Les traditions printanières des Inuits en images
Prises en étau entre le réchauffement climatique et l'effacement de leur culture, les communautés Inuits de l'Arctique canadien peinent à s'adapter.

À mesure que les années passent, le sel de la banquise rejoint l'océan et laisse en surface une mare d'eau fraîche et potable. Charlotte Naqitaqvik recueille l'eau dans sa théière au camp de chasse de sa famille à Nuvukutaak, à proximité du hameau inuit d'Artic Bay, dans le nord du Canada.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonEmmitouflée dans une parka cousue par sa mère, Ashley Hughes a passé son 10e anniversaire à camper avec ses amis et sa famille à Ikpikittuarjuk Bay. Elle a également participé à la compétition annuelle de pêche sur glace d'omble chevalier organisée par sa communauté inuit.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonLa chasse au phoque fait partie intégrante de la vie des Inuits. La peau, comme celle-ci provenant d'une chasse récente, sera transformée en vêtement protégeant du froid. La transmission des savoirs en matière de chasse et d'accès à la nourriture permet aux communautés de survivre au changement climatique.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonFace à cette brèche dans la banquise, Olayuk Naqitarvik doit orchestrer une traversée en toute sécurité en installant son petit-fils sur un qamutik (un traîneau) aux côtés des provisions nécessaires à un séjour de camping en famille. Malgré sa santé fragile, Martha, la femme de Naqitarvik, a insisté pour être présente afin de transmettre elle-aussi ses vastes connaissances du territoire et de ses ressources aux générations suivantes
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonLogan et Edmond Willie, des jumeaux âgés de 15 ans, chassent une oie des neiges à la lumière du soleil de minuit sur les terres de leur camp de Nuvukutaak.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonBlotti dans un amauti (une parka avec porte-bébé intégré) Spencer accompagne sa mère, Clara Itturiligaq, au cours d'une sortie pêche.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonTagoonak Qavavauq fait partie des aînés de sa communauté inuit, elle apprend aux enfants à confectionner un pain appelé bannock au cours d'une sortie scolaire. Le savoir ancestral permettant de survivre sur ces terres glacées disparaît peu à peu avec la mort des plus âgés. Ils restent toutefois déterminés à transmettre leur tradition et plus particulièrement aux enfants des familles qui ne chassent ou ne campent plus. Apprendre à vivre en puisant dans des ressources limitées est essentiel à une époque où l'insécurité alimentaire et la malnutrition ne font qu'aggraver les problèmes rencontrés par les communautés inuits.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonAprès avoir chassé, Lloyd Willie se repose dans la tente familiale du camp de Nuvukutaak, un ancien avant-poste non loin de l'extrémité de la banquise.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonTootalik Ejangiaq pénètre dans sa tente au camp de printemps annuel où elle aide les plus jeunes à développer des compétences inuits traditionnelles.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonAu bout de cette traînée de sang, la famille Naqitarvik célèbre la première prise d'un phoque annelé réalisée par une jeune fille.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonÂgée de 30 ans, Marie Naqitarvik n'a pas totalement reçu les enseignements liés à la chasse ou au camping lorsqu'elle était petite. Elle a appris après s'être mariée avec un chasseur professionnel. Aujourd'hui, ils chassent avec leurs enfants au printemps sur les terres ancestrales.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonDarcy Enoogoo, âgé de 36 ans, et sa femme, Susan, prennent chaque année congé de leur travail et partent chasser le phoque avec leurs enfants. La viande du phoque annelé est riche en vitamine, sa graisse est un excellent combustible et sa peau peut être utilisée pour fabrique des vêtements chauds.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonDarcy Enoogoo tire un jouet motoneige avec sa fille, Alana, lors de la pause thé au cours d'une journée de neuf heures de pêche au lac.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonÀ 18 ans, Owen Willie chasse l'oie des neiges sur le camp isolé de sa famille dans l'Arctique canadien. Willie a rejoint le campement peu de temps après avoir obtenu son diplôme du secondaire et a passé le printemps à suivre la migration des oies.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonFabriqués en peau de caribou, ces vêtements d'hiver tiennent Valerie et Michael Qaunaq au chaud ; leur enfant de trois ans, Joshua, est quant à lui enveloppé dans une tenue en peau de phoque à selle.
PHOTOGRAPHIE DE Acacia JohnsonAvant de partir en camping, cette tente fabriquée main sèche sur la banquise de Nunavut.
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