Kenya : Comment des ONG veulent sauver les grands fauves de l’empoisonnement

Les lions, emblèmes du pays d’Afrique de l’est, sont en net recul. Il ne reste plus que 2 000 individus, contre 20 000 il y a cinquante ans. En cause, les populations qui les éliminent pour défendre leurs cultures et leur bétail.

De Rédaction National Geographic
Ce jeune mâle est l’un des trois lions de la troupe du Marais morts en 2015 ...
Ce jeune mâle est l’un des trois lions de la troupe du Marais morts en 2015 après avoir dévoré un cadavre de bovin empoisonné au carbosulfan, un insecticide, par des Masai. Les lions avaient tué plusieurs vaches.
PHOTOGRAPHIE DE Charlie Hamilton James

La faune africaine voit son habitat se réduire de plus en plus, notamment à cause des cultures et des pâtures. Pour éviter les attaques de bétail par les grands fauves, les éleveurs utilisent des pesticides. Ceux-ci font des ravages chez les prédateurs visés, mais empoisonnent aussi le reste de la faune, l’environnement et même des êtres humains : 8 600 cas d’empoisonnements d’animaux ont été décrits officiellement lors des vingt dernières années, mais des dizaines de milliers d’autres ont eu lieu.

Les ONG de protection de l’environnement tentent de mettre fin à ce chaos. Mission impossible sans une coopération avec les habitants. Pour réduire les vengeances par empoisonnement, ainsi que le braconnage et d’autres agressions envers faune, elles testent une nouvelle approche, fondée sur l’implication des communautés locales. Les habitants sont embauchés comme gardes, comme médiateur en cas de conflit et comme défenseurs de l’environnement.

Des patrouilles sont instaurées pour éliminer les collets (une technique peu coûteuse et efficace pour se procurer de la viande de zèbre et d’autres animaux). Les éleveurs sont dédommagés (grâce à des fonds publics et privés) en cas de perte de leur bétail (bovins et chèvres). Enfin, les ONG fournissent des enclos plus solides que les traditionnels boma en branches et bâtons où sont parquées les bêtes pendant la nuit.

Depuis 2010, le Fonds Anne Kent Taylor a renforcé près de 800 enclos dans la région de Masai-Mara, dans le sud-ouest du Kenya. Presque partout, les prédations sur le bétail ont diminué. Ce qui élimine le premier motif d’empoisonnement des lions.

 

Dans le numéro d’août 2018 du magazine National Geographic, une enquête sur l’empoisonnement des grands fauves au Kenya.

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