Pour préserver les terres, peut-on combattre le feu par le feu ?

Les aborigènes d'Australie ont ravivé la pratique ancestrale du brûlage pour préserver et amender leurs terres natales - et contribuer au développement de leurs communautés.

De Kylie Stevenson, National Geographic
Photographies de Matthew Abbott
Publication 9 mai 2022, 16:35 CEST
Conrad Maralngurra allume un feu de basse intensité pour protéger sa communauté de Mamadawerre, à la ...

Conrad Maralngurra allume un feu de basse intensité pour protéger sa communauté de Mamadawerre, à la frontière nord de l’aire protégée autochtone Warddeken. L’été, les orages déclenchent régulièrement des incendies dans la savane tropicale. 

PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott

Les premières lueurs du jour, début novembre, pointent non loin de la gorge dite « de la vipère sourde » (gorge de Deaf Adder), à la lisière occidentale de l’aire protégée autochtone Warddeken. La chaleur tropicale du Territoire du Nord australien saisit Arijay Nabarlambarl dès sa descente de l’hélicoptère. Il se dirige à grandes enjambées vers l’incendie. Les flammes basses ont brûlé les zones humides desséchées, laissant la terre roussie et le pied des mélaleuques noirci. Le jeune homme de 25 ans suit deux autres gardes, qui s’activent à étouffer l’incendie. Méthodiquement, les trois hommes arpentent le périmètre, soufflant les feuilles mortes depuis la lisière du feu vers son centre, afin de l’empêcher de progresser.

C’est l’un des trois groupes de gardes aborigènes venus combattre le feu dans cette poche isolée de la terre d’Arnhem, à quelque 260 km à l’est de la ville de Darwin. En cette fin de saison sèche, des orages ont déclenché un incendie qui s’est propagé dans plusieurs directions.

Arijay Nabarlambarl fait une pause pour évaluer la portion de l’incendie qu’il doit traiter. Grâce à cet emploi de garde obtenu dès la fin de ses études secondaires, il a pu quitter la ville où il a passé son adolescence et revenir sur ses terres ancestrales. Depuis huit ans, il écoute les anciens raconter des histoires de feux.

D’un coup de pied, il détache l’écorce fumante au pied d’un arbre pour l’empêcher de prendre feu. « C’est bien parti grâce aux brûlages précoces et à la proximité du ruisseau », explique-t-il. Cette terre abrite beaucoup d’espèces endémiques en danger, dont le wallaroo noir, le chat marsupial du nord et l’amytis à gorge blanche. Elle regorge de chutes d’eau, de formations rocheuses, de rivières et de forêts intactes.

Ce feu est l’un des cinquante-trois incendies que les gardes warddeken ont dû étouffer en cette fin de saison sèche. Entre août et décembre, les flammes n’offrent en effet pas de répit. Mais le feu n’est pas seulement un problème. Ici, il est aussi la solution.

La fumée d’un incendie allumé délibérément flotte au-dessus de la terre d’Arnhem, dans le nord de l’Australie. Les Aborigènes, qui ont habité ces terres pendant des dizaines de milliers d’années, brûlaient les herbes et les sous-bois au début de la saison sèche pour empêcher les incendies de ravager ensuite les forêts.

PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott

Au début de la saison sèche, quand l’humidité imprègne encore le sol, Arijay Nabarlambarl et ses collègues ne luttent pas contre les incendies : au contraire, ils les allument. Chaque année, entre avril et juillet, les gardes parcourent des centaines de kilomètres à pied équipés de torches d'égouttement  afin de déclencher des feux, ou bien les allument en jetant de façon contrôlée des boulettes incendiaires depuis un hélicoptère.

À cette période de l’année, la végétation est encore humide, le vent faible et les températures basses. Les incendies qu’ils allument sont donc plus petits, moins intenses, et s’éteignent en général en une nuit. Si la terre a brûlé doucement, les feux qui éclateront plus tard seront moins destructeurs. Et les gardes pourront mieux les combattre.

Protéger l’environnement des flammes avec les flammes est un rôle pris au sérieux par les gardes aborigènes. Ils sont les propriétaires, les gardiens de leur terre, et leur relation avec elle est hautement spirituelle. « J’aime être dehors », confie Arijay Nabarlambarl. C’est ce qui lui a donné envie d’être garde. Et l’a ramené au pays.

Combattre le feu par le feu n’est pas un concept nouveau. Partout dans le monde, des peuples autochtones pratiquent cette méthode. Mais elle bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Alors que le climat se réchauffe et que les incendies s’intensifient, les experts forestiers préconisent un retour aux pratiques traditionnelles.

