Sites historiques d'Irlande et Irlande du Nord
Publication 10 mars 2022, 06:29 CET

Depuis plus d’un millénaire, l’imposante citadelle du Rocher de Cashel, qui surplombe la plaine alentour, a joué le rôle de sentinelle pour la ville de Tipperary. La légende—et une croix sculptée—laissent entendre qu’il y aurait une liaison entre St Patrick et les premiers monarques du Rocher, les rois de Munster, bien que la forteresse n’ait été officiellement présentée à l’église qu’en 1101. Officiellement dissocié de ses racines laïques, la citadelle s’est révélée être un noble instrument du pouvoir ecclésiastique ainsi qu’un haut lieu spirituel prospère, avant qu’elle ne se retrouve assiégée par l’armée de Cromwell en 1647. Toutefois, l’architecture de cette époque subsiste encore et continue d’attirer les touristes qui assiègent le Rocher chaque année. Le joyeux de la forteresse n’est autre que la Chapelle de Cormac, considérée comme l’un des plus beaux modèles d’architecture romane du 12e siècle en Irlande. Avec sa tourelle de 27,4 mètres de hauteur, qui a été construite/érigée au début du 12e siècle--et ce sans ciment—elle illustre à la perfection le double rôle de noyau religieux et de forteresse médiévale.
Photo de Design Pics Inc., National Geographic CreativeAccording to ancient legend, the Irish warrior giant Finn McCool created the Giant’s Causeway so as to avoid getting his feet wet while walking between Northern Ireland and the coast of Scotland. Geologists now insist that the 40,000 or so mostly hexagonal basalt columns were formed by volcanic activity some 60 million years ago—not by giants—but there’s still something magical about the columns’ rugged symmetry as they descend from the rocky cliffs and disappear into the sea.
D’après une vieille légende, le géant guerrier irlandais Finn Mc Cool avait créer la chaussée des géants afin d’éviter de mouiller ses pieds alors qu’il marchait entre l’Irlande du Nord et la côte d’Ecosse. Les géologues insistent désormais sur le fait que les 40 000 colonnes hexagonale de basalte se sont formées par l’activité volcanique, il y a environ 60 millions d’années. Bien qu’elles n’aient pas été façonnées par les géants, il y a quand même quelque chose magique qui émane de ces robustes colonnes symétrique qui descendent des falaises rocheuses pour disparaitre dans la mer.
Photo de Chris Hill, National Geographic CreativeDans une vallée sculptée par des glaciers et encerclée par les pics escarpés des montagnes de Wicklow, un gentilhomme refusa les aléas de sa vie de privilégié et prit retraite, embrassant une vie religieuse. Le prêtre Saint-Kevin (né en 498) a établi le monastère de Glendalough sur le site, attirant des disciples partageant les mêmes convictions et étudiant et priant dans cette commune monastique.
Pendant plus de 900 ans, le monastère a survécu aux nombreuses attaques de Vikings au fil des années (sûrement grâce à sa tour haute de plus de 30 mètres qui servait à la fois de guet et de refuge lorsque les moines se retrouvaient assiégés), mais il n’a pas pu résister aux ravages commis par Henri VIII qui officiellement dissout cet ordre en 1539. Plusieurs des bâtiments sont encore là, offrant un aperçu de la vie monastique aux visiteurs qui souvent enchaînent la visite des fondations avec de fantastiques balades dans la Vallée de Glendalough. Datant du 12e siècle, la cathédrale dépourvue de toit est la ruine la plus importante du site, sa toiture de pierre excessivement pentue ainsi que son clocher circulaire rendant hommage à des siècles de dévotion silencieuse dans une charmante vallée.
Photo de Raúl Touzon, National Geographic CreativeEn Irlande du Nord, la vie religieuse de la petite ville de Downpatrick s’est longtemps orientée en fonction de la colline, à sa frontière Sud-Ouest. Plusieurs ordres de moines y ont pratiqué leur foi à partir du 6e siècle. Aujourd’hui, c’est une petite congrégation qui se rassemble à la Cathédrale de la sainte-trinité de Down—mais Cathedral Hill, où se tient la Cathédrale Down, est beaucoup plus connue puisque ce serait à cet endroit que Saint-Patrick, le saint patron de l’Irlande, serait inhumé. Une croix bien usée du 10e siècle dans le cimetière et d’autres dalles de granite—placées plus récemment-- portent une inscription avec le nom du saint, suggérant ce lieu comme étant la dernière demeure du saint.
