Randonnée en hiver : quelques conseils pour rester en sécurité
La randonnée en hiver présente des avantages indéniables, comme les sentiers plus calmes et les paysages hivernaux éthérés. Mais elle est aussi synonyme de conditions périlleuses. Voici quelques conseils pour rester en sécurité.
Pourvu que l’on s’arme des connaissances nécessaires et que l’on se prépare suffisamment, les rudes conditions hivernales ne devraient pas dissuader qui que ce soit de partir sur les sentiers. Voici quelques conseils pour rester en sécurité lorsque l’on randonne l’hiver.
C’est l’hiver que l’on prouve vraiment son amour de la randonnée. Cette saison exige un engagement total : plus d’équipement, plus de préparation, plus d’effort physique et plus de risques. En échange, l’on accède à une expérience plus profonde, plus riche et plus authentique.
Pourvu que l’on s’arme des connaissances nécessaires et que l’on se prépare suffisamment, les rudes conditions hivernales ne devraient pas dissuader qui que ce soit de partir sur les sentiers. Une mise en garde toutefois : si votre but est de randonner en montagne et qu’il existe ne serait-ce qu’une petite probabilité qu’il neige ou qu’il y ait de la glace, entraînez-vous d’abord, avec un guide de montagne qualifié ou dans un centre spécialisé dans les activités en plein air. « La neige transforme les collines en montagnes », voilà un proverbe populaire au sein de la communauté des randonneurs britanniques, car en effet, la neige transforme le terrain, ajoute de nouveaux dangers et nécessite des compétences et un équipement complètement différents. Si vous vous apprêtez à randonner dans ces conditions, il vous faudra bien plus que des conseils de sécurité élémentaires pour vous préparer aux défis qu’elles présentent.
1. SACHEZ COMMENT VOUS REPÉRER
« Votre téléphone n’est pas une boussole. Pour avancer en ligne droite, c’est un cauchemar absolu », prévient Dave Evans, responsable de l’alpinisme chez Plas Y Brenin, un centre national d’activités en plein air situé dans la région montagneuse du nord du Pays-de-Galles. « De plus, cela ne remplace pas le fait d’être capable de lire les courbes de niveaux d’un paysage et de prendre des décisions sur la direction à suivre en fonction de cela », ajoute-t-il. Les applications pour smartphone dépendent d’un signal GPS et, à moins que vous n’ayez téléchargé des cartes en mode hors ligne, elles nécessitent également une connexion à Internet pour pouvoir être lues ; deux facteurs qui sont au mieux irréguliers.
Dave Evans conseille plutôt aux randonneurs de s’équiper d’une carte papier de la zone (que l’on portera dans une poche en plastique transparent et résistante à l’eau) ainsi que d’une boussole Silva Expedition 4. Selon lui, « aucune autre boussole ne fait vraiment l’affaire ». Vous ne savez jamais quand vous pourriez vous retrouver à devoir tracer un itinéraire dans un épais brouillard alors que vous n’avez pas de réseau ou que votre batterie est faible. Pour cette raison, un moyen de navigation de secours est indispensable. Faites simplement en sorte de savoir utiliser une boussole et de savoir lire une carte.
2. MODÉREZ VOS AMBITIONS
L’hiver, les journées sont plus courtes, les sacs à dos sont plus lourds et les conditions de marche peuvent être épuisantes. Il est sage de prévoir vos itinéraires en tenant compte de cela, d’opter pour des sentiers moins exigeants ou pour des zones moins enclines aux changements météorologiques soudains. Et si Dame Nature vous joue un mauvais tour au dernier moment, adaptez-vous. Ainsi que le formule Dave Evans : « Si vous n’êtes pas certain que ce que vous faites est raisonnable, faites quelque chose d’autre qui vous semble plus raisonnable à la place. »
L’hiver, les journées sont plus courtes, les sacs à dos sont plus lourds et les conditions de marche peuvent être épuisantes. Il est sage de prévoir vos itinéraires en tenant compte de cela.
