Ce qui gît dans les profondeurs
Au large de l'Italie, les volcans sous-marins abritent une vie bouillonnante.

Des colonies de bactéries anaérobies ondoient près de sources hydrothermales. Celles-ci émettent des bulles d’eau chaude, de dioxyde de carbone et de gaz sulfurés rendant ce milieu hostile pour de nombreuses formes de vie.
Là où les coulées de lave sont les plus anciennes, la vie recolonise déjà les formations rocheuses. De jeunes pousses attirent des prédateurs comme Antiopella cristata, une limace aux excroissances dorsales tachetées de blanc.
Île volcanique active, Stromboli déverse sans cesse des roches et du sable qui recouvrent les organismes marins. Au milieu des coraux mous à demi ensevelis par un glissement de terrain, une grande roussette témoigne du renouveau de la vie.
La « vallée des 200 volcans » s’étire sur un axe entre deux monts de la chaîne des Éoliennes. Ces cheminées se sont formées durant des millénaires, à mesure que les oxydes de fer chauds qui en sortaient cristallisaient au contact de l’eau froide.
L’étoile de mer Peltaster placenta, dite « étoile-biscuit ».
Un pycnogonide s’aventure en haut d’une cheminée hydrothermale.
Un doris à papilles rouges (Diaphorodoris papillata) fouille les débris laissés par une coulée de lave.
La présence d’une baudroie (Lophius piscatorius) témoigne du rétablissement de l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Telles des cloches de cristal, des clavelines bleutées, des animaux invertébrés, semblent trouver des conditions de vie idéales ici, sans compétition avec d’autres espèces. Les endroits comme celui-ci sont rares en Méditerranée.
À Panarea, une des îles Éoliennes, des gaz s’échappent d’une chambre magmatique et se mêlent à la froide Méditerranée, créant des bulles acides. Dans l’Antiquité romaine, les marins mouillaient là pour nettoyer leurs bateaux des coquilles de bernacles.
