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Page du photographe
Kiana Hayeri
Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan, en août, après vingt ans d’occupation, a mis fin à « la plus longue guerre de l’Amérique ». Pourtant, la guerre continue pour Hafiza, 70 ans, que l’on voit ici avec son petit-fils. Elle vivait près de Fayzabad depuis la prise de son village par les talibans, en 2019. Les choix de ses quatre fils ont fait d’elle une femme endeuillée, vivant sur des bases instables : deux d’entre eux se sont battus aux côtés de l’armée nationale afghane, le troisième dans une milice antitalibans et le dernier avec les talibans. La guerre en Afghanistan fait partie des dizaines de conflits en cours dans le monde en 2021, récents comme anciens, internationaux et régionaux, attisés par la cupidité, la croyance ou le passé.
Qari Mehrabuddin pose en compagnie de deux de ses cinq enfants dans le salon de sa maison située en périphérie de Fayzabad, dans la province afghane de Badakhchan. Il était l’un des sept premiers membres des talibans à arriver à Badakhchan. Qari a quitté l’organisation il y a cinq ans et est désormais le commandant d’une milice. Il use de ses contacts et de son influence dans les territoires contrôlés par les talibans pour obtenir des informations et recruter des membres. L’Afghanistan est à nouveau aux mains des talibans après le retrait des troupes américaines et la chute de l’ancien gouvernement afghan.
Qari Mehrabuddin, à la tête d’une milice progouvernementale, est assis avec deux de ses enfants chez lui, près de Fayzabad. Formé au Pakistan, il est rentré au pays pour rejoindre les talibans. Après un conflit avec les chefs talibans, il s’est allié aux forces gouvernementales et, avec son garde du corps, Abdul Qias (à droite), il recrute maintenant des extrémistes pour leur faire changer de camp.
Des familles pleurent les quelque 90 victimes d’un bombardement qui a touché une école de filles de Kaboul, le 8 mai dernier. Le quartier hazara de Dasht-e-Barchi était un havre relatif pour la minorité ethnique mais, ces dernières années, des terroristes du groupe État islamique et des talibans ont tué des centaines de Hazaras.
Le 8 mai 2020, trois bombes ont explosé devant une école du quartier de Dasht-e Barchi, à l'ouest de Kaboul, tuant quelque 90 personnes, pour la plupart des adolescentes. L'explosion a fait sauter les fenêtres des maisons voisines, dont celle-ci.
Des milliers de Hazaras, des musulmans de la minorité chiite, se rassemblent dans la province de Daykundi à l’occasion de Norouz, le premier jour du printemps. Des extrémistes sunnites ont jugé ce jour férié traditionnel perse « non islamique » et le régime des talibans l’a interdit.
La députée Raihana Azad circule dans les rues de Kaboul à bord d’un SUV blindé. Elle se rend à une séance du Parlement pour la Journée internationale des droits des femmes. Cette femme au franc-parler de 38 ans a survécu à deux tentatives d’assassinat.
Des jeunes filles de la minorité ethnique ouzbèke sortent du lycée Marshal Dostum, dans la ville de Chebarghan, au nord du pays, dans la province de Djozdjan. Les parents de plus d’une vingtaine d’élèves ont déménagé dans la capitale de la région après que les talibans se sont emparés des districts du sud de la province et ont de nouveau interdit l’éducation des filles, en 2018.
Abdul Wahab, 28 ans, un ancien combattant taliban qui a rejoint une milice anti-talibans, monte la garde à un avant-poste dans les montagnes Karsai dans la province du Badakhshan. Wahab et 18 autres hommes ont été tués lorsque les talibans ont envahi le pic Karsai les 2 et 3 juillet derniers ; 25 autres hommes ont été pris en otage.
Après quatre semaines dans des avant-postes éloignés, sur la ligne de front, dans la province du Badakchan, des soldats afghans partent en permission. Ils leur faut marcher cinq heures avant d’atteindre Fayzabad, la capitale provinciale. Les talibans ont pris la province au début du mois de juillet, capturant et tuant de nombreux soldats et miliciens alliés.