Dans la paix des montagnes afghanes
Paul Salopek a été correspondant de guerre à Kaboul au début des années 2000. Quand il revient dans le pays, seize ans plus tard, il découvre la quiétude de la vie dans les montagnes de l’Hindu Kuch, protégées de la guerre par des sommets de 7 000 m.

Omina Begum se repose dans sa kapa, sur le toit de sa maison, à Wuch Urgunt. En été, cette cabane provisoire de branches, de feuilles et d’herbes offre de l’ombre durant le jour et permet de mieux dormir la nuit.
PHOTOGRAPHIE DE Matthieu PaleyAziz Begum, 9 ans, prise en photo par Paley, rajuste son foulard. Les Wakhis suivent un islam ismaélien modéré. Le voile n’est pas obligatoire pour
les femmes. Le foulard sur la tête relève des us vestimentaires.
PHOTOGRAPHIE DE Matthieu PaleyPrès de la pointe orientale du corridor du Wakhan, les routes se réduisent à des sentiers. Là, une jeune fille tord la queue de la vache familiale pour la presser d’atteindre son village, Nishtkhowr. Au loin, les montagnes illuminées par le soleil de la fin d’après-midi indiquent la direction que Paul Salopek va emprunter pour la suite de son odyssée à travers le monde.
PHOTOGRAPHIE DE Matthieu PaleyBibi Bejod tient son fils, dans le village de Wuch Urgunt. Aux confins de l’Afghanistan, du Tadjikistan, du Pakistan et de la Chine vivent environ 70000 Wakhis, qui parlent une langue indo-européenne proche du farsi iranien.
PHOTOGRAPHIE DE Matthieu PaleyLes enfants du village de Qalah-ye Panjah se rassemblent au matin de l’Aïd-el-Kébir, la fête musulmane du sacrifice. Ils attendent fébrilement le partage du mouton sacrifié. Les Wakhis mangent rarement de la viande, car il leur est difficile de la conserver.
PHOTOGRAPHIE DE Matthieu PaleySidol (à gauche), Jumagul (au centre) et Assan Khan rentrent sur leurs yaks après avoir observé la hauteur de l’herbe, plus bas dans la vallée, dans le corridor du Wakhan. Les troupeaux seront maintenus à l’écart des pâturages jusqu’à la moisson. En hiver, l’herbe séchée fournira du fourrage au bétail des Wakhis.
PHOTOGRAPHIE DE Matthieu PaleyÀ Qalah-ye Ust, Bibi Hawa surveille le feu, tout en préparant le thé au lait –qu’elle remue, avec une pincée de sel pour en relever le goût. Des récipients d’eau, utilisés pour la cuisine, la boisson ou la toilette bouillent à longueur de journée sur les fourneaux traditionnels.
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