Sur la terre d’Arnhem, déclencher des incendies en début de saison sèche était jadis systématique. On utilisait le feu à la fois pour chasser, régénérer le sol et pratiquer des cérémonies. Les anciens disaient que le feu redonne vie à la terre ; après avoir brûlé, elle renaît. Même aujourd’hui, les Aborigènes recourent fréquemment à leur propre gestion du feu: ils voient quelle terre a besoin du feu et ils y remédient.

Comme beaucoup d’Aborigènes australiens, Terrah Guymala est à l’aise avec le feu depuis son enfance. Âgé de 56 ans, il se rappelle encore les leçons de ses aînés : le feu rabat les kangourous vers les chasseurs, crée de la fumée pour les rituels et permet de brûler chaque type de végétaux au bon moment. Terrah Guymala est un dignitaire de Manmoyi – l’une des six communautés situées à l’intérieur et aux limites de l’aire Warddeken. La zone, d’environ 14 000 km2, propriété de trente-six clans, est gérée selon un droit coutumier complexe.

Comme beaucoup d’autres, les parents de Terrah Guymala ont dû quitter leurs terres et s’établir dans des missions et des villages quelques années après la colonisation. Mais la famille est revenue quand il était enfant. À partir des années 1970, le mouvement de retour aux terres natales était mené par le leader aborigène Bardayal « Lofty » Nadjamerrek, un artiste de réputation internationale. Avec d’autres membres de la communauté, ils s’étaient rendu compte que la nature du paysage avait changé en leur absence. Des graines non indigènes, mais aussi des animaux comme les chats et les buffles sauvages, avaient été introduits ; les émeus, en revanche, étaient moins nombreux ; les buffles et le feu abîmaient les peintures rupestres anciennes ; la santé des forêts tropicales, des zones inondables et de la savane se détériorait.

Plus préoccupant, les forêts d’anbiniks (Allosyncarpia ternata), importantes d’un point de vue culturel et écologique, étaient en danger.

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    Un soir, près du feu durant leur périple avec leur clan, Vernon Garnarradj et Kaywana Gamarrwu apprennent à Vinnisha, âgée de 3 ans, à se servir d’une lance.

    Droite: Fond:

    Les écoliers de Mamadawerre prennent des arbres en photo avec leurs tablettes. Les cours, souvent tenus en pleine nature, mêlent éducations classique et traditionnelle.

    Photographies de Matthew Abbott

    Jadis, on voyait beaucoup de ces géants endémiques, dont certains vivent plus d’un siècle. Aujourd’hui, ils survivent uniquement dans des refuges naturels abrités du feu, des gorges, par exemple, ou en d’étranges massifs isolés dans la savane. Le Disney Conservation Fund a décerné une bourse au Karrkad Kanjdji Trust pour accompagner les gardes aborigènes dans la protection des anbiniks (The Walt Disney Company est propriétaire majoritaire de National Geographic Partners).

    Pour les dignitaires de l’aire Wardekken, le feu est apparu comme le cœur du problème. Constatant que des incendies violents et incontrôlables ravageaient la terre d’Arnhem, ils ont réclamé la reprise des brûlages stratégiques en début de saison sèche. L’idée n’était pas uniquement de prendre soin du pays, mais également de renouer les liens avec différents aspects de leur culture. « La terre a besoin du feu », résume sobrement Terrah Guymala.

    Les pratiques ancestrales sont devenues une réalité moderne grâce à une approche nouvelle conçue à la fois par les Bininj, comme se désignent les Aborigènes de la terre d’Arnhem occidentale, et les non-Aborigènes, nommés « Balanda ». Le savoir traditionnel indiquant comment, quand et où pratiquer des brûlages a tiré parti des outils modernes tels que la cartographie par satellite et les hélicoptères pour provoquer des départs de feu et placer des pompiers dans des zones isolées. En 2006, c’est en terre d’Arnhem occidentale qu’a été lancé un projet de brûlage de la savane et de réduction des émissions de carbone – une première mondiale. Il a été soutenu par l’usine de liquéfaction de gaz naturel de Darwin, tenue de compenser ses propres émissions de CO2.

    Les groupes aborigènes, y compris ceux de Warddeken, participent désormais au marché du carbone australien – dont le principe est que les pollueurs achètent du crédit représentant une quantité de gaz à effet de serre non rejetée dans l’atmosphère. Les feux stratégiques allumés au début de la saison sèche, de même que la lutte contre ceux de la fin de saison, limitent les incendies, protègent les forêts et réduisent également la quantité de fumée rejetée. Les émissions de CO2 ainsi évitées sont vendues comme du crédit.

    « C’est un système innovant, qui revêt une importance à l'échelle mondiale, et les peuples autochtones sont, de loin, leaders de la démarche », affirme Shaun Ansell, ancien président de Warddeken Land Management, la société aborigène responsable de l’aire protégée.

