Pourquoi nous pensons qu'il est encore possible de sauver les océans

Malgré toutes les menaces qui pèsent sur nos océans - le réchauffement climatique, la surpêche, la pollution - nous avons des raisons (et les moyens) d'espérer.

De Susan Goldberg
Publication 16 avr. 2021, 11:14 CEST
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En 2018, David Doubilet a accompagné des scientifiques dans une zone de la Grande Barrière de Corail d'Australie où ils ont échantillonné des coraux qui s'étaient rétablis après un épisode de blanchissement dévastateur. Au milieu des coraux morts, « des coraux ramifiés survivants se tenaient debout », note-t-il.

PHOTOGRAPHIE DE David Doubilet

Les océans terrestres, qui représentent plus de 70 % de la surface de notre planète, sont en proie à de multiples dangers : surpêche, réchauffement climatique, acidification des eaux, pollution plastique, perte de la biodiversité.

Trouver des solutions, voire des raisons d'espérer, peut s'avérer une tâche difficile. Mais c'est ce que nous cherchons à faire dans le numéro spécial du mois de mai 2021 (à paraître dans quelques jours). Il est dédié à nos mers, à ceux qui les explorent, et aux créatures qui les peuplent - des plus grandes baleines aux plus petits coraux.

Se préoccuper du devenir des océans au 21e siècle, c'est poser un dilemme : d'une part constater et regretter les pertes incommensurables, d'autre part nourrir un réel optimiste en constatant ce que nous pouvons encore sauver. Pour en discuter, j'ai appelé le photographe David Doubilet, qui a signé son premier reportage pour National Geographic il y a cinquante ans. D'après ses calculs, il a passé plus de 27 000 heures sous l'eau - soit un peu plus de trois ans de sa vie.

David Doubilet et Jennifer Hayes ont réalisé les photographies du reportage à paraître dans le numéro de mai 2021 sur les récifs coralliens. Dans l'image d'ouverture, on peut voir David Doubilet tenant une photo qu'il avait prise du même récif, au même endroit, en 2009 - et ce à quoi ressemblait ce récif neuf ans plus tard. Être témoin de ce déclin « a été dévastateur », m'a-t-il confié. Avant, « c'était comme un bouquet de coraux - [quand j'y suis retourné], c'était un cimetière. »

Et pourtant, Doubilet et Hayes ont bon espoir que nous puissions encore changer les choses. Ils parlent d'endroits où le corail est encore en bonne santé et est même étudié pour développer de nouvelles souches de corail plus résistants. Et ils ont la conviction que leur travail documentaire donnant à lire les bonnes commes les mauvaises nouvelles, peut informer, sensibiliser et inspirer.

« Je retiens de cette période [passée] en mer une inestimable perspective », dit-il. « Je peux faire des photos pour témoigner. Les images ont ce pouvoir. » Mais il prend soin de ne pas donner à voir uniquement des images nourrissant des sentiments négatifs - ce qu'il appelle « des images de tristesse et de malheur. Nous avons besoin d'images qui montrent également l'espoir et la résilience. »

C'est le message du numéro de mai 2021 du magazine National Geographic : il y a des raisons d'espérer et nous pouvons toutes et tous agir. Nous aimerions vous aider à agir. Tout au long de ce numéro et sur notre site, sous le logo Planet Possible, vous trouverez des idées pour devenir vous aussi des acteurs du changement.

Comme le dit David Doubilet : « Tant qu'il y a de l'espoir, tout peut changer. [Quelles que soient nos actions], choisir de conduire une voiture hybride, d'opter pour une énergie plus verte... par dessus tout, il y a de l'espoir. »

Merci d'avoir de lire National Geographic.

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