Les trésors du Mustang se dévoilent

Autrefois interdit aux étrangers, le royaume himalayen du Mustang s'ouvre au reste du monde.

De Mark Synnott, National Geographic
Publication 24 janv. 2023, 10:51 CET
Au coeur des hautes terres arides du nord du Népal surgit un sanctuaire bouddhique. Alors que, ...

Au coeur des hautes terres arides du nord du Népal surgit un sanctuaire bouddhique. Alors que, grâce à une nouvelle route, l’ancien royaume du Mustang s’ouvre au monde extérieur, son chef officieux craint que son peuple ne perde son mode de vie ancestral.

PHOTOGRAPHIE DE Cory Richards

Vêtu d'un jean usé, le roi se tenait au centre d’une pièce au plafond bas, dans son palais séculaire. Il récitait un chant bouddhiste et égrenait méthodiquement un chapelet. Autour de lui, les murs et les piliers en bois soutenant le toit en train de s’affaisser étaient ornés de peintures représentant des divinités bouddhistes.

Nous étions à la mi-octobre et, niché dans les contreforts arides du versant nord de l’Himalaya, le palais venteux aux murs froids et en terre sentait venir le début de l’hiver.

Une fenêtre offrait une vue sur la ville fortifiée de Lo Manthang, vieille de 600 ans, capitale historique de la légendaire région du Mustang, au Népal, située à seulement 15 km de la frontière chinoise. Des rangées serrées de bâtiments en pisé s’étendaient en contrebas. De la fumée s’élevait des toits, et des bosquets de peupliers de l’Himalaya scintillaient dans la brise de l’après-midi. Au sud-est, les tresses de la rivière Kali Gandaki se déployaient en éventail à travers la vallée, coulant vers des pics enneigés.

Un tel panorama était autrefois interdit aux étrangers tels que moi. Pendant une grande partie du XXe siècle, l’accès au Mustang avait été étroitement contrôlé par le gouvernement népalais. Mais, ce jour-là, le roi m’avait amené dans son palais menacé de décrépitude pour me montrer l’un des nombreux défis que son royaume allait devoir relever face à la modernité.

Le nom complet du roi est Jigme Singhi Palbar Bista, mais il s’était présenté à moi simplement comme Jigme. Mince, avec des cheveux gris clairsemés, son énergie démentait ses 60 ans. Il m’avait guidé avec agilité à travers le palais, que sa famille avait été forcée de quitter après qu’il eut été gravement endommagé lors d’un tremblement de terre, en 2015.

Nous avions grimpé des escaliers en bois branlants, échappé à des trous béants dans le sol et longé des murs en ruine décorés de peintures murales maculées de boue.

Malgré la vétusté du palais, la pièce où nous nous trouvions semblait extrêmement bien conservée. Jigme remarqua que je regardais le portrait d’un homme et d’une femme portant des robes tibétaines traditionnelles. « Mes parents, dit-il. Ici, c’était la salle de prière de mon père. Il était le dernier roi du Mustang, le 25e de notre lignée. Je suis le 26e. »

À ma gauche, une armoire en bois de santal recouverte de feuilles d’or s’étirait du sol au plafond. À l’intérieur, un méli-mélo de figurines en bronze représentant des divinités bouddhistes nous contemplaient par des portes vitrées. Des lampes votives où brûlait du beurre de yack emplissaient la pièce de cette odeur de fumée aigre-douce caractéristique qui imprègne les temples de l’Himalaya.

Jigme expliqua que les figurines étaient bien plus que de simples oeuvres d’art : c’étaient des esprits vivants qui veillaient sur sa famille depuis l’Antiquité. Avant de placer chaque statue sur l’autel, dit-il, un moine de haut rang accomplissait un rituel afin de la doter d’un corps, d’une parole et d’un esprit éclairés.