    Dans la partie ouest de la terre d’Arnhem, les résultats sont d’ailleurs spectaculaires. En 2004, avant le lancement de la gestion par le feu, 71 % de l’aire a brûlé, essentiellement lors de violents incendies à la fin de la saison sèche. En 2020, les brûlages stratégiques opérés sur 32 % de la zone ont permis de limiter les incendies après le mois d’août à seulement 2,1 % du territoire. Résultat : 65,9 % du territoire a été épargné cette année-là, malgré des conditions catastrophiques. Au lieu de milliers de kilomètres carrés noircis par les flammes, de vastes étendues de canopée ont été préservées.

    Et ce qui est bénéfique pour la forêt l’est aussi pour la faune. On a ainsi signalé le retour de nombreuses espèces indigènes, dont les émeus. Si l’écologiste Cara Penton précise que les résultats du projet Warddeken de surveillance des espèces sont encore en cours d’analyse, les caméras placées dans la savane pour détecter les petits mammifères captent souvent la présence d’espèces que ses collègues aborigènes n’avaient pas vues depuis des années. Comme le chat marsupial du nord, petit carnivore classé en danger : « Tous étaient vraiment heureux de le revoir vivant ici », raconte-t-elle.

    C’est un jour de congé pour des gardes warddeken – Rosemary Nabulwad, Arijay Nabarlambarl, Margaret Nabulwad, Janice Nalorlman et Lorna Nabulwad. À l’aide de barres à mine, ils sondent les prairies marécageuses en quête de tortues enfouies dans la boue – un mets prisé en terre d’Arnhem.

    PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott

    « Nganabbarru ! » Tinnesha Narorrga stoppe son 4x4 sur la piste couverte de terre rouge. La garde de 25 ans et ses deux collègues glissent de leur siège. L’une saisit un fusil, puis elles disparaissent toutes trois dans le bush, sur les traces d’un petit troupeau de buffles battant en retraite.

    Warddeken a fondé les Daluk Rangers (daluk signifie « femme » dans la langue aborigène locale) en 2017, et la mère de Tinnesha Narorrga, Suzannah Nabulwad, a joué un rôle essentiel dans l’affaire. « Je voyais mon frère et les autres
    hommes partir, et je me disais : on peut le faire aussi », raconte-t-elle. Un emploi rendrait les femmes indépendantes. Elle a contribué à la mise en œuvre du projet et sa fille l’a rejointe après ses études secondaires.

    Les Daluk Rangers ne sont qu’une des réalisations de Warddeken financées par les crédits carbone. Les programmes de gestion des terres emploient 240 hommes et femmes dans trois communautés de gardes à Mamadawerre,
    Kabulwarnamyo et Manmoyi. Être un garde est une énorme source de fierté, notamment pour des jeunes femmes comme Tinnesha Narorrga, qui auraient peut-être dû quitter leur terre natale pour chercher du travail en ville.

    L’argent du crédit carbone a permis de lancer un certain nombre de missions, y compris l’abattage d’animaux introduits, comme les buffles que Tinnesha a pris en chasse. Entre juillet 2020 et juin 2021, les gardes warddeken ont aussi éradiqué des plantes invasives, surveillé la faune et protégé les sites d’art rupestre. Toutes les décisions en matière de gestion des terres sont prises par les dignitaires aborigènes. « Ce programme permet de mettre en valeur
    les savoirs traditionnels et d’établir une connexion avec le pays et l’histoire qui l’entoure, explique Shaun Ansell. Être sur place et dans la nature, s’impliquer, c’est aussi préserver la pertinence de ces savoirs dans le monde moderne. »

    Sous la fumée d’un brûlage, des enfants harponnent un poisson. Le contrôle des incendies et la réduction des fumées rejetées dans l’atmosphère permettent aux Aborigènes de vendre des crédits carbone et de financer l’emploi des gardes et la construction d’écoles.

    PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott

    Jambes croisées, yeux écarquillés, des écoliers sont assis sur un tapis bleu, à l’ombre d’un abri-sous-roche. Ils ont fait le trajet en 4 x 4 de Kabulwarnamyo à Kundjorlomdjorlom, là où l’aire protégée autochtone Warddeken a été inaugurée en 2009. Face à eux se tient Mary Kolkiwarra Nadjamerrek, 89 ans, la doyenne des détenteurs du savoir traditionnel et épouse de feu Lofty Nadjamerrek. Les parois du rocher sont recouvertes de peintures : il s’agit de l’un des quelque 30 000 sites d’art rupestre qu’abrite l’aire protégée.

    Jusqu’à récemment, une cinquantaine d’enfants venaient chaque année de Kabulwarnamyo, mais la communauté n’avait pas d’école. Pour être scolarisés, les élèves devaient parcourir de grandes distances ou vivre avec leur famille dans des agglomérations éloignées. En 2015, la communauté a décidé d’utiliser l’argent du crédit carbone pour construire sa propre école. Elle a fondé l’académie Nawarddeken qui a, depuis, ouvert des écoles dans deux autres communautés. Ces établissements offrent un enseignement biculturel, accordant une importance égale au savoir bininj et au programme scolaire national.

