Quand l’ADN sert à répertorier le vivant

NatureMetrics, une nouvelle application de recherche ADN, pourrait révolutionner l’étude de la biodiversité.

De Mehdi Benmakhlouf
Publication 16 sept. 2021, 09:27 CEST
Situé à 160 kilomètres d'Anchorage, le parc et réserve de Lake Clark abrite des volcans, des ...

Situé à 160 kilomètres d'Anchorage, le parc et réserve de Lake Clark abrite des volcans, des montagnes escarpées et des rivières remplies de saumons. 14 479 personnes ont pu admirer les lieux en 2018.

PHOTOGRAPHIE DE Ralph Lee Hopkins, Nat Geo Image Collection

« Les êtres vivants larguent en permanence des cellules, des poils, des plumes ou même de l’urine, ce qui permet d’avoir des indices de leur passage dans un environnement » explique Tom Shannon, coordinateur du projet NatureMetrics. Ce projet, initié par des chercheurs anglais permet de mesurer la présence d’espèces rares dans des biotopes localisés.

« Récemment, des scientifiques qui étudient les dauphins roses nous ont envoyé des échantillons d’eau de l’Amazonie, car ils avaient un doute sur leur présence sur un territoire particulier » explique Tom Shannon. De fait, ces analyses peuvent permettre de collecter des données précises et aider à la conservation des espèces rares.

Le principe est simple, les généticiens de NatureMatrics se rendent dans un milieu, ou envoient le matériel nécessaire au prélèvement. Des relevés d’échantillons sont extraits du milieu naturel puis les chercheurs analysent les résultats en laboratoire. « Souvent, quand les résultats sont transmis aux écologues locaux, ils sont étonnés par le nombre d’espèces sauvages cachées sur leur lieu de recherche » assure le chercheur « très souvent les excréments sont de très bons indicateurs de la présence ou de l'absence d’une espèce » poursuit-il.

Le projet NatureMetrics permet d'obtenir des informations génétiques quant à la présence ou non d'espèces : des invertébrés, des oiseaux, des reptiles. 

PHOTOGRAPHIE DE NatureMetrics

NatureMetrics permet une analyse de l’ADN des sols et des sédiments pour diverses espèces : des invertébrés, des oiseaux, des mammifères, des reptiles. « Les lacunes auxquelles nous faisons face actuellement concernent les végétaux, nous n’avons pas suffisamment de données pour identifier précisément les plantes » explique Tom Shannon.

« Avec un constat alarmant concernant le nombre d’espèces en déclin et des appels à l’action émergeant de part et d’autre de la société, nous devons trouver des solutions pour quantifier les espèces sauvages » Les experts de NatureMetrics travaillent d’ores et déjà avec l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) pour étudier les espèces classées sur la liste rouge des espèces menacées.

La société qui réalise ces tests ambitionne de créer une base de données en open-source pour les chercheurs et les ONG mais payante pour les entreprises. « Cette technologie d’identification semble promise à un bel avenir et pourrait constituer un rôle-clé dans la préservation des espèces » conclut Tom Shannon.

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