Sous la carapace des limules
Les limules, ou « crabes fer à cheval », vivent dans les fonds marins depuis 450 millions d'années. Elles jouent aujourd'hui un rôle-clé dans la médecine — mais en paient le prix fort.

La limule cache un écosystème sous sa carapace. Les « cils » le long du corps de ce spécimen sont des hydraires – de minuscules invertébrés apparentés aux méduses. Et on observe au moins huit crevettes accrochées à ses pinces. Pour l’instant, on en sait peu sur ses interactions avec les autres espèces.
Semblable à un tank, cette limule progresse sur le récif de Pangatalan, qui a bénéficié de la plantation de palétuviers et de la création de récifs artificiels. Cet arthropode de la classe des mérostomes est apparenté plus étroitement aux scorpions et aux araignées qu’aux crustacés.
Ce n’est pas un paysage extraterrestre, mais un gros plan d’abdomen de limule. Les branchies se situent sur la face ventrale, et les plus gros traits noirs et entailles marquent les endroits où elles se fixent à l’exosquelette. En bas, de minuscules épines ont peut-être la même fonction que les moustaches de chat.
Une limule cherche des palourdes ou une autre proie dans la vase ; au-dessus, des carangues royales guettent pour en attraper quelques miettes. Avec le retour de plus gros poissons, les limules ne domineront plus l’écosystème.
Une limule du Japon soulève les sédiments dans la vase de l’aire marine protégée de Pangatalan, aux Philippines. Après une décennie d’efforts de restauration, les eaux de la baie, à nouveau riches en plancton, peuvent accueillir de plus gros animaux.