    Tandis que le soleil monte dans le ciel, Kolkiwarra Nadjamerrek explique en dialecte kunwinjku les liens avec le pays et l’importance de la culture. Son discours terminé, elle encourage les écoliers à regarder les œuvres ancestrales. Sur leur support minéral, les peintures escaladent la paroi et plongent sous son rebord.

    « Nous faisons de la lecture et du calcul académiques en classe. Mais le reste, nous essayons de le tirer de la nature », explique Jodi Vallak, enseignante à Kabulwarnamyo. Le fait que l’enseignement repose sur les liens avec la terre soulève chez les enfants un réel enthousiasme pour l’école. « Il y a, derrière cela, un message fort, qui dit que cela vaut la peine d’apprendre. »

    On ne saurait minimiser l’importance des écoles, poursuit Jodi Vallak en regardant ses élèves explorer leur passé. L’augmentation de population provoquée par les gardes a déclenché un besoin d’écoles, lesquelles font désormais partie de l’attractivité du retour au pays. Les aînés espèrent que la nouvelle génération acquerra à la fois le savoir traditionnel et l’éducation pour créer des opportunités spécifiques sur place. La terre a besoin que ses enfants et petits-enfants prennent soin d’elle.

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    Maralngurra, son fils Tyson à ses côtés, discute avec l’archéologue Chester Clarke du nettoyage du bush autour des sites rupestres pour les protéger du feu.

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    Un sentier dégagé entoure un bosquet isolé d’anbiniks, dans la savane. Les incendies ont détruit beaucoup de ces arbres imposants, chers aux Aborigènes.

    Photographies de Matthew Abbott
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    Un hélicoptère guidé par Terrah Guymala, un garde warddeken, jette des engins incendiaires qui réagissent chimiquement en douceur, avant de s’enflammer au sol.

    PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott
    Droite: Fond:

    Enosh Nadjamerrek aide à éteindre un feu à la fin de la saison sèche. Les gardes utilisent des souffleurs de feuilles pour rabattre le feu et éliminer les débris sur son parcours.

    PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott

    Dans son uniforme kaki, Terrah Guymala s’installe sur la terrasse à l’arrière du poste des gardes de Manmoyi. Un voile de fumée flotte entre les mélaleuques et les pandanus avant de s’immobiliser dans l’air. Après le brûlage à la gorge de Deaf Adder, plusieurs départs de feu ont éclaté sur ce côté de l’aire protégée.

    Face au réchauffement climatique mondial, Terrah Guymala sait que son travail est plus important que jamais. Les Aborigènes sont chaque jour témoins du changement climatique, dit-il : « Enfants, nous voyions de grands groupes d’animaux pendant nos balades et il pleuvait beaucoup. Chaque chose arrivait en temps et en heure. Aujourd’hui, tout est déréglé. Et ça affecte tout – notre style de vie, la saisonnalité de notre alimentation, notre eau. »

    Terrah Guymala regarde le bush. « Mais ce sont les humains qui en sont la cause, pas la nature, lâche-t-il. La nature est belle, innocente. »

    D’après les projections, en 2050, le nord de l’Australie verra la température annuelle moyenne grimper de 2,5 °C, le nombre de journées à plus de 35°C se multiplier et la saison sèche apporter 40 % de jours en plus à risque
    d’incendie très élevé.

    Après avoir mis le feu à l’écorce de quelques arbres, Stacey Lee chasse les serpents à la lueur des flammes, tandis qu’Evelyn Narorrga, armée d’une lampe torche, en porte un enroulé autour de sa main droite. Ces serpents inoffensifs seront mangés.

    PHOTOGRAPHIE DE Matthew Abbott

    Malgré tout, Terrah Guymala garde son optimisme. L’histoire et les liens spirituels ont ramené de nombreux Aborigènes sur leurs terres. Et un emploi valorisant, la famille et l’éducation pourront leur permettre d’y rester. Il est aussi confiant : le retour au pays permettra de restaurer ce qui a été perdu. Dans les mains bininj, croit-il, les animaux indigènes reviendront, les ruisseaux asséchés se rempliront, les saisons reprendront leur cours normal. Et il se peut même que le puissant anbinik refleurisse.

    « Si nous respectons notre Mère Nature, elle nous entendra et reviendra à la normale. C’est ce que nous croyons, conclut Terrah Guymala. Parler davantage à la nature, chanter davantage pour la nature. C’est ce qui nous aidera. »

    Article publié dans le numéro 272 du magazine National Geographic. S'abonner au magazine

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