Les merveilles naturelles de l'Amérique du Sud
Entre les dunes, les sources naturelles et les cascades, ce parc d'État à la biodiversité renversante est un véritable paradis au cœur de la plus grande savane d'Amérique du Sud.

Au sein du parc national Torres del Paine, le glacier Grey est l'une des extrémités du champ de glace Sud de Patagonie, il s'étend sur près de 19 km à travers une série de somptueux sommets patagoniens. Son front décoré de montagnes miniatures aux reflets bleutés se jette dans le lac Grey. Là, les morceaux de glace flottent silencieusement tels de petits fragments de ciel, comme autant de tristes preuves de l'amenuisement rapide du glacier. Pour vous ébahir devant son front vertigineux, optez pour une balade en bateau ou en kayak. La randonnée sur le périmètre du lac vous offrira quant à elle des vues panoramiques à couper le souffle.
Dans une région reculée du Venezuela, le Rio Kerep transperce les nuages de l'Auyan Tepuy pour se jeter du haut de ses 979 m et former le Salto Ángel, la plus haute chute d'eau ininterrompue au monde, 19 fois plus haut que les chutes du Niagara. Contrairement aux autres cascades géantes qui rugissent et bouillonnent à l'endroit où elles s'écrasent, les eaux du Salto Ángel se dissipent pour former une fine brune et créer de splendides arcs-en-ciel. La rivière reprend son cours à la base de la falaise et poursuit son chemin à travers la jungle jusqu'au camp Canaima, point de départ de la majorité des excursions pour les chutes.
Non loin de Quito, l'avenue des volcans se compose de sept sommets dont le point culminant s'élève à 5 897 m. Pour admirer le célèbre cône parfait du Cotopaxi dans son intégralité, l'idéal est une randonnée sur les pentes reboisées de pins et de cyprès de son (plus petit) voisin, le volcan Rumiñahui et ses 4 721 m d'altitude. Vous pourrez également emprunter la route panaméricaine et traverser des contrées sauvages où vous ne manquerez pas de croiser quelques alpagas.
Tel un voile froissé de sable blanc, les dunes du parc national des Lençóis Maranhenses s'étalent à perte de vue. De janvier à juin, les fortes pluies s'allient à l'imperméabilité du substrat rocheux pour briser la monotonie ambiante et former entre les collines des bassins aux tons bleu-vert qui viendront réveiller le dormeur de ces vals : le poisson-loup. Ce paysage lunaire du nord de l'État brésilien de Maranhão flirte avec l'Atlantique et a été déclaré parc national en 1981.
Aux frontières de la réserve naturelle de Paracas, là où le désert subtropical rencontre l'air vivifiant de la côte sud-péruvienne, les eaux bleu-vert de l'océan Pacifique Sud se mêlent aux sables rouges de Red Beach. Cette association fascinante de couleurs complémentaires est le fruit d'une éternité de vagues échouées sur le massif voisin de Punta Santa Maria qui a peu à peu transformé en sable sa granodiorite rose. En outre, grâce au courant de Humboldt qui charrie des eaux riches en nutriments sur la côte, ce littoral haut en couleur est également un habitat vital pour les orques, les requins, les bancs de poissons, les loutres, les lions de mer et pas moins de 225 espèces d'oiseaux.
Sous le soleil de l'Isla del Sol, les plages de sable blanc et les falaises rocheuses ressemblent à s'y méprendre au pourtour de la Méditerranée, à l'exception des quelques sommets enneigés qui se dressent au loin. Là où le littoral de la plupart des îles se trouve au niveau de la mer, la Isla del Sol fait office d'exception avec ses plages à une altitude de 3 800 m, dans la partie sud du lac Titicaca. Il y a bien longtemps que la beauté de l'île n'est plus un secret ; parmi ses premiers habitants figuraient les Incas dont vous pourrez découvrir les ruines réclamées par la forêt qui constellent l'intérieur de ses terres.
Cette profusion de vert émane de la réserve naturelle de Brownsberg, où cohabitent plus de 1 500 espèces végétales sur les versants d'un haut plateau. Nichée dans l'un des pays les moins touristiques du continent, vous n'aurez à partager cette forêt humide guinéenne qu'avec des sakis noirs, quelques singes hurleurs, une population de toucans et plusieurs centaines d'autres oiseaux colorés, sans oublier l'étrange agouti doré.
