Le carburant de la réflexion : de quels aliments raffole notre cerveau ?

Les graisses alimentaires sont nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme : source d’énergie, elles favorisent le développement cellulaire. Les graisses excédentaires qui n’ont pas servi à ces fonctions peuvent quant à elles engendrer des problè

De Jon Heggie
Publication 2 août 2019, 17:42 CEST
19061 TVN BAYER Health and Nutrition (Barton Seaver) Hero_FR

Le cerveau humain est un organe extrêmement sophistiqué. Les 100 milliards de neurones qui le composent envoient des impulsions nerveuses à une vitesse supérieure à 400 km/h. Comme n’importe quelle autre partie du corps humain, le cerveau a besoin de matières premières essentielles à son bon fonctionnement. Constitué d’environ 73 % d’eau pour un poids de 1,5 kilo, le cerveau ne représente que 2 % du poids moyen d’une personne mais requiert 20 % de notre apport en calories. Il est donc fondamental de lui apporter le carburant dont il a besoin pour le maintenir en bonne santé.

LES CÉRÉALES COMPLÈTES

Le cerveau a besoin d’énergie pour fonctionner, énergie apportée essentiellement par le glucose. Ce sucre simple présent dans de nombreux aliments est transporté dans le sang puis converti en énergie par les cellules des tissus qui composent l’organisme. À la différence du reste du corps, le cerveau n’est pas en mesure de stocker cette énergie et nécessite par conséquent un apport en glucose constant et stable. Les céréales complètes sont des glucides complexes qui libèrent lentement le glucose dans le sang, nous permettant ainsi de rester vigilants et concentrés tout au long de la journée. Elles sont également riches en vitamines B, lesquelles remplissent un certain nombre de fonctions bénéfiques pour notre cerveau.

LES VITAMINES B

Les huit composés organiques hydrosolubles que sont les vitamines B participent grandement au maintien de notre cerveau en bonne santé. Les vitamines B6, B12 et B9 réduisent le taux d’homocystéine, un acide aminé pouvant endommager la paroi des artères et ainsi augmenter les risques cardiovasculaires. Les vitamines B1, B2 et B5 jouent toutes un rôle crucial dans la réaction métabolique responsable de la conversion des aliments en énergie, laquelle alimente le cerveau. La vitamine B12, de son côté, favorise le développement des globules rouges chargés de transporter l’oxygène jusqu’au cerveau. Plusieurs vitamines B, dont l’acide folique, sont essentielles à la production de neurotransmetteurs qui relaient les influx nerveux entre les neurones. En nombre réduit, ils peuvent impacter notre capacité cognitive, provoquant ainsi fatigue, dépression, anxiété et douleurs.

LES BAIES

Avant même d’avoir atteint l’âge de 30 ans, notre cerveau commence à perdre de ses fonctions cognitives. Les baies, en particulier les baies foncées telles que les mûres, les myrtilles et les cerises, ont toutefois le pouvoir de ralentir ce vieillissement naturel. Le stress oxydatif en est la cause : l’organisme élimine de moins en moins efficacement les résidus néfastes du métabolisme, les fameux radicaux libres. Ces derniers déstabilisent les cellules de notre corps, retirant des électrons aux cellules du cerveau – entre autres – et engendrant ainsi des dommages considérables. Les baies sont truffées de molécules antioxydantes appelées flavonoïdes qui protègent les cellules contre les lésions en se délestant de leurs électrons au profit des radicaux libres. Elles pourraient par conséquent retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence.

LES POISSONS GRAS

Les poissons gras contiennent de nombreux nutriments essentiels au cerveau, notamment les acides gras oméga-3. Notre organisme ne produisant pas d’oméga-3, il est probable que la consommation d’aliments riches en oméga-3 soit bénéfique au cerveau à long terme. Les poissons tels que le saumon et la sardine présentent deux des principaux oméga-3, l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA). Ils sont impliqués dans une grande partie de l’activité cérébrale, notamment dans l’expression des gènes qui réduisent le stress oxydatif, participent à la circulation sanguine dans le cerveau, engendrent la production de neurones et maintiennent le taux de neurotransmetteurs. Selon certaines études, une alimentation riche en oméga-3 réduirait significativement le risque de démence et de développement de la maladie d’Alzheimer.

LES BROCOLIS (ET AUTRES LÉGUMES À FEUILLES)

Les légumes crucifères, tels que le brocoli, jouent également un rôle important dans l’accroissement de nos capacités cognitives. Selon les recherches, le soufre présent dans l’un des composants du brocoli, le glucosinolate, qui ralentit la dégradation de l’acétylcholine – un important neurotransmetteur – en serait la cause. L’acétylcholine est nécessaire au bon fonctionnement du système nerveux central et contribue aux mécanismes de mémorisation et d’apprentissage. En effet, des études ont révélé que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer présentaient des taux d’acétylcholine anormalement faibles. D’après un rapport récent, un apport quotidien de légumes à feuilles, tels que les épinards et brocolis, rajeunirait notre cerveau de 11 ans.

L'EAU

Si l’eau n’est généralement pas considérée comme un aliment, elle n’en est pas moins indispensable à la santé de notre cerveau. Source essentielle de nutriments pour notre matière grise assoiffée, elle joue un rôle fondamental dans l’élimination des toxines et assure l’élasticité ainsi que la lubrification des tissus cérébraux. Chaque réaction chimique du cerveau, en particulier la production d’énergie, demande un apport en eau ; la déshydratation a donc tôt fait d’altérer les fonctions cérébrales. Une infime diminution de notre hydratation suffit à provoquer confusion, fatigue et vertiges. Précisons que notre cerveau a besoin d’eau sous sa forme la plus pure, et non de thé, de café, de soda, ni même d’eau gazeuse ou purifiée. Toutes ces boissons sont dépourvues des précieux nutriments et des électrolytes naturels présents dans l’eau et dont notre cerveau a besoin.

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