C’est désormais Jigme qui veille sur ces déités, du moins sous leur forme physique. Dans le monde séculier, un marchand d’antiquités sur le marché noir pourrait vendre cette petite collection pour une véritable fortune. Pourtant, pendant des siècles, l’idée que quelqu’un s’en empare n’avait guère été un souci dans cette ville isolée et pieusement bouddhiste. Mais le monde extérieur avait fini par arriver aux portes du Mustang, et le vol d’oeuvres d’art n’était qu’une des nombreuses choses nouvelles dont le roi allait devoir maintenant s’inquiéter.

Protégés par une corde et la localisation éloignée du Mustang, ces artefacts séculaires de la famille royale prennent la poussière au fond d’une réserve. Ces reliques religieuses inestimables, que l’on pensait jusquelà à l’abri parmi les bouddhistes pieux de la région, sont désormais exposées au vol par des étrangers.

PHOTOGRAPHIE DE Cory Richards

Tandis que Jigme et moi partagions ce moment de calme dans sa salle de prière, je pouvais à peine percevoir au loin le grondement sourd des engins de terrassement qui aménageaient la route menant à la ville par le sud. Le parcours de près de 450 km depuis Katmandou, la capitale du Népal, qui nécessitait autrefois des semaines à pied, à dos de cheval ou de yack, peut maintenant s’effectuer en trois jours.

Les véhicules, de préférence à quatre roues motrices, doivent négocier une série vertigineuse de virages en lacets sur une piste accidentée et étroite, creusée au pied des parois bordant la gorge de la Kali Gandaki. La route représente un changement révolutionnaire pour les habitants du Mustang, permettant la circulation de marchandises bon marché et un accès plus facile aux installations médicales modernes, parmi toutes sortes de commodités.

Ce flot de biens et de personnes pourrait devenir le moteur d’une activité marchande considérable. Les Chinois ont anticipé la création de cette nouvelle voie commerciale et l’attendent avec une route fraîchement bitumée, reliant leur côté de la frontière aux autoroutes qui vont jusqu’à Pékin. Il ne restera plus qu’à créer la jonction, et une nouvelle ère de commerce pourra voir le jour dans ce coin mythique du toit du monde. Pour Jigme et la population du Mustang, la question est de savoir s’ils pourront préserver les composantes de ce petit royaume qui, pendant des siècles, l’ont rendu si particulier.

Il serait bon que le Mustang redevienne une plaque tournante du commerce. Le palais que Jigme m’a montré est un vestige de l’âge d’or de Lo Manthang, remontant au XVe siècle. À cette époque, la partie supérieure de la région était connue sous le nom de royaume de Lo. Proches des Tibétains, ses habitants, les Lopas, avaient amassé de grandes richesses en contrôlant le commerce dans la vallée de la Kali Gandaki. Flanquée à l’ouest par le septième sommet le plus élevé du monde, le Dhaulagiri I (8 167 m), et à l’est par l’Annapurna I (8 091 m), le dixième plus haut, la gorge offrait l’une des routes commerciales les plus directes entre les riches gisements de sel du plateau tibétain et les marchés de l’Inde. Les Lopas y taxaient les caravanes de yacks qui, en plus du sel, transportaient de l’orge, de la turquoise et des glandes de cerf musqué (utilisées pour la médecine et le parfum).

Mais, avant même de devenir un centre commercial dynamique, le Mustang avait été un carrefour important pour les érudits et les pèlerins bouddhistes qui se déplaçaient entre l’Inde et la Chine. Les enseignements véhiculés finirent par fusionner avec les pratiques animistes de la région : le bouddhisme tibétain était né. Au fil du temps, le royaume bâtit des édifices religieux ornementés. Selon la légende locale, le premier temple bouddhique tibétain du royaume fut construit à quelques kilomètres au sud de Lo Manthang, par un mystique indien qui y aurait détruit une démone.

Au XVIIIe siècle, alors que de puissants États se formaient aux frontières du Mustang, le roi de Lo alla voir celui du Népal, récemment unifié.

Dans le petit village de Tsarang, un palais en ruine est perché au sommet d’une colline surplombant la gorge de la Kali Gandaki. Au loin se dresse le massif de l’Annapurna. En 2015, un tremblement de terre a endommagé cette structure – parmi tant d’autres.

