Pourquoi notre magazine n'a pas été livré dans un emballage plastique

National Geographic lance une campagne globale, Planète ou Plastique ? pour encourager le grand public à réduire sa consommation d'objets en plastique à usage unique.

De Susan Goldberg
Publication 1 juin 2018, 15:33 CEST
À Dhaka, au Bangladesh, un homme déverse des bouteilles en plastique sur un monticule d'ordure.
À Dhaka, au Bangladesh, un homme déverse des bouteilles en plastique sur un monticule d'ordure.
PHOTOGRAPHIE DE Randy Olson
Cet article fait partie de la campagne Planète ou Plastique ?, un effort continu pluriannuelle qui a pour but de sensibiliser le grand public à réduire sa consommation de plastique à usage unique.

Retrouvez tous nos conseils pour réduire votre consommation de plastique dans le numéro de juin 2018 du magazine National Geographic.

Les chiffres sur le plastique sont tels qu'il est difficile de les assimiler.

Est-il possible que la moitié du plastique qui ait jamais été fabriqué l'ait été ces 15 dernières années ? Que des milliards de sacs plastiques soient utilisés dans le monde chaque année, avec une « durée de vie » moyenne de seulement 15 minutes ? Que près de neuf millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans les océans chaque année ? Et que le plastique perdure dans les fonds marins au minimum 450 ans ?

La réponse, malheureusement, est oui - ces faits effrayants sont bel et bien vrais. C'est pourquoi nous avons demandé à la journaliste environnementale Laura Parker et au photographe Randy Olson de mettre en perspective la crise globale que nous connaissons dans l'édition du magazine National Geographic de juin 2018 et sur notre site Internet.

La bonne nouvelle, c'est que cette crise peut être atténuée. Et nous tous chez National Geographic Partners voulons prendre part à son enrayement. Avec ce numéro, nous lançons une campagne pluriannuelle visant à sensibiliser les consommateurs aux effets de la crise et leur indiquer qu'ils peuvent contribuer à inverser la tendance dévastatrice de la propagation du plastique dans les océans et les cours d'eau.

C'est la raison pour laquelle ce mois-ci, si vous êtes abonnés à notre magazine, vous avez reçu le dernier numéro sous emballage papier et non un emballage plastique. Ce changement, qui peut paraître anodin, représente l'économie de 2.5 millions d'emballages plastiques chaque mois. D'ici 2019, les 39 pays diffusant le magazine National Geographic dans leurs langues respectives auront abandonné les emballages plastiques.

Et ce n'est qu'un début. Parce que nous sommes déterminés à faire changer les choses, nous lançons aujourd'hui une grande campagne de sensibilisation appelée Planète ou plastique ? (Planet or Plastic?) durant laquelle nous diffuserons de nombreux contenus sur toutes nos plateformes pour montrer les multiples facettes du plastique et les conséquences écologiques désastreuses qu'il engendre.

National Geographic demande aux hommes et femmes du monde entier de s'engager à réduire leur dépendance au plastique à usage unique. Ceux qui prennent cet engagement feront partie d'une nouvelle communauté mondiale oeuvrant au quotidien pour endiguer la vague de plastiques polluants qui petit à petit submergent nos océans.

Avec le lancement de la campagne et le numéro du mois de juin, National Geographic se joint à la société de divertissement Sky Media pour soutenir Sky Ocean Ventures, une initiative visant à investir dans des entreprises pouvant aider à résoudre la crise des océans. Le National Geographic apportera une expertise scientifique, une subvention et un support médiatique, et 10 millions de dollars pour aider Sky Ocean Ventures à identifier et à promouvoir des projets et des technologies prometteurs.

Nous collaborerons également avec des entreprises, des organisations non gouvernementales et d'autres institutions partageant les mêmes valeurs et ambitions d'éliminer le plastique à usage unique et promouvoir la recyclabilité. 

Parmi les pays qui rejetent le plus de plastique dans les océans, les Philippines occupent la troisième place du classement. Dans ce centre, les déchets plastique sont triés.
PHOTOGRAPHIE DE Randy Olson, National Geographic

Et comme toujours, nous sommes fiers de collaborer avec nos collègues de la National Geographic Society [fondation sans but lucratif de National Geographic, ndlr]. Avec une première expédition en 2019, les scientifiques et les explorateurs financés par la National Geographic Society étudieront le type de plastiques présents dans les systèmes fluviaux afin de mieux documenter la façon dont le plastique se déplace jusqu'aux océans. La collecte de données et ces observations nous fourniront à tous des informations factuelles pour guider nos efforts.

Avec Planète ou Plastique ? nous espérons parvenir à faire prendre conscience à nos lecteurs de l'importance de changer nos comportements. À commencer par les nôtres : nous avons mandaté des consultants spécialisés dans la gestion des ressources environnementales pour mener un audit dans nos locaux et étudier la manière dont nous pourrions réduire notre consommation de plastique à usage unique.

Après tout, c'est l'usage de plastique à outrance qui a amené la crise, pas le matériau lui-même. Comme Laura Parker l'écrit dans notre sujet principal du mois de juin, « le plastique a révolutionné nos vies comme peu d'autres inventions. Il a facilité les voyages spatiaux, bouleversé les pratiques médicales, allégé voitures et avions. Dans les airbags, les couveuses, les casques, ou grâce aux bouteilles jetables qui permettent d'alimenter en eau potable les populations pauvres, le plastique sauve des vies chaque jour. »

Et pourtant, comme le montrent les photos édifiantes de Randy Olson, nous sommes responsables de l'apocalypse plastique que nous sommes aujourd'hui forcés de constater. Les pays développés déchargent les déchets qui dérivent vers les terres où vivent certaines des personnes les plus vulnérables de la planète. Alors, planète ou plastique ? Notre campagne est un appel à reconnaître la responsabilité des dégâts que nous avons déjà fait, et à agir pour éviter le pire.

Retirer les emballages plastiques de nos magazines suffira-t-il à sauver la planète ? Bien sûr que non. Mais c'est un exemple d'actions faciles à faire dans chaque société, dans chaque gouvernement, dans chaque foyer. Et ces efforts additionnés, eux, peuvent changer le monde.

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    Dans cette usine de traitement des déchets située à Dong Xiao Kou, dans la périphérie de Pékin, un ouvrier chinois trie des bouteilles en plastique.
    PHOTOGRAPHIE DE Fred Dufour, AFP, Getty

    Envie de changement ? À l’occasion de la journée mondiale de l’océan le 8 juin prochain, CNN lance la campagne #ZeroPlasticLunch pour lutter contre la pollution des océans et sensibiliser le grand public aux conséquences néfastes des emballages plastiques à usage unique. Participez tout au long de la journée en partageant une photo de votre déjeuner en temps normal, puis une autre photo sans aucun déchet plastique sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #ZeroPlasticLunch.

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