Londres : ville pionnière dans la recherche sur la médecine personnalisée

Un laboratoire antidopage, conçu pour les JO de 2012, est devenu le premier centre d’étude du phénome. Cette approche innovante appréhende les soins en tenant compte du profil de chacun.

De Julie Lacaze
Publication 15 janv. 2019, 17:46 CET
La biobanque britannique stocke des échantillons de sang, d’urine et de salive de plus de 500 ...
La biobanque britannique stocke des échantillons de sang, d’urine et de salive de plus de 500 000 personnes dans des bacs à -80 °C. Un robot les récupère, puis des scientifiques les utilisent pour découvrir des liens entre les variants génétiques et un type de maladie.
PHOTOGRAPHIE DE Amra Medical AB IRM

Le génome, établi par un séquençage d’ADN, révèle le profil génétique d’un individu. Mais le phénome va au-delà : il décrit la chimie particulière d’une personne, influencée à la fois par sa génétique et son environnement (conditions et hygiène de vie, alimentation, activité physique, présence ou non d’agents contaminants, etc.). Cette science émergente, la phénomique, étudie l’ensemble des molécules présentent dans le sang, les urines et les tissus d’un individu. Et, en la matière, Londres est pionnière. Après les Jeux olympiques de 2012, l’ancien centre antidopage est devenu le National Phenome Centre, le tout premier centre national de phénomique du monde (lire aussi notre reportage sur le développement urbain de la capitale britannique).

Depuis, d’autres ont vu le jour. Aujourd’hui, il existe une douzaine de laboratoires de ce type répartis, selon l’IPCN (le réseau international des centres du phénome), en Australie, au Canada, en Chine, au Japon, à Singapour, à Taïwan, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Leur but : collecter des données phénomiques à l’échelle nationale, en analysant de près les fluides biologiques et les tissus humains, afin de révéler les interactions entre gènes et environnement. Il s’agit notamment de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus facilement touchées par des pathologies de type cancer, diabète, démence, maladie cardiovasculaire ou métabolique. Il s’agit aussi de cerner l’effet sur la santé des particules présentes dans l’environnement (pesticides, retardateurs de flamme ou phtalates des plastiques, par exemple).

Cette nouvelle approche, visant à établir le profil moléculaire d’un individu en fonction de son environnement, participe aussi à l’essor de la médecine personnalisée. Celle-ci consiste non plus seulement à prescrire des traitements en fonction de la maladie dont souffre le patient, mais à adapter les thérapies à l’organisme particulier de chacun. Ce type de prise en charge sur mesure est déjà expérimentée pour soigner des personnes atteintes de cancers très récalcitrants (lire notre reportage) : l’ADN des cellules cancéreuses de chaque patient est analysé pour mettre au point la stratégie thérapeutique la plus adaptée.

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