PHOTOGRAPHIE DE Cory Richards

Jigme m’a raconté que son prédécesseur apporta des offrandes de lait, de sol et de graines de moutarde pour montrer que le Mustang avait des terres et des richesses à partager. Impressionné par ce geste, le souverain népalais offrit sa protection au Mustang en échange de taxes symboliques et d’un tribut annuel. Deux siècles plus tard, cette allégeance allait sauver le Mustang des ravages de la domination chinoise au Tibet, qui commença peu après l’invasion du pays par Mao Zedong, en octobre 1950. Au cours de la décennie qui suivit, alors que des milliers de sites bouddhiques étaient fermés au Tibet, les trésors du Mustang demeurèrent préservés.

Mais l’isolement du royaume ne l’empêcherait pas d’être plongé dans la guerre froide. Au début des années 1960, une armée secrète de guérilleros tibétains formés par la CIA se rendit au Mustang. Soutenue par des parachutages américains d’armes, de fournitures et d’opérateurs radio aguerris, elle prévoyait de lancer des raids transfrontaliers contre l’armée chinoise, puis d’établir des bases au Tibet. Malgré la saisie d’importants documents de renseignements, elle ne remporta que peu de succès et fut désarmée par le gouvernement népalais en 1974. Les retombées politiques incitèrent ce dernier à boucler la région plus étroitement.

Tel était le monde dans lequel avait grandi Jigme, un royaume interdit, isolé au milieu de certains des reliefs les plus inhospitaliers de la planète. En tant que roi, son père surveillait la frontière, mais il devait surtout maintenir la paix. Il allait constamment d’un village à l’autre, réglant les querelles locales et les conflits de propriété. « Il passait rarement ne serait-ce que deux jours à la maison, me dit Jigme. Il entendait parler d’un problème ou d’une dispute, sautait sur son cheval et se rendait sur place. Il avait toujours le dernier mot dans le royaume. »

À l’âge de 21 ans, Jigme décida de quitter le Mustang pour aller étudier à l’université de Katmandou. Chaque hiver, son père y venait en visite afin d’honorer le traité signé avec le roi népalais, effectuant le voyage de trois semaines à travers les montagnes, comme l’avaient fait ses ancêtres. « Il apportait des produits locaux pour le souverain : des tapis de laine, des couvertures et des chevaux, m’expliqua Jigme. Et pendant qu’il était là, il rendait compte de la façon dont les fonds publics étaient employés et demandait de l’argent pour de nouveaux projets. »

Les choses commencèrent à changer en 2008. Après une décennie de guerre civile, le Népal adopta une nouvelle Constitution, se réinventant pour devenir une république fédérale. Toutes les monarchies furent abolies, et le père de Jigme fut démis de ses fonctions officielles. Brusquement, le rôle auquel Jigme se préparait fut supprimé, du moins officiellement.

« Cela ne m’a pas beaucoup dérangé, confia Jigme. J’ai compris que les temps changeaient et que je devais me concentrer sur ma propre vie. Nous n’avons jamais été fiers de notre position, et nous n’avons reçu aucun dédommagement. Nous avons donc accepté la chose. »

Après le décès de son père en 2016, Jigme se retrouva dans une position délicate. La plupart des Lopas le considéraient comme le roi légitime, bien qu’officiellement sans pouvoir. Ainsi dépendaient-ils toujours de lui pour conduire les rituels religieux et, de temps à autre, pour régler les différends locaux. De plus, le peuple lui vouait une vénération visible. Un peu plus tôt dans la journée, alors que nous marchions dans les ruelles étroites de Lo Manthang, toutes les personnes que nous croisions ôtaient respectueusement leur chapeau et s’inclinaient devant lui. Souriant et jovial, Jigme saluait chacun d’eux par son nom.

Une jeune Lopa attend à l’extérieur pendant que sa famille décharge des marchandises chinoises dans leur magasin près de la cité de Lo Manthang. Les motos ont largement remplacé les chevaux dans le pays, connu autrefois sous le nom de Royaume de Lo, où l’équitation et la culture équine ont longtemps été révérées.

