusieurs voies plus techniques pour rejoindre le sommet. Au sommet : Ici, vous vous tenez en territoire grizzly. Les grimpeurs doivent être vigilants lors de la montée. Avec un peu de chance, vous en apercevrez un d’une distance suffisamment éloignée pour ne pas être en danger. Par exemple, en les observant depuis le sommet se déplacer au fond des cirques et des cuvettes en contrebas.
Photo Marko Stavric
Altitude : 4 550 mètres Public : Aventuriers hors des sentiers battus d’Afrique et randonneurs confirmés Le sommet le plus haut d’Ethiopie surplombe les hauteurs sauvages du parc national du Simien. C’est ici que vivent des espèces animales qui n’existent nulle part ailleurs (dont le bouquetin et le loup d’Abyssinie, et le gélada), où elles trouvent de quoi manger et s’abriter dans les gorges abruptes. L’ascension vers le sommet est relativement simple, il suffit de suivre un chemin qui monte en traversant quelques passages plus rocheux. La randonnée vers le point de départ de Ras Dashan, aussi appelé Ras Dejen, est quant à elle plus exigeante. Elle se compose entre autre du passage du col de Bwahit à 5 000 mètres d’altitude, suivi d’une longue descente vers la vallée de Mesheha, puis d’une nouvelle ascension de 1 737 mètres dans les hauteurs de la Corne de l’Afrique. On ne fait pas ce périple que pour la faune et les paysage. Le mont est habité depuis plus de 2000 ans, et les randonneurs en direction du sommet traversent le village de Chiro Leba et les champs d’orge de la vallée de Mesheha. Ras Dashan a beau ne pas être le plus impressionnant sommet qu’il vous sera donné de gravir, il surplombe toutefois un écosystème incomparable même au reste du continent africain. La randonnée : Les marcheurs rejoignent généralement le sommet dans le cadre d’un trek de 5 à 9 jours à travers le parc national. A partir de Chennek Camp, point de départ classique, il faut compter 45 kilomètres aller-retour jusqu’au sommet, situé en fait en-dehors du parc. À cela, il faut ajouter une randonnée de plusieurs jours et longue de 43 kilomètres pour rejoindre Chennek en partant des bureaux du parc national à Debark. Il vaut mieux louer les services d’un guide, par exemple avec Habesha Adventures. Vous devez vous enregistrer auprès du parc national. Au sommet : N’oubliez pas de prévoir des couches supplémentaires pour le sommet (et pour camper la nuit). Le parc est plus froid que l’image qu’a de l’Afrique un randonneur du dimanche. Les enfants bergers dans la montagne apprécient lorsque des marcheurs leur offrent des vêtements chauds.
Photo Andrew Bain
Altitude : 5 230 mètres Public : Alpinistes en herbe La troisième plus haute montagne du Mexique a beau être un volcan endormi, il n’a pas l’allure classique en forme de cône d’autres montagnes éruptives. Cette longue crête enneigée a plutôt été comparée à une femme allongée, d’où son nom aztèque Iztaccihuatl, « femme blanche » et son surnom en espagnol La Mujer Dormida, « la femme endormie ». Selon la légende, la montagne serait le corps d’une défunte princesse pleurée par les dieux, et les sommets qui la composent seraient les parties de son corps : de La Cabellera (les cheveux) à Los Pies (les pieds), en passant par le point culminant d’El Pecho (la poitrine). Pendant l’ascension, les randonneurs traversent la dernière plus grande forêt de conifères du centre du Mexique. Une fois arrivés en haut du sommet, ils se trouvent alors dans un écosystème alpin de haute montagne qui, malheureusement, perd actuellement ce qui lui reste de ses glaciers. Cerise sur le gâteau, l’ascension est à la portée de presque tout le monde. La randonnée : Le chemin classique monte La Arista del Sol (la crête du soleil) au départ de La Joya dans le parc national d’Izta-Popo Zoquiapan. C’est une randonnée assez facile avec quelques passages plus rocheux et quelques traversées d’étendues neigeuses à proximité du sommet. Cependant, la plupart des grimpeurs ont besoin de quelques jours pour s’acclimater à la haute altitude. Tous doivent s’enregistrer auprès du parc, et il est recommandé de s’accompagner d’un guide. Au sommet : Depuis ces hauteurs sauvages et enneigées, les marcheurs peuvent observer au sud le cône du Popocatépetl à 5 426 mètres d’altitude, le volcan le plus actif du Mexique, et au nord-ouest le nuage de pollution et l’étendue urbaine de Mexico et de ses 21 millions d’habitants.
