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Page du photographe
Paolo Verzone
Le métal tombé du ciel
Au Caire, une employée du Grand Musée égyptien travaille à la préservation d'un bouclier de guerre en bois doré, l'un des trésors retrouvés dans la tombe de Toutankhamon.
Vieux de 4 300 ans, le tombeau de Khuwy a été mis au jour dans la nécropole de Saqqara par l’archéologue Mohamed Megahed. Son état de conservation en fait l’une des plus belles découvertes datant de l’Égypte antique.
Des déesses ailées protègent chaque coin du sarcophage en pierre de Toutankhamon, qui repose encore dans son tombeau de la Vallée des Rois. On sait que d’autres membres de la royauté égyptienne furent inhumés dans la zone, mais leurs sépultures ne furent jamais localisées, ce qui soulève une question passionnante : est-il encore possible de découvrir d’autres tombeaux comme celui de Toutankhamon ?
Lorsque la pandémie a retenu la plupart des archéologues étrangers chez eux, Mostafa Waziri, chef du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, a engagé du personnel local afin de poursuivre le travail. Résultat, le nombre de fouilles dirigées par des Égyptiens a très fortement augmenté.
Professeur d’égyptologie à l’Université américaine du Caire, Salima Ikram examine un minuscule cercueil destiné à une musaraigne momifiée : « Pour les Égyptiens de l’Antiquité, aucun animal n’était trop petit pour être ignoré, et chacun occupait une place très particulière dans le cosmos. »
L’égyptologue Yasmin el-Shazly a longtemps été la conservatrice d’antiquités inestimables, comme ce buste du pharaon Toutankhamon, au Musée égyptien du Caire. « Avant, j’étais totalement subjuguée par ces pièces, assure- t-elle. Je ressens encore leur pouvoir. »
Mohamed Megahed, qui dirige le complexe pyramidal du pharaon Djedkarê, à Saqqarah, figure parmi les actuels gardiens du patrimoine culturel égyptien. Le site funéraire a été le théâtre de nombreuses découvertes au cours des dernières années.
Des fouilleurs égyptiens, dont le savoir-faire et les emplois se transmettent parfois de génération en génération, écoutent leur chef d’équipe, sur un chantier du plateau de Gizeh, près du Caire. Un siècle plus tôt, le rôle des Égyptiens dans l’archéologie se limitait quasiment aux travaux manuels. Les choses ont commencé à changer quand leur pays a gagné son indépendance de la Grande-Bretagne et a insisté pour qu’aucun objet issu du tombeau de Toutankhamon ne finisse dans des musées ou dans des collections à l’étranger.
Hussein Kamal (au centre, sans masque), le directeur des laboratoires de conservation ultramodernes du GMÉ, détaille à une équipe de restaurateurs certaines caractéristiques du cercueil externe de Toutankhamon. « Tous les Égyptiens ont la passion de l’archéologie, dit-il. Nous sommes tous nés au sein ou près de sites archéologiques. »