PHOTOGRAPHIE DE Cory Richards

« Vous avez vu le car ? », demanda Jigme alors que nous étions assis en train de boire du thé un après-midi. Plus tôt dans la journée, nous avions aperçu un autocar de fabrication indienne osciller en grinçant dans les lacets poussiéreux menant à Lo Manthang. Il avait quitté la ville de Jomsom avant l’aube, et tous les sièges étaient occupés par des gens du coin et quelques touristes népalais. Une grande banderole décorée d’inscriptions népalaises était tendue sur le capot plat du véhicule, annonçant qu’il s’agissait du premier moyen de transport public à faire le voyage. « Enfant, je n’aurais jamais imaginé qu’un jour nous pourrions venir ici en voiture depuis Katmandou », se souvint Jigme.

Mais, depuis des années, la situation avait beaucoup changé. Alors que l’économie chinoise était en plein essor et que d’autres parties du Népal se développaient, Jigme et les autres habitants du Mustang pouvaient voir que la construction d’une route était inévitable. En fait, l’endroit où nous nous trouvions était l’exemple le plus tangible de cette prise de conscience : le Royal Mustang Resort. Jigme avait fait construire cet hôtel de vingt-deux chambres juste à l’extérieur des murs de Lo Manthang, sur un terrain qui lui avait été transmis par son père.

Les touristes avaient enfin été autorisés à visiter le Mustang en 1992, mais peu de permis d’accès étaient délivrés chaque année. Le rythme est resté lent jusqu’à aujourd’hui, mais Jigme est sûr que cela va bientôt changer. Et tandis que le Népal est célèbre pour les expéditions sur le mont Everest, une grande partie du secteur touristique du pays, qui représente un demi-milliard de dollars, repose sur les randonneurs et les pèlerins religieux, pour lesquels le Mustang présente un attrait particulier. Le Mustang, fit observer Jigme, offre des paysages spectaculaires, mais aussi une fenêtre sur la culture tibétaine, qui s’est largement volatilisée ailleurs.

En dépit de la vision optimiste de Jigme, le retour sur investissement semblait encore loin. Tsewang et moi étions les uniques clients du Royal Mustang Resort. Et il n’était pas le seul à miser sur le tourisme. Au moment de ma venue, il y avait des dizaines d’hôtels dans la cité de Lo Manthang, qui ne compte que 1 300 habitants. Et le climat rigoureux du Mustang ne rend la visite possible qu’environ six mois par an. Les températures hivernales descendent régulièrement bien en dessous de zéro, gelant les tuyaux et rendant alors les toilettes inutilisables. Durant l’été, les glissements de terrain provoqués par les moussons bloquent souvent la route pendant des semaines.

Si Jigme espère que la route amènera des gens à Lo Manthang, il est probable qu’elle facilitera aussi le départ de la population en déclin de la ville. Au cours de ces dernières années, les jeunes adultes sont partis en nombre chercher fortune à Katmandou, au Népal, mais aussi en Corée, au Japon et aux États-Unis. L’économie de la vallée a longtemps reposé sur les grands troupeaux de chèvres et de yacks, mais ce travail exigeant perd rapidement de son attrait. Si cette tendance se poursuit, prédit Jigme, la région se videra de 80 % de ses habitants au cours des vingt prochaines années.

Le moine novice Ngwang Phinjo dévoile un trésor témoignant du passé du Mustang mais qui menace de s’effacer. Cette peinture sur toile – un tanka – représente une déité tenant la lune où se dessine l’image d’un lapin. Peut-être utilisées pour l’instruction monastique ou la méditation, ces oeuvres risquent de se détériorer encore avec le temps.

