Antarctique : une plongée inédite sous la banquise

Le photographe français Laurent Ballesta est descendu à plus de 70 m au-dessous de la glace qui entoure le continent Antarctique.

De Rédaction National Geographic
Publication 9 nov. 2017, 02:03 CET
Les stalactites de glace (ici, près de la base Dumont-d'Urville, dans l'Antarctique de l'Est) sont rares. ...
Les stalactites de glace (ici, près de la base Dumont-d'Urville, dans l'Antarctique de l'Est) sont rares. Elles se forment lorsque de l'eau très froide et très salée s'échappe de la glace par en dessous, puis gèle l'eau de mer autour, moins salée.
PHOTOGRAPHIE DE Laurent Ballesta

Les photos de son aventure nous font découvrir un monde jamais vu, étonnamment vivant et coloré. Isolé des autres océans par le courant circumpolaire qui freine les migrations, l’océan Antarctique abrite de nombreuses espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Certains animaux semblent littéralement vivre indéfiniment et si leur croissance est plus lente que dans des eaux tempérées, ils finissent par atteindre des tailles exceptionnelles : pétoncle géant de 7,5 cm de long ou étoiles de mer de 38 m de diamètre.

Mais le premier exploit de Laurent Ballesta, qui a déjà plongé dans toutes les mers du globe, a été de travailler dans des conditions extrêmes. Il nous fait le récit d’une de ses 32 séances de plongée qui se sont déroulées sur plus d’un mois. D’abord la préparation : une heure pour revêtir successivement un sous-vêtement thermique, une combinaison chauffée électriquement, un molleton épais, puis une couche de néoprène imperméable de 1 cm d’épaisseur.  En ajoutant le matériel de plongée et l’équipement photographique : il a dû nager en supportant une une charge de 90 kg. Pour atteindre ensuite la mer, sous une couche de banquise de 3 mètres d’épaisseur, il lui a fallu parfois se glisser dans une fissure juste assez large pour un homme, dans une eau à -1,8°C – le point de congélation de l’eau salée est plus bas que celui de l’eau douce. En dépit de l’intense souffrance ressentie après chaque plongée en raison du froid – il lui faudra 7 mois pour récupérer de ses nerfs endommagés – il nous a dit toute son émotion d’avoir vu et photographié ce qu’aucun homme avant lui n’avait approché.

Il rejoint aujourd’hui la cohorte des héros de l’Antarctique, ces pionniers qui, depuis un siècle, prennent tous les risques pour dévoiler l’un des mystères les plus extrêmes de notre planète.

 

Retrouvez le reportage complet de Laurent Ballesta et son récit dans le magazine National Geographic n° 214, de juillet 2017.

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