Photo Paul Kiernan
Altitude : 5 806 mètres Public : Alpinistes himalayens en herbe voulant aider le Népal à se reconstruire Un sommet facile, dans l’Himalaya, ça n’existe pas. Dolma Ri, aussi connu sous le nom de Pokalde, est ce qui se fait de plus « facile » comme sommet népalais. Dépassant les 5 800 mètres d’altitude, c’est un sommet imposant, pas autant dépourvu d’oxygène que d’autres sommets plus célèbres dans la région tels qu’Ama Dablam, Pumori, Makalu et, bien évidemment, le mont Everest, une dizaine de kilomètres plus au sud. Autrement dit, c’est le sommet idéal pour les personnes qui veulent randonner en toute sécurité sans le coût et les dangers d’un 8 000 mètres. Malgré les dégâts causés par le tremblement de terre de 2015 au Népal et dans ses villages de haute montagne, les habitants veulent et ont besoin du retour des randonneurs, des grimpeurs, et des autres touristes. De plus, la plupart des chemins de trek et des infrastructures touristiques n’ont pas été endommagées par le tremblement de terre. L’économie du pays repose sur le tourisme et l’escalade ; ainsi, se rendre au Népal pour faire une randonnée ou de l’escalade peut permettre d’accélérer la longue tâche de reconstruction du pays en ruines. La randonnée : La clé, c’est l’acclimatation. Il est conseillé aux marcheurs de passer quelques jours à s’habituer à l’altitude avant de se lancer dans l’aventure. Après cela, c’est une ascension directe avec 650 mètres de dénivelé du camp de départ jusqu’au sommet. Mais attention à l’excès de confiance : il y a des parties exposées, particulièrement dans la dernière montée vers le sommet. Le mauvais temps peut être souvent mortel dans l’Himalaya. Engagez un guide local pour participer à la reconstruction du Népal. Comme pour tous les autres sommets himalayens, la saison idéale est avant (mars à mai) ou après (octobre et novembre) la saison de la mousson. Au sommet : Maintenant que vos pieds et vos poumons se trouvent tout en haut d’un sommet à plus de 5 800 mètres d’altitude, vous pouvez commencer à envisager une mission himalayenne de difficulté supérieure. Dans les environs, l’Imja Tse (6 189 mètres) et le pic Mera (6 476 mètres) lancent des défis similaires, quoiqu’un peu plus difficiles. Quant au Lobuche, à 6 119 mètres d’altitude, il est le plus difficile des sommets de trek à cause d’une approche plus longue et de quelques parties plus techniques à négocier.
Photo Westend61
Altitude : 3 180 mètres Public : À la recherche d’un vrai pic et d’un bain de forêt Les touristes qui souhaitent faire l’ascension d’une montagne emblématique du Japon se dirigent en grande majorité vers le mont Fuji, la montagne la plus gravie au monde. Le mont Yari, ou Yarigatake, avec un éperon en guise de sommet, attire quant à lui les marcheurs à la recherche d’une expérience plus « nature ». Cela ne l’empêche pas d’être très fréquenté : il est parfois nécessaire de faire la queue pour s’accrocher à l’une des chaînes qui aident les randonneurs à grimper les sections les plus escarpées et les plus exposées. La longue approche et le facteur d’intimidation que représente le sommet en saillie garantissent que la foule qui s’y rassemble a un penchant pour les endroits sauvages. Surnommé le « Matterhorn du Japon », Yari domine les monts Hida dans les Alpes du Nord, l’une des zones les moins habitées de la densément peuplée île de Honshū. Au cœur du parc national de Chūbu-Sangaku, le sommet attire les aventuriers japonais comme étrangers à la recherche du shinrin-yoku (ou « bain de forêt », c’est-à-dire prendre contact avec les esprits de la forêt, loin des grandes villes) et l’envie de se tenir debout en haut du cinquième plus haut sommet du pays. Dans l’étage subalpin, les randonneurs traversent des forêts délicates de bouleaux d’Erman et de pins du Japon, et les plus chanceux apercevront un ours noir, voire un saro du Japon, bouquetin aux allures de créature fantastique. Au sommet, la vue s’ouvre sur l’épine dorsale de l’île volcanique. Même si vous n’êtes pas tout seul, vous aurez un aperçu du paysage naturel vierge du pays, essentiel aux traditions Shinto et Zen de l’île. La randonnée : Il faut compter 43 kilomètres pour faire l’aller-retour jusqu’au pic du mont Yari, et par conséquent, de nombreux marcheurs prévoient de le faire sur deux jours. Si vous n’avez pas peur de dépenser de l’argent, vous pouvez rester au Yarigatake Sanson, un refuge de montagne avec repas et lits douillets perché sur le flanc exposé juste sous le sommet. Ceux qui préfèrent la nature à l’état brut pourront planter leur tente au même endroit. Où que vous passiez la nuit, il est vivement recommandé de commencer l’ascension du pic le lendemain dès 3 heures du matin pour devancer la foule et la météo. Au sommet : La première personne à avoir gravi Yarigatake fut le moine Banryūin en juillet 1828. C’était la période Tokugawa, durant laquelle le Japon était encore interdit aux étranger. Le moine a apporté des statues de Bouddha ainsi que deux bodhisattvas au sommet. Plus tard, il a contribué à améliorer l’état du chemin. Des chaînes en métal ont été installées pour faciliter l’ascension. On encourageait les suiveurs de Banryūin à faire le voyage vers le sommet pour l’éveil spirituel.
Photo David Cherepuschak, Alamy

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