PHOTOGRAPHIE DE Cory Richards

J’avais mentionné à Jigme que je désirais visiter la frontière chinoise. Aussi, un matin, il nous y envoya en 4 x 4, Tsewang et moi. Nous prîmes un chemin en gravier en direction du nord, vers une chaîne de collines brunes dont les crêtes étaient saupoudrées de neige. Au bout d’une heure, nous arrivâmes à un poste de contrôle de l’armée népalaise. Un jeune soldat me vit sur le siège arrière et prononça quelques mots en népalais. « Les étrangers ne sont pas autorisés à se rendre à la frontière », traduisit Tsewang.

Nous fîmes demi-tour, et quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtâmes pour manger des nouilles dans un petit restaurant. Lorsqu’il entendit l’histoire, le propriétaire déclara qu’il y avait un autre chemin pour accéder à la frontière. « Je peux vous montrer. » Bientôt, nous filions le long d’une piste poussiéreuse sur la moto de l’homme, moi à l’arrière. Nous dirigeant vers le nord, nous grimpâmes une série de lacets pleins d’ornières qui nous permit de franchir le Kora La, à 4 660 m d’altitude. À quelques kilomètres au-delà du col, la route se terminait brusquement par une clôture de barbelés s’étendant à perte de vue à travers la terre aride.

Le vent mugissait. Des bouteilles de bière cassées et des emballages en plastique jonchaient le sol. Sur un panneau, on pouvait lire en anglais : « Stationnement interdit dans le no man’s land » et « Photographies interdites ». Des touristes népalais, qui étaient également arrivés à moto, n’en tinrent pas compte et prirent des selfies.

À quelques centaines de mètres derrière la clôture, côté chinois, trois bâtiments monolithiques, recouverts de ce qui paraissait être du marbre blanc, bloquaient complètement la vue vers le nord. De nombreuses caméras vidéo montées sur des poteaux métalliques pointaient dans notre direction.

Plus tard, je trouvai des images satellitaires révélant ce qu’il y avait au-delà des énormes bâtiments en marbre : des constructions qui, selon les habitants, étaient des casernes, et lelong ruban noir d’une chaussée se dirigeant vers le nord à travers le plateau tibétain.

Ce n’est pas un hasard si le boom de la construction routière au Népal se produit parallèlement à « l’Initiative la Ceinture et la Route » (BRI) du président chinois Xi Jinping, un programme ambitieux d’infrastructures destiné à étendre l’influence économique et politique de la Chine, de l’Asie de l’Est jusqu’en Europe. Une fois terminée, de multiples routes traverseront l’Himalaya, mais peut-être qu’aucune n’offrira de voie plus directe vers l’Inde que celle que je venais juste de suivre de Katmandou à ce point de la frontière.

En outre, la découverte en 2014 d’un gros gisement d’uranium dans le Mustang pèse en arrièreplan. La Chine s’est rapidement mise à bâtir des centrales nucléaires pour répondre à ses besoins énergétiques croissants et à ses promesses de réduction des émissions de carbone. Bien qu’aucune mine n’ait encore été ouverte, il semble logique qu’à un moment donné, l’uranium vienne s’ajouter aux richesses convoitées du Mustang.

Ce soir-là, Jigme m’invita à dîner au Royal Mustang Resort. Juste à côté de notre table, un appareil de chauffage au propane repoussait le froid de la salle à manger, décorée de peintures tibétaines et de photographies sépia de la famille royale. Tandis que nous mangions, Jigme prédit que, d’ici quelques années, les Chinois construiraient un parc d’activités sur le Kora La, avec des hôtels de style occidental, des casinos et peut-être un aéroport. « Le tourisme va croître massivement », affirma-t-il. Et un boom du tourisme et de l’industrie était peut-être exactement ce dont le Mustang avait besoin. Mais, reconnaissait-il, cela pouvait également susciter des influences extérieures qui absorberaient ce que signifie être un Lopa. Néanmoins, c’est un risque que tous les Lopas avec qui j’ai parlé acceptaient. « Pour sauver notre culture, nous avons besoin du tourisme, déclara Jigme. Et pour avoir le tourisme, il faut la route. »

Extrait de l'article publié dans le numéro 280 du magazine National Geographic. S'abonner au magazine

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