3. SURVEILLEZ LA MÉTÉO
Les services météorologiques nationaux reconnus sont ceux qu’il faut consulter, à condition bien sûr qu’ils couvrent de manière détaillée les conditions de la destination choisie. Les prévisions commenceront à brosser un tableau précis de la situation qui se profile cinq jours avant environ. Gardez bien en tête que les détails peuvent évoluer et qu’en altitude ces mêmes détails peuvent faire la différence entre soleil, pluie ou neige. Vérifiez régulièrement les prévisions météo, non seulement avant votre excursion, mais également en chemin. Faites attention aux précipitations, à la couverture nuageuse et l’altitude à partir de laquelle la température passe sous zéro, mais aussi à la force du vent, car des vents forts rendent la montagne dangereuse.
4. SACHEZ QUI CONTACTER EN CAS D’URGENCE
Enregistrez les numéros de secours et d’urgence locaux sur le téléphone de chacun avant de vous aventurer sur les sentiers. Vous n’aurez possiblement pas de connexion à Internet pour regarder qui appeler quand vous serez dans la nature ; il est bon d’être optimiste mais c’est encore mieux si l’on s’est préparé au pire. De plus, dans l’éventualité où vous auriez besoin d’aide, renseignez-vous sur les informations que les services de secours vous demanderont avant et après leur arrivée sur les lieux.
5. DITES OÙ VOUS ALLEZ
Informez d’autres personnes de l’itinéraire que vous empruntez et, pour des raisons de sécurité, envisagez de partager votre localisation avec une personne de confiance. Si vous partez d’une voiture, il est également avisé de laisser un message concernant votre itinéraire sur le tableau de bord. N’oubliez pas d’informer vos amis et votre famille lorsque vous avez terminé et que vous êtes de retour à votre véhicule, dans votre station ou dans votre lieu d’hébergement.
6. PORTEZ UN ÉQUIPEMENT APPROPRIÉ
Les vêtements en coton sont à proscrire, car ils aspirent la chaleur de votre corps lorsqu’ils sont mouillés. Commencez par une couche en laine ou en fibre synthétique, puis ajoutez de la laine polaire, des couches isolées, des pulls fins en laine et une carapace coupe-vent / imperméable par-dessus. S’il existe le moindre risque de pluie, mieux vaut éviter les vestes garnies de duvet, car elles n’isolent pas efficacement en conditions humides. Vous devrez également vous parer d’un sac à dos assez grand pour y ranger vos différentes couches chaque fois que vous transpirerez et que vous aurez besoin de les enlever.
S’il l’on annonce de la pluie, vous aurez besoin de bottes imperméables plutôt que de chaussures de marche. Les semelles doivent offrir une adhérence suffisante sur la roche humide et glissante. Pour davantage de stabilité, si vous êtes susceptible de traverser des terrains détrempés, vous pouvez ajouter à votre attirail des bâtons de marche télescopiques et des guêtres. Si la pluie risque de se transformer en neige, modifiez vos plans.
Pour randonner l’hiver, il est crucial de porter un équipement approprié qui convienne aux conditions météorologiques.
7. MARCHEZ EN BONNE COMPAGNIE
Dans l’idéal, une randonnée hivernale ne devrait pas être une entreprise solitaire. De plus, il est important de choisir un bon partenaire de randonnée. S’il peut être difficile de prédire le comportement d’une personne en situation d’urgence, faites de votre mieux pour choisir des compagnons réfléchis et coopératifs. Il serait dommage qu’un membre de l’équipe ajoute au risque, que ce soit en insistant pour emprunter un itinéraire plus dangereux ou en posant sur un rocher en équilibre sur une jambe pour agrémenter sa collection de photos.
8. EMPORTEZ LES BONS ACCESSOIRES
Une trousse de premiers secours devrait être la première chose que vous mettez dans votre sac. Ensuite, chaque membre de l’équipée a besoin d’une gourde remplie de sa boisson chaude favorite ainsi que d’un sac de bivouac, d’une paire de chaussettes de randonnée de rechange et, bien sûr, d’un bonnet et de gants. À cause du raccourcissement des journées, Dave Evans recommande également que chacun ait sur soi une lampe frontale puissante avec des piles de rechange. Il conseille aux randonneurs de la garder dans un endroit sec où elle ne risque pas de s’allumer par mégarde.
Une dernière chose : n’oubliez pas d’emporter une batterie externe pour votre téléphone, car rien de tel que froid pour vider votre batterie. C’est non seulement une mesure de sécurité, mais vous en aurez également besoin car il y a de bonnes chances que preniez un grand nombre de photographies.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.