Chaque année, un grand nombre de visiteurs font un pèlerinage à la Cathédrale de Down, et beaucoup s’arrêtent près de Saul pour rendre hommage à Saint-Patrick, premier lieu où il commença son œuvre religieuse en 432, puis ils grimpent jusqu’au sommet de la colline de Slieve Patrick où se trouve la statue en granite du saint. Vous pouvez commencer votre périple à partir du centre de Saint-Patrick où une salle de cinéma IMAX ainsi qu’une exposition permanente invitent les visiteurs à suivre les traces du saint patron.
PHOTOGRAPHIE DE PHOTO DE SCENICIRELAND.COM/CHRISTOPHER HILL PHOTOGRAPHIC/ALAMY STOCK PHOTOChaque année, un grand nombre de visiteurs font un pèlerinage à la Cathédrale de Down, et beaucoup s’arrêtent près de Saul pour rendre hommage à Saint-Patrick, premier lieu où il commença son œuvre religieuse en 432, puis ils grimpent jusqu’au sommet de la colline de Slieve Patrick où se trouve la statue en granite du saint. Vous pouvez commencer votre périple à partir du centre de Saint-Patrick où une salle de cinéma IMAX ainsi qu’une exposition permanente invitent les visiteurs à suivre les traces du saint patron.
Non seulement les habitants du Néolithique de la Vallée de la rivière Boyne construisaient des sites cérémoniels monumentaux, mais ils les décoraient avec des spirales, des croissants et des motifs géométriques. Il est dit que Knowth, construite autour de 3 200 av. J.-C., aurait plus d’art préhistorique que n’importe quel autre site en Irlande – les 200 pierres décorées découvertes dans les fouilles représentent un tiers de toutes les pierres décorées trouvées en Europe de l’Ouest. La base circulaire de la tombe à couloir Great Mound est encastrée avec plus de 120 pierres massives, décorées et coiffées d’un grand tertre herbeux en forme de champignon.
Entouré par plus d’une douzaine de petits tertres recouverts d’herbe, ce paysage bossé et étrange semble peu naturel. Knowth rivalise avec Newgrange qui jouit d’une reconnaissance internationale pour son alignement du méridien du solstice d’hiver quand le soleil levant illumine la chambre intérieure ; néanmoins, ses passages intérieurs ne sont pas ouverts au public. Knowth n’est pas aussi fréquentée que Newgrange et seul le centre d’accueil Brú na Bóinne permet l’accès aux deux sites, par des visites guidées.
Photo de Christopher Hill, AlamyEntouré par plus d’une douzaine de petits tertres recouverts d’herbe, ce paysage bossé et étrange semble peu naturel. Knowth rivalise avec Newgrange qui jouit d’une reconnaissance internationale pour son alignement du méridien du solstice d’hiver quand le soleil levant illumine la chambre intérieure ; néanmoins, ses passages intérieurs ne sont pas ouverts au public. Knowth n’est pas aussi fréquentée que Newgrange et seul le centre d’accueil Brú na Bóinne permet l’accès aux deux sites, par des visites guidées.
Construit sur un rocher abrupt à deux pics à 11 kilomètres au large de la côte du comté de Kerry, le monastère sur l’île de Skellig Michael montre les extrêmes de la dévotion chrétienne et de la discipline. Les moines occupaient l’île entre le 6e siècle et le 13e siècle, construisant des terrasses en pierre taillées à environ 152 mètres au-dessus de la mer pour leurs cabanes, leurs oratoires et leurs jardins, avec des canaux et des citernes pour recueillir les eaux de pluie.
La vaste maçonnerie, y compris plusieurs ensembles d’escaliers quasiment verticaux, servaient à des fins pénitentielles et pratiques. Sur le Pic du Sud, un chemin de dévotion obligeait les moines à escalader les rochers pour se rendre à un ensemble de stations de prière nichées sur des arêtes avant de pouvoir atteindre leur destination—une grande pierre gravée d’une croix sur un rocher perché à environ 213 mètres au-dessus du niveau de la mer à laquelle on parvient par une ballade périlleuse pour l’absolution. Il n’est pas étonnant que Skellig Michael soit un site du patrimoine mondial de l'UNESCO. La présence d’une grande colonie de macareux fait de l’île une destination idéale pour l’observation des oiseaux. À ce jour, il n’est pas facile de se rendre à Skellig Michael car les bateaux ne peuvent y accéder que lorsque la mer est calme. Ils partent de Ballinskelligs et de Portmagee : il y a un centre d’accueil sur l’île de Valentia.
