Près de 1000 kilos d’ailerons de requins pêchés illégalement retrouvés dans un cargo

Des ailerons de requins en provenance du Panama, des colliers et des bracelets d’ivoire ainsi que 24 suspects arrêtés pour élagage illégal.

De Jani Actman
Publication 9 nov. 2017, 01:59 CET
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Des militants protestent contre la consommation d'ailerons de requins. En janvier dernier, des militants se sont rassemblés à Hong Kong pour protester contre la consommation d’ailerons de requin.
PHOTOGRAPHIE DE Isaac Lawrence, AFP, Getty Images

(Le 5 juillet 2016) Les autorités hongkongaises ont découvert 880 kilos d’ailerons de requins pêchés illégalement dans un cargo en provenance de Panama. A Hong Kong, il s’agit de la deuxième plus grande prise selon le journal South China Morning Post.

Estimés à environ 100 000 dollars, ces ailerons de requin auraient été prélevés sur des requins-marteaux, une espèce en voie de disparition. La cargaison, qui ne possédait aucun des permis requis, était destinée à une compagnie de Sheung Wan, un quartier situé au Nord-Ouest de Hong Kong. Les autorités ont ouvert une enquête.

Les requins-marteaux nagent dans les eaux tempérées et tropicales du monde. Les grands requins-marteaux ainsi que les requins-marteaux lisses et halicornes sont fortement menacés ; c’est le résultat de prises accessoires et d’une exploitation qui visent à combler une forte demande de viande de requin et de soupe d’ailerons, tous deux considérés comme des mets délicats en Chine. Ils sont protégés en vertu de la loi hongkongaise et d’un traité international qui limite leur commercialisation.

Hong Kong est responsable de la moitié du commerce légal d’ailerons de requins au niveau mondial. L’année dernière, 92 % des 6 300 tonnes d’ailerons de requins importés sont arrivés à Hong Kong par bateau, rapporte le South China Morning Post.

Selon les organismes de protection de la faune WWF-Hong Kong et  WildAid, les ailerons provenant d’espèces protégées sont souvent mélangés avec ceux des espèces réglementées. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles 16 compagnies de transport maritime ont pris la décision de ne transporter aucun aileron de requin. Les militants pensent que d’autres sociétés devraient suivre l’exemple.

 « Cette nouvelle renforce encore une fois le risque juridique élevé auquel les compagnies de transport maritime s’exposent en transportant des ailerons de requins potentiellement illicites, » rappelle WWF-Hong Kong dans un communiqué. « Nous demandons à toutes les compagnies de transport maritime de suivre l’exemple des 16 leaders mondiaux du secteur dans le but d’imposer une interdiction immédiate du transport d’ailerons de requins. »

 

D’autres actes criminels liés aux animaux, des condamnations et des affaires en cours d’investigation dans le reste du monde :

LE VOLEUR D’OEUF: Dans le sud de la Floride, la police de Jupiter Island a épinglé un homme accusé d’avoir volé plus d’une centaine d’œufs de tortues caouannes, rapporte le Washington Post. Les Caouannes, qui pèsent près de 100 kilos et atteignent presque un mètre de long, sont des espèces protégées par le Endangered Species Act, une loi fédérale des États-Unis. Leurs œufs, qui auraient des vertus aphrodisiaques, sont la cible des braconniers.

 

UNE CONSPIRATION EN BOIS : La police a épinglé trois contrebandiers ainsi qu’un homme soupçonné d’être le cerveau d’un trafic de bois de santal rouge, rapporte le journal indien The Hindu. Le bois de santal rouge, végétal endémique de l’Inde, est apprécié pour l’intensité de sa couleur.

 

DES ACCESSOIRES EN IVOIRE : La police d’Hanoï, capitale du Vietnam, a saisi une « grande quantité » de colliers, de bracelets et d’autres articles en ivoire dans un taxi, d’après le journal Thanhnien News. Le chauffeur aurait raconté aux officiers de police qu’il aurait été payé pour transporter la marchandise jusqu’à une station de bus d’Hanoï, en vue d’être envoyée à Quang Ninh, une province de la région du Nord-Ouest du pays. 

 

ÉLAGAGE EN MASSE : Les autorités brésiliennes ont délivré des mandats d’arrêt visant 24 individus, tous accusés d’avoir participé à de l’élagage illégal en Amazonie, selon la chaîne de télévision vénézuélienne Telesur. Les enquêteurs ont établi un lien entre le groupe —qui aurait créé un véritable business autour de l’élagage— et les 94 millions de dollars de dommages environnementaux. Selon les autorités, qui ont passé trois ans sur cette enquête, il s’agirait du plus grand élagage illégal que le pays ait connu.

 

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