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Owen Freeman
Le métal tombé du ciel
Il est possible qu’une petite colonie s’installe sur Mars d’ici à un demi siècle. Puis suivrait une communauté plus importante, de 100 à 150 personnes, avec des membres en âge de procréer, afin de maintenir et d’augmenter les effectifs. Pourrions nous, au fil de l’évolution, devenir des Martiens idéaux ? Chris Impey, professeur d’astronomie à l’université d’Arizona, prévoit que le processus naturel d’évolution pourrait s’accélérer avec une colonie de Martiens. Leur corps pourrait devenir plus grand et mince, en raison d’une gravité inférieure de 40 % à celle de la Terre. En outre, ils pourraient perdre leurs poils dans un environnement contrôlé dénué de poussière.
Il y a plus de cinquante ans, deux scientifiques ont inventé le mot « cyborg » pour désigner un organisme mi homme, mi machine. C’était alors de la science fiction. Environ 20 000 personnes disposent aujourd’hui d’implants leur permettant d’ouvrir une porte. Neil Harbisson, lui, perçoit les couleurs en les changeant en sons, qu’il entend grâce à une antenne implantée dans sa tête. Il imagine un avenir grandement amélioré grâce à l’extension de nos sens avec cette technologie : « Par exemple, la vision nocturne nous donnerait la capacité de nous adapter à notre environnement, de nous façonner nous mêmes plutôt que la planète. En façonnant la planète, nous la détruisons. »
Avec nos outils, notre médecine et d’autres innovations culturelles, nous avons entamé une course possiblement mortelle. Vu la vitesse à laquelle nous pouvons propager une maladie sur toute la planète, « nous sommes dans une nouvelle ère de pandémie et nous devons prendre des mesures dès maintenant pour l’arrêter », affirme Kevin Olival, spécialiste de l’écologie des maladies à l’association EcoHealth Alliance. Les changements provoqués par la destruction des habitats et le réchauffement climatique mettent aussi davantage de personnes en contact avec des agents pathogènes auparavant isolés des hôtes humains.
Le désert représentait un véritable défi évolutif pour les habitants du Sahul, le continent qui réunissait autrefois l’Australie, la Nouvelle Guinée et la Tasmanie. Après que les ancêtres des Aborigènes modernes eurent effectué la traversée jusqu’au Sahul, il y a environ 50 000 ans, ils ont développé des adaptations qui leur ont permis de survivre à des températures glaciales la nuit et dépassant souvent les 37 °C dans la journée. Une mutation génétique concernant une hormone du métabolisme a conféré cet avantage pour la survie, surtout pour les nourrissons, en régulant l’énergie excédentaire produite quand la température corporelle augmente.
Notre biologie change pour s’adapter à des environnements particuliers. La plupart d’entre nous sommes essoufflés en haute montagne, car nos poumons doivent travailler davantage pour capturer l’oxygène, qui est limité en altitude. Mais les Andins disposent d’un trait génétiquement déterminé, qui permet à leur hémoglobine de fixer plus d’oxygène. Des populations du Tibet et de l’Éthiopie se sont adaptées de façon indépendante aux altitudes élevées. Cela démontre que la sélection naturelle peut faire emprunter différentes voies pour arriver au même résultat : la survie.
Illustration d'Owen freeman.