Photo de Karl-heinz Raach, Laif, ReduxLa vaste maçonnerie, y compris plusieurs ensembles d’escaliers quasiment verticaux, servaient à des fins pénitentielles et pratiques. Sur le Pic du Sud, un chemin de dévotion obligeait les moines à escalader les rochers pour se rendre à un ensemble de stations de prière nichées sur des arêtes avant de pouvoir atteindre leur destination—une grande pierre gravée d’une croix sur un rocher perché à environ 213 mètres au-dessus du niveau de la mer à laquelle on parvient par une ballade périlleuse pour l’absolution. Il n’est pas étonnant que Skellig Michael soit un site du patrimoine mondial de l'UNESCO. La présence d’une grande colonie de macareux fait de l’île une destination idéale pour l’observation des oiseaux. À ce jour, il n’est pas facile de se rendre à Skellig Michael car les bateaux ne peuvent y accéder que lorsque la mer est calme. Ils partent de Ballinskelligs et de Portmagee : il y a un centre d’accueil sur l’île de Valentia.
Ce remarquable musée de Dublin propose des trésors et des objets antiques d’Irlande, et avec 9 000 ans d'habitation humaine, on y trouve des objets riches ainsi que des découvertes de fouilles archéologiques. Le plus impressionnant reste la collection d'or préhistorique, la plus grande et la plus belle exposition d’or d'origine autochtone de tous les musées nationaux d’Europe confondus, en dehors d’Athènes. Sont inclus des ornements de cou de lunule, des disques de feuilles d’or et des colliers, des brassards torsadés, des boucles d'oreille et des fermoirs de vêtements datant de 2200 à 500 av. J.-C. Abandonnés dans des tourbières pendant l’Âge du bronze, ce sont les coupeurs de tourbe qui ont découvert la plupart de ces trésors.
Les reliques paléochrétiennes sont d'importance mondiale, y compris le Calice d’Ardagh, la Croix de Cong, la crosse de l’évêque Lismore, et une cloche qui aurait vraisemblablement appartenue à Saint-Patrick. Les découvertes de Wood Quay à Dublin, le centre urbain Viking le plus intact jamais fouillé en Europe de l’Ouest, révèlent l’urbanisme et le vécu quotidien de l’an 1000 et antérieurement, ainsi que l’étendu des connexions commerciales. Le musée dispose d’une grande collection d’armes, un livre enluminé de psaumes récemment trouvé dans une tourbière, des tourbières bien conservées datant probablement de l’Age de Fer ou de sacrifices tribaux antérieurs. L’entrée au musée d’archéologie de la rue Kildare est gratuite.
Photo Avec L'aimable Autorisation Du National Museum Of IrelandLes reliques paléochrétiennes sont d'importance mondiale, y compris le Calice d’Ardagh, la Croix de Cong, la crosse de l’évêque Lismore, et une cloche qui aurait vraisemblablement appartenue à Saint-Patrick. Les découvertes de Wood Quay à Dublin, le centre urbain Viking le plus intact jamais fouillé en Europe de l’Ouest, révèlent l’urbanisme et le vécu quotidien de l’an 1000 et antérieurement, ainsi que l’étendu des connexions commerciales. Le musée dispose d’une grande collection d’armes, un livre enluminé de psaumes récemment trouvé dans une tourbière, des tourbières bien conservées datant probablement de l’Age de Fer ou de sacrifices tribaux antérieurs. L’entrée au musée d’archéologie de la rue Kildare est gratuite.
Il est facile de comprendre pourquoi le Château de Dunluce en Irlande du Nord était une forteresse si aisément défendue -il couronne une haute falaise rocheuse qui se jette dans la mer, dont l’accès se fait par un pont (autrefois un pont-levis) sur un ravin. Datant du 13ème siècle, il fut un temps le siège du Clan MacDonnell. Marchez à travers la porte en arc avec la tour de défense jusqu’à la cour intérieure, où vous pouvez explorer les ruines et profiter du large panorama de la côte d’Antrim, bordée de falaises.
La Girona, faisant partie de l’Armada espagnole, y a fait naufrage en 1588 non loin de là et quelques-uns de ses canons récupérés seraient disposés au château. Le comte d'Antrim a construit une résidence somptueuse dans ses murs mais les cuisines se seraient effondrées dans la mer en 1639, emportant le personnel avec elles. Ruiné après la bataille de la Boyne de 1690—alors qu’il soutenait le camp perdant—le comte a abandonné Dunluce pour s’installer dans une autre propriété. Le château est maintenant un temps fort du parcours de marche de 53 kilomètres de Causeway Coast Way.
