Les rues baptisées en l'honneur de Martin Luther King
Publication 3 avr. 2018, 17:38 CEST

Kolkata, en Inde : DR. MARTIN LUTHER KING SARANI. Renommée en 1986. Un vendeur de rue propose une boisson à base de farine de pois chiche, dans cette artère résidentielle. Martin Luther King considérait le Mahatma Gandhi, qui résista de façon pacifique aux Britanniques, comme « la lumière directrice de notre technique de changement social non violent ». En 1964, lors de son discours de réception du prix Nobel de la Paix, il observa : « La non-violence n’est pas une passivité stérile, mais une puissante force morale visant à la transformation sociale. »
PHOTOGRAPHIE DE Ian TehMemphis, États-Unis DR. M. L. KING JR. AVENUE. Renommée en 2012. À quelques pâtés de maisons du motel où il fut abattu, et après Clayborn Temple, où il entama sa dernière marche, l’avenue de Memphis dédiée à King s’achève devant un commerce qui doit être réhabilité.
PHOTOGRAPHIE DE Elias WilliamsBonn, Allemagne MARTIN LUTHER KING STRASSE. Renommée en 1968. Photographie de Martin Roemers La sortie des élèves, à l’École internationale de Bonn. La nonviolence a trouvé un large écho en Allemagne. À la fin des années 1960, les manifestations étudiantes ouest-allemandes recouraient souvent au sit-in. Dans les années 1970, près de Hambourg, des manifestants anti-nucléaire ont entonné We Shall Overcome, l’hymne des droits civiques. En 1981, Coretta Scott King, la veuve du pasteur, prit la parole à Bonn, lors d’un rassemblement contre les armes nucléaires.
PHOTOGRAPHIE DE Martin RoemersNew York, É.-U. DR. MARTIN LUTHER KING JR. BOULEVARD Renommé en 1984. Des danseurs du spectacle 125th and Freedom, d’Ebony Golden, descendent le boulevard (appelé aussi 125th Street), à Harlem. Mi-parade et mi-manifestation, la chorégraphie évoque les questions de la migration, de la « gentrification » et de l’émancipation dans une société qui, selon les mots de King, place les profits avant l’humain. Harlem a longtemps été au coeur de la communauté artistique et culturelle noire des États-Unis.
PHOTOGRAPHIE DE Elias WilliamsErmelo, Afrique du Sud MARTIN LUTHER KING STREET. « Le problème de l’injustice raciale ne se limite pas à un seul pays », souligna King lors d’un discours, en décembre 1964. Il prédit qu’un boycott économique mettrait à bas le système qui incarcérait le leader noir Nelson Mandela. L’apartheid a été aboli en 1994, après des années de sanctions internationales, mais ses effets perdurent. Le centre-ville d’Ermelo est désormais mixte. Toutefois, le nouveau quartier ci-dessus est noir à plus de 99 %.
PHOTOGRAPHIE DE Andrew EsieboPrince, Haïti AVENUE MARTIN-LUTHER-KING. Renommée en 1968. Ici, l’avenue Martin-Luther-King rejoint le boulevard Toussaint-Louverture, père de la révolution haïtienne. D’autres rues de la capitale honorent l’abolitionniste américain John Brown, pendu en 1859 après l’attaque d’un arsenal fédéral, le dirigeant éthiopien Hailé Sélassié, qui combattit le colonialisme italien dans les années 1930, ou encore Jean-Jacques Dessalines, le lieutenant de Louverture, qui contribua à instaurer à Haïti la première république noire indépendante, en 1804.
PHOTOGRAPHIE DE Philomène Joseph