Les animaux sauvages interdits dans les cirques au Portugal

Le Parlement portugais vient d’adopter une loi prohibant le recours aux animaux sauvages dans les numéros de cirques à partir de 2024.

De Arnaud Sacleux
Des tigres dans une arène de cirque.
Des tigres dans une arène de cirque.
PHOTOGRAPHIE DE Getty images via istock

Cette décision a été saluée unanimement par les associations de défense des animaux. Le Portugal rejoint ainsi une quarantaine de pays, comprenant l’Italie, la Belgique ou le Royaume-Uni, ayant fait le choix éthique de bannir ou de limiter cette pratique jugée humiliante par les associations.

 

1 100 ANIMAUX CONCERNÉS

À l’origine de ce projet, le député André Silva se félicite que le Parlement portugais ait « enfin compris que des cages plus grandes, des règles plus strictes ou davantage de contrôles » n’étaient pas une mesure suffisante pour ces êtres vivants « réduits à l’état de simples marionnettes à qui on a retiré toute dignité ». Même son de cloche chez Bianco Santos, vice-présidente d’une association de défense des animaux : « La place des animaux n’est pas dans les cirques. Les gens doivent pouvoir se divertir sans souffrance animale. »

Cette loi a dépassé l’aspect partisan que peut revêtir la politique : votée par les députés de gauche comme de droite, elle va permettre à plus de 1 100 animaux de ne plus être exploités. La loi prévoit également d’accompagner les propriétaires de cirque lors de cette transformation, dont la période de transition durera 6 ans. D’ici 2024, chaque propriétaire devra enregistrer ses animaux sur une plateforme en ligne permettant au gouvernement de leur trouver des centres d’accueil à travers le monde. Les propriétaires effectuant cette démarche dans le temps imparti bénéficieront d’une aide à la reconversion professionnelle par l’État portugais.

 

UNE LÉGISLATION FRANÇAISE À LA TRAÎNE

Une quarantaine de pays ont déjà au moins limité le recours aux animaux dans les spectacles. Aux Etats-Unis notamment, le plus ancien cirque itinérant Ringling Bros. Barnum & Bailey, qui sillonait les routes depuis 146 ans, avait définitivement fait tomber le rideau en mai 2017 marquant un tournant majeur pour la protection des animaux dans le pays.

En France, la législation en la matière reste floue et l’interdiction n’est que partiellement appliquée sur le territoire. Malgré les appels de plusieurs éthologues, vétérinaires, zoologistes et la décision du célèbre cirque Bouglione de cesser l’exploitation animale, seule une soixantaine de villes est favorable à cette interdiction, dont Ajaccio, Tourcoing ou Strasbourg. La capitale quant à elle ne s’est pas encore résolue à passer le pas. Si, fin 2017, la mairie avait déclaré vouloir s’engager en faveur d’une telle loi, elle ne le ferait « pas dans l’immédiat », invoquant sa volonté de trouver une solution équitable pour les propriétaires circassiens.

Le succès n’est pourtant pas la chasse gardée des spectacles d’animaux sauvages. Pour Jan Creamer, Présidente de l’association Animal Defenders International, le Cirque du Soleil en est le parfait exemple.

 

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