Photo de Hazel Thompson, The New York Times, ReduxLa Girona, faisant partie de l’Armada espagnole, y a fait naufrage en 1588 non loin de là et quelques-uns de ses canons récupérés seraient disposés au château. Le comte d'Antrim a construit une résidence somptueuse dans ses murs mais les cuisines se seraient effondrées dans la mer en 1639, emportant le personnel avec elles. Ruiné après la bataille de la Boyne de 1690—alors qu’il soutenait le camp perdant—le comte a abandonné Dunluce pour s’installer dans une autre propriété. Le château est maintenant un temps fort du parcours de marche de 53 kilomètres de Causeway Coast Way.
Cette fascinante prison de Dublin révèle le courage déchirant de ces hommes et de ces femmes qui ont résisté à la domination anglaise et qui ont contribué à forger une nation indépendante. Ouverte en 1796, la prison de Kilmainham a joué un rôle dans chaque acte de rébellion au cours des 128 années suivantes -de nombreux dirigeants irlandais y ont été emprisonnés jusqu’à la guerre d’Indépendance irlandaise (1919-1921). L’exécution par peloton de 14 dirigeants lors de l’Insurrection de Pâques de 1916 dans la cour de la prison a été un tournant important, suscitant à la fois indignation et soutien au nationalisme.
La visite guidée revient sur l’histoire de nombreux prisonniers, comme Joseph Plunkett, qui avait épousé sa bien-aimée dans la chapelle de la prison juste avant de se faire exécuter, ou encore James Connolly qui, pour son exécution, avait été attaché à une chaise, ses blessures ne lui permettant pas de se tenir debout. Ce bâtiment lugubre est l’une des plus grandes prisons inoccupées d’Europe, révélant les conditions difficiles de l’époque. Ces dernières années, le bâtiment a joué le rôle de toile de fond dans des films tels que Michael Collins (1996) et Au nom du père (1993).
Photo de Martin Sasse, Laif, ReduxLa visite guidée revient sur l’histoire de nombreux prisonniers, comme Joseph Plunkett, qui avait épousé sa bien-aimée dans la chapelle de la prison juste avant de se faire exécuter, ou encore James Connolly qui, pour son exécution, avait été attaché à une chaise, ses blessures ne lui permettant pas de se tenir debout. Ce bâtiment lugubre est l’une des plus grandes prisons inoccupées d’Europe, révélant les conditions difficiles de l’époque. Ces dernières années, le bâtiment a joué le rôle de toile de fond dans des films tels que Michael Collins (1996) et Au nom du père (1993).
Le Derry d’Irlande du Nord (officiellement Londonderry) est non seulement la ville fortifiée la mieux préservée de l’île mais c’est aussi l’un des plus beaux exemples de ville fortifiée d’Europe. Achevés en 1618, les murs de plus de 10 mètres d’épaisseur montent à près de 8 mètres de hauteur à certains endroits, disposant de tours de guet et de cannons. Une visite guidée de plus d’un kilomètre au-dessus des murs dépeint le début de l’histoire de la ville mais aussi des violences ultérieures pendant « Les Troubles » qui auraient commencé à Derry à la fin des années 1960. En arrivant dans le Bogside, un quartier catholique de Derry, vous pourrez voir une fresque annonçant « Vous entrez maintenant dans le Derry Libre. »
Pour une vision plus approfondie, faites une visite à pied des peintures murales le long de la rue Rossville, plus connue sous le nom de People’s Gallery (la galerie du peuple) avec ses artistes originaires de Bogside qui ont commencé à les peindre pour témoigner des événements qui s’y sont produits, comme la Bataille du Bogside de 1969 ou le Dimanche sanglant (Bloody Sunday) de 1972. Aujourd’hui, les fresques comportent également des symboles de paix et de défense des droits de l'homme. Ne manquez pas le musée du Derry Libre qui relate des luttes des droits civiques, ou le Tower Museum qui présente les deux côtés de l’histoire. Le Tower Museum comporte également des artefacts d’un navire de l’Armada espagnole qui a fait naufrage en 1588 au large de la côte nord et d'excellentes vues de la ville depuis la plate-forme d’observation à ciel ouvert.
Photo de Chris Parker, Corbis