Le Sinaï, terre de résilience et de spiritualité
Lorsqu’on se connecte aux racines bédouines dans la péninsule égyptienne du Sinaï, l’amour des Bédouins pour leurs terres transparaît à travers les montagnes.

Youssef Ateyya pose pour un portrait dans le jardin de sa famille dans la vallée de Gharba. Il ramasse des feuilles de khodary pour les moudre et les vendre aux marchands et aux particuliers.
Une photo de Jebel Al Banat, une montagne locale, brodée par Yasmine Oum Mohamed du village de Sheikh Awad. La légende raconte que trois filles se sont jetées du sommet pour échapper à un mariage arrangé.
Photographie de Nadia Mohamed, brodée sa cousine Mariam Ibrahim et elle-même.
Des immeubles d’habitation en béton, vides à Sainte-Catherine. Le gouvernement avait pour intention de loger les Bédouins locaux et les travailleurs venant de tout le pays dans ces structures, mais il n'a tenu compte ni des règles environnementales ni de la culture bédouine pendant la construction.
Zeinab Ibrahim, 27 ans, rentre au village de Al Tarfa avant le coucher du Soleil, accompagnée de trois autres Bédouins après une journée de marche dans les montagnes pour nourrir le troupeau du village. Al Tarfa fait partie d’un groupement de colonies installées au sein des imposantes montagnes de la péninsule du Sinaï en Égypte. Zeinab va bientôt se marier. Elle a demandé à porter une « robe scintillante du Caire » pour son enterrement de vie de jeune fille, une tradition appelée la nuit du henné. « Elle est bien plus importante que la robe de mariée », déclare-t-elle. « La nuit du henné, c’est là où l’on s’amuse. »
Une femme se tient debout, face au vent, alors qu’elle attend son tour pour entrer dans une clinique communautaire locale. Dans le cadre d’une initiative communautaire, des poèmes originaux écrits par des hommes sont couplés à des photographies. Poème de Abdel Rahman Abu Anas.
Photographie d’une fleur jaillissant de la terre aride, brodée par Om Anas du village d’Al Tarfa.
Yasmine Oum Mohamed a utilisé la broderie pour mettre en valeur cette photographie d’une maison bédouine traditionnelle vieille de plusieurs siècles. Située dans le village de Sheikh Awad, elle a été construite avec des pierres en provenance des montagnes environnantes.
Nora Om Aly, du village d’Al Tarfa, a brodé une photographie de ses mains.
Une photographie brodée de Mahmoud Abdo dans sa maison du village d’Al Tarfa. C’est sa cousine Nora Mohamed qui a brodé l’image.
Yasmine Oum Mohamed, pose pour un portrait dans la région désertique peu peuplée de la péninsule du Sinaï, où vivent les Bédouins. Cette mère de cinq enfants a participé à une initiative communautaire qui emploie la broderie et la poésie comme formes d’expression. Elle est originaire de Sheikh Awad, l’un des nombreux villages du Sinaï qui ne possèdent ni électricité ni eau courante.
Mohamed Ghonim, 12 ans, ajuste son foulard alors qu’il joue avec ses amis dans la péninsule du Sinaï. Dans le cadre d’une initiative communautaire sur quatre ans, des poèmes originaux écrits par des hommes sont couplés à des photographies. Poème de Abdel Rahman Abu Anas.
Un père et son fils grimpent sur la colline pour admirer les derniers instants du coucher du Soleil. Les pères de la communauté bédouine s’occupent des enfants lorsque les mères partent promener le troupeau du village pendant des heures.
Moussa Algebaly, membre de la tribu Jebeliya, est allongé sous un plant de fleurs après avoir travaillé dans son jardin dans le village d’Al Tarfa. Après des années de sécheresse, une inondation majeure s’est produite à la mi-mars 2020. Elle a offert l’opportunité aux Bédouins de développer l’agriculture alors qu’ils souffraient de difficultés économiques en raison de la pandémie de COVID-19.
Février 2021 : de gauche à droite, Nora Mohamed, Nadia Mohamed, Hoda Mohamed et Mariam Ibrahim se tiennent sur une colline devant les montagnes du sud du Sinaï. Chaque jour, les femmes du village d’Al Tarfa marchent par groupe de quatre du lever au coucher du Soleil pour mener un troupeau de moutons et de chèvres. Pendant que les animaux se nourrissent de plantes sauvages, les femmes parlent, partagent leurs préoccupations, demandent des conseils et apprennent les unes des autres.
